Note du test 7.5/10En conclusion :

La licence Company of Heroes arrive avec ce troisième épisode sur consoles et permet aux connaisseurs de la licence de retrouver la qualité du gameplay, de la stratégie qui ont fait le renom de la saga. Vous ne serez pas dépaysés si vous avez quitté comme moi le jeu depuis de très nombreuses années, COH3 conserve les qualités des opus précédents et se permet un portage réussi avec notamment une interface super claire et des contrôles à la manette DualSense également très clairs. Le jeu propose également pas mal de contenus avec deux campagnes agréables à parcourir mais aussi et surtout de l’escarmouche et du mode multijoueur en ligne. Techniquement, si la bande son et surtout les bruitages sont vraiment géniaux, on ne peut pas en dire autant de l’aspect visuel global qui semble daté. Company of Heroes 3 est un très bon STR que vous devriez essayer si vous aimez le genre.

Les plus

Un COH sur console
Deux campagnes solo intéressantes
La variété des unités et des possibilités
La bande son et surtout les bruitages percutants
L’interface claire
Très bon jeu de stratégie
Le gameplay à la manette vraiment bien pensé
Très complet : solo, multi, escarmouche
La destruction d’à peu près tout

Les moins

La mise en scène des campagnes solos ne nous embarquent pas
Peine à innover malgré la carte dynamique et la pause tactique en solo
Pas vraiment très beau

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    rédacteur
    Fourcherman


  • ps5

    Company of Heroes 3
    Editeur : Sega
    Développeur : Relic Entertainment
    Genre : Stratégie
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 30 Mai 2023
    Trophées : Oui
    Support


    Test Company of Heroes 3

    Publié le Mercredi 07 Juin 2023 à 16:08 par Fourcherman
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    La licence Company of Heroes a vu le jour en 2006 sur PC/Mac grâce aux Canadiens du studio Relic Entertainment. A l’époque le jeu avait su défendre sa place au milieu d’une multitude de jeux de stratégie en temps réel. Ce premier opus a même obtenu le titre du meilleur jeu du genre en 2006 et pour y avoir joué à l’époque sur PC, je vous confirme que les développeurs avaient réalisé un superbe travail autant sur la technique que sur la gestion tactique. Sans PC depuis quasiment les débuts de la PlayStation 3, je n’ai pas pu me frotter au second volet qui semble-t-il avait lui aussi de grandes qualités sans pour autant dépasser son aîné.

    Le 3ème Company of Heroes est désormais disponible sur PlayStation 5 et on peut se réjouir que les studios de développement investissent de plus en plus sur les portages consoles, pour notre plus grande joie. Alors oui, certains adeptes du genre STR en combo clavier/souris crieront sans doute à l’hérésie mais il est fort d’admettre que les jeux sont de mieux en mieux pensés pour être jouables également sur manette et plus particulièrement en ce qui nous concerne sur DualSense.

    Aujourd’hui c’est encore Relic Entertainment qui s’est mis à la tâche sur COH3, précisons pour ceux qui ne sont pas très calés sur le genre que Relic a signé des jeux de grande renommée comme un certain Age of Empires IV ou Warhammer Dawn of War, autant dire qu’ils maitrisent le sujet. Retrouvons les tranchées maintenant dans ce 3ème opus sur PS5.

     

    La même guerre mais on change de front


    Si vous ne connaissez pas la licence, ce qui est tout à fait possible si vous êtes un joueur console depuis bien longtemps ou tout simplement un joueur qui n’avait pas l’âge de jouer en 2013, date de sortie de COH2, sachez que l’action se situe depuis toujours durant la seconde guerre mondiale. Si les deux premiers opus relatent des aventures de guerre sur le front de l’ouest (débarquement en Normandie) ou front de l’est (de l'opération Barbarossa à la bataille de Berlin), Company of Heros 3 nous propose deux campagnes nous faisant voyager en Italie et en Afrique du Nord.

    La campagne d’Italie nous mettra aux commandes des armées américaine et britannique, de grands noms de l’histoire seront mis en avant comme Eisenhower et Montgomery. La campagne d’Afrique nous mettra aux commandes des unités allemandes aussi appelées l’Afrika Korps sous le commandement de Rommel, et oui on ressort les leçons d’histoires.

    Les développeurs et scénaristes de COH3 ont eu la bonne idée de nous faire voyager ailleurs afin de nous faire découvrir deux zones de combats moins souvent évoquées dans les jeux vidéo. Cependant la campagne solo manque d’un petit quelque chose pour nous embarquer pleinement dans l’action, on enchaîne les missions sans trop s’arrêter sur l’histoire qui se déroule, c’est le ressenti que j’en ai eu d’autant plus que dernièrement j’ai pu me frotter à War Mongrels, qui n’est pas tout à fait dans le même genre mais qui pose son action dans le même contexte, la WWII. Ce dernier m’avait transmis de belles émotions malgré des missions tactiques assez longues, mais chaque cinématique permettait de mettre en place la triste réalité de l’époque et les personnages en devenaient très attachants. Malgré tout, COH3 propose de belles cinématiques, bien réalisées.
    Cela dit, on sait bien que ce genre de jeu n’a pas forcément besoin de mettre trop de forme et que le point le plus essentiel reste la gestion stratégique in-game.

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    Une campagne africaine prenante

    Toujours la même marque de fabrique


    L’essence même de la licence est conservée et ceci depuis autant d’années, je n’ai pas joué au premier COH depuis maintenant 16 ans et il est fort de constater que tous les souvenirs reviennent instantanément sur les mécaniques de gameplay inventées par Relic en 2006. En effet le concept de base du jeu est posé sur une faible gestion de base et d’unités, vous démarrez chaque escarmouche avec un nombre très limité de troupes et une base des plus minimalistes avec un avant-poste. De même pour les ressources qui augmentent automatiquement plus ou moins vite selon les différents points stratégiques que vous conquérez (essence, munitions).

    Vous débutez bien souvent l’action avec une troupe de soldats du génie qui permet de construire d’autres bâtiments et ainsi renforcer vos rangs avec des soldats équipés de mitraillettes, de lance-flammes, de mortiers, de grenades et même des tireurs d’élites avec une capacité fort utile qui permet de lancer une fusée éclairante et donc de découvrir une partie du brouillard de guerre, très utile pour visualiser les positions ennemis et imaginer le meilleur angle d’attaque.
    Il y aura de quoi faire d’autant plus qu’il est possible de récupérer sur le terrain des mitrailleuses lourdes ou encore des canons bien utiles contre des forces mécaniques. Nos bons et loyaux soldats auront la possibilité de se protéger dans les tranchées, derrière des sacs de sable ou tout autre endroit permettant de se mettre à couvert. Il est toujours possible de se protéger dans les bâtiments, ce qui donne un fort avantage contre des unités terrestres mais un désavantage certain contre des forces blindées qui ne manqueront pas de détruire le bâtiment à coup de canon. En parlant des véhicules, Company of Heroes 3 nous permet d’en diriger bon nombre comme des chars types Semovente, Panzer III, Matilda, des véhicules de transports ou de réparation forts utiles.
    Tout cela pour dire que COH fait toujours ce qu’il faisait de mieux, des combats dynamiques avec une multitude de possibilités tactiques.

    On note dans ce 3ème opus, une nouveauté assez intéressante (et encore plus sur console où il faut un peu plus de temps de réaction et d’action) est la pause active durant les missions. Cette dernière est optionnelle mais peut être bien utile lorsqu’il s’agit de batailler sur plusieurs fronts d’une map.

    Si la campagne d’Afrique du Nord sera linéaire avec un enchaînement d’une douzaine de missions scriptées mais vraiment réussies avec des environnements ouverts qui permettent l’utilisation des blindées au maximum, la campagne d’Italie proposera une variante avec une nouvelle forme de gameplay : la carte dynamique.
    Cette dernière permet de suivre la progression de nos armées, entre deux batailles au sol classique qu' il faudra gérer à la façon d’un RISK (jeu de plateau), d’un Total War ou d’un Civilization et par conséquent au tour par tour. Sur cette carte, vous contrôlez différentes unités, le navire militaire permet d’envoyer un groupe de parachutistes, de bombarder une zone ou de déployer un groupe de chars.
    Il faudra conquérir chaque zone progressivement afin d'offrir de plus en plus d’avantages à nos armées, par exemple la capture d’un aérodrome débloque l’armée de l’air et par conséquent sera utile pour lever le brouillard de guerre.
    Je ne rentrerais pas plus dans les détails de ce mode carte dynamique, retenons surtout qu’elle permet de fournir à nos armées des avantages considérables et même débloquer des améliorations pour nos unités.
    Ce mode de jeu a le mérite d’apporter un peu de nouveauté dans le jeu et coupe un peu la linéarité que procure l'enchaînement des missions solos sur la campagne d’Italie mais je n’ai pas adhéré au concept.

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    La guerre est toujours aussi brutale

    Le solo mais pas que …


    Vous l’aurez compris, les deux campagnes solo que proposent COH3 ne sont pas les seules possibilités du jeu et c’est surtout vers ses modes escarmouches libres contre l’IA et modes multijoueurs qu’il faudra se tourner une fois au bout.

    Les escarmouches se jouent en 1V1, 2V2, 3V3 ou 4V4 et on y retrouve une IA bien plus coriace que sur le mode solo qui peine à nous mettre en difficulté, d’autant plus que la difficulté est évidemment ajustable.

    Au niveau du multijoueur, les combats sont forcément plus acharnés et pimentés puisque comme toujours affronter de vrais joueurs demeure toujours le must sur ce genre de jeu, et dans bien d’autres d’ailleurs. Autant les réactions d’une IA peuvent être anticipées que contre de vrais cerveaux, c’est tout de suite plus complexe. Le sentiment de satisfaction une fois la victoire obtenue n’en est que plus intense.

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    Une variété d'unités appréciable

    COH3 en a sous le capot ?


    Ce qui frappe au lancement des premières batailles est le manque d’optimisation des textures qui semblent être un peu en retard sur notre époque. Le jeu n’est pas forcément moche mais il n’est pas non plus très beau, cela dit il se rattrape sur sa direction artistique et surtout son gameplay aux petits oignons. Les batailles sont jouissives avec les explosions de partout, les tirs, les fumées et les environnements destructibles. Tout ceci contribue pleinement à l’immersion d’autant plus que les contrôles à la manette sont vraiment bien pensés, on ne se perd pas dans les boutons et on retient très rapidement les commandes de base à utiliser chaque seconde. Car oui, il faut également être rapide dans COH pour faire face aux adversaires qui sont bien décidés eux aussi à nous rayer de la carte.

    Autre point fort de COH3, sa bande son et plus particulièrement ses bruitages qui nous plongent pleinement dans la bataille. On ressent la moindre cartouche partir, la moindre explosion, le moindre survol d’avion …

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    Le jeu est plutôt beau mais reste un peu en retard sur son temps

     




    Test Company of Heroes 3 - 7 minutes de lecture