Note du test 8/10En conclusion :

Il y a cette catégorie de gamers qui regroupe les joueurs intransigeants. Mais sur PSMag, nous avons juré de ne pas renier un dogme précis: chaque jeu doit être testé pour ce qu’il est. Ce qu’il apporte à l’histoire du jeu vidéo reste secondaire, même si cette notion ne doit pas être écartée. En ce sens, Let’s Sing 2020 se comporte en pur numéro 9, celui qu’on ne voit pas beaucoup pendant un match et qui se décide à porter un coup de boule magique durant la fin des arrêts de jeu. En bon party-game, le soft annonce ses limites en solo et ne se montre pas technique pour un sou. Mais sur le papier, ce n’est pas ce qu’on lui demande et seuls les robustes un peu bornés cracheront sur l’idée de base. Pour le reste, l’oeuvre restera un karaoké de luxe disponible à la maison, tant conçu pour l’humiliation gentille du copain/copine moins doué(e) que pour le gosse en chacun de nous qui découvre la sensation d’une star de salle de bain qui rêverait de l’Olympia. Un objectif rempli avec vaillance en dehors de tout quolibet.

Les plus

Accessible à tous
Les modes de jeux
Des animations sympathiques
Juste sans être punitif
Une tracklist complète...voire pas assez

Les moins

Une tracklist complète...voire trop
Quelques modes inchangés

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    rédacteur
    NoBloodyKnows


  • ps4

    Let's Sing 2020
    Editeur : Ravenscourt
    Développeur : Voxler
    Genre : Musique | Danse
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 25 Octobre 2019
    Trophées : Oui
    Support


    version éditeur

    Test Let's Sing 2020

    Publié le Lundi 18 Novembre 2019 à 22:01 par NoBloodyKnows
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    Du RPG, du Beat’em Up, du Souls-like, du TPS, de l’indé...tout y passe sur PSMag. Tout! Et s'il le faut, on se penche même sur le chant. Nous l’avons déjà fait autrefois (on a tellement saigné The Voice!), et on y retourne. Enfin chanter...non! Soyons francs avec vous: nous allons plutôt brailler pour vous reproduire nos sensations. Et il est vrai que le projet est plutôt casse-gueule car si on regarde de plus près, et quand on évoque une soirée karaoké, nous sommes de concert pour dire que cela se vit entre potos dans un bar sombre où la lumière est approximative et le DJ un peu bourré. Pas autour d’une console. D’où la complexité du produit qui a besoin d’une dynamique pour nous absorber, nous happer et mieux: nous amuser! Voxler est face à un vrai défi, et non des moindres, et la forme est aussi importante que le fond. Hétérogénéité, basse de fou et airs entêtants, c’est notre examen du jour dans le test du No Bloody Knows.

     

    Song de choc


    L’écriture est improbable, douloureuse même. Nous avons l’habitude de “la niche”. Mais Let’s Sing, c’est juste universel. C’est bien simple, nos sessions furent réalisées avec des sujets ayant entre 6 et 36 piges et tous furent unanimes: du fun, du fun et encore du fun! Et il est incontestable que le soft est très accueillant.

    La reconnaissance des micros, paramétrable, fonctionne à merveille et même si on sent une certaine réverbération inhérente à notre pièce lorsque nous entendons nos voix (parfois affreuses!), on prend un malin plaisir à suivre les lignes nous guidant pour au moins tenter de fredonner avec justesse. Lisible, le système vous permet de vous remettre dans le droit chemin si vous êtes trop dans le trip aigu ou à l’inverse trop grave, sans que cela ne soit inutilement complexe.

    Et pas de panique les amis! Encore moins de peur. Si vous ne disposez pas du matériel adéquat, les développeurs ont prévu une compatibilité efficiente avec l’appli “Let’s Sing Mic” qui utilise le capteur de votre smartphone pour entrer dans la danse. Coup de maître, le déséquilibre avec “un vrai micro” n’est pas exponentiel pour peu que vous gériez la distance avec ce qui encaissera la sonorité pour la retranscrire in-game.

    Cela évitera l’affront du manque de matos car se la donner en duo, ça a de la tronche, de la vraie. Bien sûr, les énergumènes ayant tâté les versions précédentes ne seront pas dépaysés (parlerait-on de FIFA-like???) mais le tout s’accorde autour d’un feu de joie qui titille notre instinct grégaire, même s’il faut pour cela faire n’importe quoi.

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    La liste des titres et il y a de quoi faire!

    Vianney Serge


    Mais qu’est-ce qui claque dans ce jeu? Ben... plein de choses. Et si en majorité les modes ne diffèrent pas d’avant, ces derniers restent efficaces. Vous pouvez hurler en solo ou à plusieurs (tout ce qu’il y a de plus classique) mais si vous souhaitez aller plus loin, le “Feat.” (Hip-Hop style!) sera fait pour vous afin d’échanger une proposition commune. Chacun son couplet, et puis c’est tout! Et si vous êtes comme des filous, trancher pour le Mix vous mettra face à une organisation des titres aléatoire. En revanche, on ne comprend toujours pas l’intérêt du mode Jukebox, puisque Youtube règne sur la toile, mais on ne peut renier la noblesse de l’intention.

    Rien ne réinvente la roue si on tient compte du passif. Même le mode en ligne est un peu faiblard, car nous fantasmons sur le temps réel, et tout n’est ici qu’une histoire de classement. Néanmoins le “Let’s Party” mettra tout le monde d’accord lors d’une soirée bières et pizzas! Si vous pouvez vous mesurer à une IA, l’essentiel est de se foutre sur la tronche en team, avec 4 joueurs max, pour marquer des points. Et l’état d’esprit est incroyable! Here’s come a new challenger! Nous sentons bien que chaque chanteur rentre dans l’arène pour mener les adversaires à la défaite par le biais de plusieurs titres successifs. Et rien à dire: le concept épuré est aussi bon que distrayant, promettant bien des sessions d’affrontements virtuels.

    Mieux, les mini-jeux sont réussis comme par permis. Vraiment. Durant votre phrasé symphonique, vous serez par exemple confrontés à une espèce de 110 mètres haie (et vous savez aussi bien que nous que s’en manger une ralentit l’athlète) ou à une bombe qui explose à chaque fausse note. C’est varié et généré aléatoirement, et la première team ayant assuré 4 manches l’emporte. Are you ready?

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    Souvenirs!!!

    Sing King Power


    L’enrobage fonctionne aussi, avec des petites animations certes simples mais entraînantes, et une montée en XP intéressante qui débloquera ces petits trucs pas forcément essentiels mais attrayants.

    D’accord, nous n’aurons pas la chance de déverrouiller des titres en progressant, et il est vrai que la carotte aurait été désirable. Nous n’aurons donc pas d’autre motivation que celle de montrer qui est le boss du mic, fut-il un titre faisandé par notre talent en berne.

    Qu’importe! Let’s Sing ne nous prend pas la tête avec des conneries qui n’auraient de toute manière aucun intérêt pour le grand public. Prenant en compte la tonalité au détriment de la prononciation, le jeu ouvre ses portes aux anglophobes qui pourront chanter “en chewing-gum” la langue de Shakespeare sans broncher, tant que “la musique est bonne”. Enfin quasiment! Une manière de rassembler même les plus petits qui pourront aussi s’époumoner sur des paroles qu’ils ne comprennent pas.

    L’interface reste relativement claire et la donne ne vous met jamais en slip. OK, parfois on galère un peu à lire mais cela tient la route et si vous devez tenir la note pour marquer des points, vous êtes toujours prévenus: la base est sans équivoque. Cela n’est pas non plus trop technique, même si certains titres sont bien plus difficiles que d’autres et nécessiteront un certain temps d’investissement avant que votre organe vocal vous permette d’atteindre des scores plus conséquents.

    La tracklist se veut diversifiée afin de toucher l’ensemble des artistes en herbe, même s’il est plus qu’évident que cela ne peut faire mouche à chaque fois. Entre Claudio Capéo et Jacques Brel, entre Bruno Mars et Queen en passant par Aznavour, Imagine Dragons, Linkin Park (une pensée pour Chester), Zazie, Tryo, Souchon ou Amel Bent, il y aura un repas bien garni, dont certains mets seront indélicats pour quelques tympans ou vocalises. Sachant, on se répète, que les architectures de certaines oeuvres sont un peu rebutantes pour le débutant.

    Mais les goûts, les couleurs ou encore le conflit des générations n’ont pas de légitimité dans ce cas précis.

    Réunir ou languir: à vous de choisir!

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    L'esprit résumé en 1 image!

     

     




    Test Let's Sing 2020 - 5 minutes de lecture