Note du test 8/10En conclusion :

Devons-nous disserter pendant des heures sur cette proposition de Let’s Sing ? Assurément, non. Comme ce sera sûrement le cas pour l’épisode 2021, cet opus joue la carte de la sécurité et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela fonctionne. Bien sûr, nous aurions aimé quelques prises de risque, mais il est probable que les développeurs n’ont pas cherché à ouvrir les possibilités afin d’amoindrir les chances de ratage. La mission est accomplie et la transposition des titres de Queen nous donne un produit plus technique qu’à l’accoutumée. Si l’essence du groupe y est pour beaucoup, le jeu sait lui rendre hommage pour assurer des moments entre amis exaltants, malgré des voisins qui risquent de faire la moue en entendant brailler. Car on a le droit de chanter faux mais d’adorer ça ! Alors oui, probablement que certains d’entre nous railleront la repompe. Toutefois, il faut bien se dire qu’à ce jour, Let’s Sing Queen représente l’un des meilleurs de toute la licence, si ce n’est le champion toute catégorie. Bien sûr, mettre en scène des génies y est pour beaucoup. Encore faut-il en être capable. En sublimant la Direction Artistique, la perfection aurait été majestueuse. Nous nous contenterons de l’excellence de l’expérience.

Les plus

Plus technique que ses grands frères
Les modes de jeu toujours aussi efficaces
La tracklist réussie
Un moment de convivialité réussi
C’est Queen bon sang !

Les moins

L’interface mal adaptée à la DA du groupe
Pas de véritable changement de formule
Le solo peu prenant

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    rédacteur
    NoBloodyKnows


  • ps4

    Let's Sing Queen
    Editeur : Ravenscourt
    Développeur : Voxler
    Genre : Musique | Danse
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 02 Octobre 2020
    Trophées : Oui
    Support


    Test Let's Sing Queen

    Publié le Lundi 19 Octobre 2020 à 21:50 par NoBloodyKnows
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    Un ordre d’idées se bouscule dans nos têtes au moment d’aborder cette nouvelle monture de Let’s Sing. Tout d’abord, il est clair que nous marchons sur des oeufs. Ainsi, si nous avons le malheur de dire du mal de Queen, nous n’imaginons pas le tollé provoqué. Une foule en colère, avec ReleaseForBurial et VDBK en tête, des bûchers et des potences en pleine installation. Par bonheur, sans nous déclarer “spécialistes purs et durs”, nous savons que la carrière du groupe mythique est sans équivoque : le mot “culte” n’est même plus un euphémisme. Juste une bassesse de bas esprit, tant l’apport musical et l’aura de la bande sont stratosphériques. Jusqu’à nous conduire au cinéma, où les fans absolus auront eu matière à dépecer la volonté d’exactitude. Mais d’un autre côté, le concept est aussi casse-gueule. De fait, lors de la sortie de SingStar (dont le concept a disparu) Queen sur Playstation 2 et 3, l’enthousiasme était un peu éteint. Pas assez de peps, pas assez de folie et finalement, pas assez d’esprit “made in Queen”. De quoi ouvrir la voie royale pour les développeurs qui résistent encore et toujours à l’envahisseur ? Il est temps de regarder cela de plus près.

     

    A Queen in the Dark


    Au-delà des titres exclusifs au groupe, il convient de remettre les choses dans le contexte en ce qui concerne la forme. Et si vous avez pris connaissance de notre test de Let’s Sing 2020, il n’y aura aucune surprise. Les modes de jeu restent identiques, sans fioriture. Cela ne pose pas de problème particulier, la formule se transposant à la perfection avec l’identité musicale et le principe du jeu.
    Le premier reproche concerne en revanche l’interface : il est dommageable que celle-ci ne soit pas dans le style déjanté de son propos. Non, ici on se retrouve avec un visuel quasiment identique et, pire, non adapté à l’essence des joyeux drilles.

    Soyons clairs : pourquoi les avatars n’ont-ils pas fait l’objet d’un petit lifting qui, en plus d’être potentiellement drôle, aurait été une mise en bouche efficace pour les néophytes ? Au lieu de cela, nous nous retrouvons devant un classicisme contestable et pas forcément efficient. De même, en dépit de la possibilité de classer les titres dans l’ordre chronologique, pourquoi ne pas avoir cédé aux sirènes de l’historique ? En faisant cela, les développeurs auraient effectué un sacré bond en avant, en prenant en compte l’aspect culturel de la chose.
    Cela inciterait à coup sûr les friands à se rapprocher des chansons plus bâties sur l'underground, si vous nous pardonnez l’expression, de Queen. Car oui : entre Now I’m Here et Radio Ga Ga, il y a un écart distinct. Pas en qualité, non. Mais dans la démarche. Et il y avait là matière à exposer l’évolution de la musique des artistes, sortant le genre vidéoludique du cliché du karaoké pour devenir quelque chose de bien plus fort.
    Une idée à retenir lors d’une future mise à jour, peut-être ?

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    Nous savons que vous allez vous jeter dessus !

    Allez Queen !


    Sans vous faire une redite, les modes de jeu sont tous conservés et issus de l’opus précédent. Et seront probablement repris dans le prochain. Pas de prise de risque au profit d’une efficacité incontestable ? En mode “Classic”, à vous de la jouer solo ou de vous affronter entre amis. En “feat.”, la collaboration est la règle, là où la mixtape (1 à 4) vous demandera d'enchaîner rapidement entre les hits. Sachant que vous pourrez la personnaliser, un point fortement sympathique qui en fait une des possibilités les plus attrayantes de cet opus !

    Let’s Party sera le défi qui oppose 2 équipes allant jusqu’à 4 joueurs chacune. Un bon lot de fun, idéal pour les longues soirées au coin du feu entre connaisseurs prêts à brailler en choeur de tout leur coeur sur Who Wants To Live Forever !
    Le World Contest, en solo, sera l’occasion de montrer votre talent à la face du monde. Grimper en assurant votre supériorité auprès de vos adversaires ! Toujours pas d’explication en revanche sur l’intérêt du Juke-Box, si ce n’est la possibilité d’écouter les chansons. On, retrouve d'ailleurs également le système de progression par level et les gains inhérents. De quoi trouver l’envie de se surpasser, malgré une “carotte” pas bien transcendante.

    Cela s’arrête là tout en fonctionnant parfaitement, à l’instar de Let’s Sing 2020. Et tout comme ce dernier, en solo, ce ne sera pas réellement intéressant. Résolument pensé pour la convivialité, le jeu mettra en concurrence beaucoup de gamers lors des soirées pleines de nostalgie…

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    Vous n'imaginez même pas la qualité de notre performance !

    J’m’en bats les Queens !


    Afin de laisser la chance à chacun, plusieurs possibilités sont envisageables pour hurler dans Let’s Sing Queen. Du micro à l’application sur téléphone, rien n’a semblé trop difficile à calibrer, en dépit de quelques couacs sur la reconnaissance, occasionnels toutefois. Bien sûr, une nouvelle fois, la réverbération naturelle de notre pièce a encore fait des siennes mais il est toujours possible de réduire le volume de rendu de nos voix.

    Oui, l’impact de celles-ci est toujours visuel et pour le coup, cela sied tellement bien à Queen. Ainsi, vous aurez toujours cette barre de rythme et de tonalité, la possibilité des combos et les cases dorées qui donnent plus de points. Et le rendu est impressionnant car le groupe est assez technique. Bien sûr, vous aurez toujours ce système d’étoiles qui vous indiquent la difficulté et croyez-nous : ce n’est pas le même refrain entre Bohemian Rhapsody et Another One Bites The Dust.

    Cela vous poussera bien sûr au scoring, le palmarès des meilleurs mondiaux s’affichant avant de lancer chaque titre. Comme d’habitude, si vous vous engagez contre l’IA, vous n’éprouverez aucune difficulté. Cependant, par rapport à son prédécesseur, nous avons eu l’impression que le challenge était bien plus relevé, et que les approximations de prononciation furent légèrement plus sanctionnées. Vous pourrez toujours anticiper en regardant l’entièreté des paroles au bas de l’écran mais avouons-le : ce n’est pas le plus pratique.

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    A plusieurs, ce titre est ultra-fun à "jouer" !

    Bar à Queen


    Que retenir finalement de cette itération ? Plein de choses, notamment le fait que la formule est mieux adaptée selon son contenu. Or, Queen s’y prête parfaitement. Forcément, le puriste tiquera un peu face aux 30 chansons sélectionnées, qui brassent néanmoins assez large pour contenter le maximum de chanteurs en herbe. On regrettera éventuellement le fait que certains clips ne disposent pas d’alternative, pourtant déjà existantes.

    Nous serions bien trop exigeants en réclamant cela, surtout que voir la trogne de Christophe Lambert, cela fait quelque chose ! Ne connaissant pas non plus la question des droits, nous ne nous prononcerons donc pas plus sur cet aspect. Toutefois, quelques extraits de concerts sont appréciables et si vous vous demandez pourquoi les oeuvres du tout début ne sont pas présentes, c’est en raison du manque de vidéos les concernant.

    Et en ce sens, les géniteurs ont bien fait de ne pas tenter de créer des “montages-maison”, ce qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. On ne change pas une équipe qui gagne et si le squelette du jeu laisse penser que nous sommes face à un gros DLC, il faut avouer que le choix du groupe sublime les possibilités en exposant un challenge bien plus équilibré et jouissif que les anciennes formules, qui paient leur hétérogénéité. Non pas que Queen ne soit pas capable de varier ses productions ! Mais il est probable que le talent de Légende y soit pour beaucoup…

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    Oui, nous avons probablement exaspéré nos voisins avec ce titre !




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