Test Call of Duty : Black Ops II

The Walking FPS - Saison II

Et au rayon des déceptions, on pourra rajouter la « claque graphique » que l’on se prend. Mais ne vous méprenez pas, elle est d’un genre dont on se serait bien passé. La même soupe visuelle nous est invariablement resservi, à tel point qu’elle en devient indigeste. Cette année encore, aucune évolution du moteur graphique à relever. Comment une franchise possédant un tel rayonnement, rencontrant un pareil succès, puisse encore végéter à ce point au niveau des graphismes ? Le jeu est très inégal dans la qualité de ses textures et souffre d’un fort aliasing. Un inexplicable immobilisme qui donne raison, au moins sur ce point, aux détracteurs de la série. Même le pack de textures HD à installer et pesant pas moins de 1,8 Go ne changera rien à l'affaire. Celui-ci étant principalement dédié à moins solliciter le lecteur Blu-ray. C’est extrêmement dommage, car le solo est globalement bon. Ou du moins, moins mauvais que ce qui se fait habituellement. Avec l’adjonction, même si elles sont limitées et parfois maladroites, de quelques nouveautés, Treyarch a su bâtir une campagne correcte avec une durée de vie honorable qui flirte avec la dizaine d’heure de jeu (différentes fins comprises).

Ceci étant, intéressons nous maintenant à la « touche » Treyarch. Leur marque de fabrique avec les incontournables zombies. Si l’on retrouve le mode basique de Survie où l’on doit venir à bout de bouffeurs de cerveaux par vagues successives, on portera plus volontiers son attention sur les modes « Tranzit » et surtout « Grief ». Le premier n’étant que le prolongement du mode classique mais dans un environnement plus ouvert, où les différentes parties sont accessibles soit à pied, soit en bus. Avec toujours la possibilité de se barricader et de mettre la main sur des armes « anti-rôdeurs » dévastatrices. Au final, un mode sympathique qui se révèle simplement plus scénarisé. Le second et nouveau mode « Grief » vaut nettement plus le détour. Il prend déjà le parti de mixer survival et mode compétitif (4 vs 4). Vous devrez faire face aux zombies tout en supprimant l’équipe adverse. Une bonne formule qui amène du piquant et du vice dans les parties (attirer les zombies sur l’équipe adverse est particulièrement retors).

Un multi-vitaminé

Enfin, terminons l’état des lieux par la partie multijoueur du titre dont nous avions pu tester un échantillon au PGW. Le bon ressenti qui s’en était dégagé se confirme presque naturellement. Bien sûr, le nombre de maps est savamment « maîtrisé ». Entendez par là que la noria de DLC viendra gonfler plus tard la durée de vie et maintiendra l’intérêt du multi. Certains diront que c’est économiquement scandaleux. Oui, c’est vrai. Mais pourquoi jetez la pierre à Call Of Duty en particulier quand la politique du contenu additionnel est devenu désormais la norme. Concentrons nous plutôt sur ce qui nous est offert. Black Ops II s’inscrit dans la continuité du modèle qui a fait le succès des « Call Of’ ». Un gameplay nerveux, des armes qui répondent parfaitement. Un level design franchement bien fichu qui porte le joueur vers toujours plus d’action, sans temps mort. La formule idéale pour le fan comme pour le casual gamer : du plaisir immédiat.

Vu sous cet angle, rien de neuf à se mettre sous la dent alors ? Bien au contraire. Et c’est là qu’il faut chercher l’évolution majeure (de mon modeste point de vue) amené par Black Ops II. Fini le système de killstreak basé sur le frag. Voilà qu’est soudain effacé ce qui a valu à la série (entre autres) son lot de critiques les plus virulentes. Les bonus de soutien sont désormais basés sur le scoring. Pour marquer des points, il vous faudra vous inquiétez en priorité de la stratégie d’équipe et des objectifs à remplir. Une petite révolution ! La création des classes a elle aussi été revue et, après une courte période d’adaptation, cette nouvelle formule permettra une grande liberté de création. Selon un système de points à répartir, à vous de privilégier plutôt vos armes, vos perks où trouver le juste équilibre. En dernier lieu, on notera la forte composante e-sport intégrée à BO II. Avec la gratuité du service Elite, un nouveau système de Ligues et le mode Studio encore amélioré, tout est encore minutieusement pensé pour fidéliser et fédérer la communauté de gamers.