Note du test 3/10En conclusion :

Nous aimerions vous couvrir de bonbons, regarder l’arc-en-ciel, écouter le bruit d’un coeur pailleté mais la réalité nous rattrape. Derrière le monde féerique se trouve un Mordor prêt à envelopper la jeune chair innocente. Nous réitérons: nous n’en voulons pas aux concepteurs qui, à coup sûr, n’ont pas eu l’assurance de la démocratie. Mais décréter un budget moindre pour engranger un max, malgré des ventes qui seront minimes en raison de la méconnaissance de la licence, cela rappelle des procédés que nous ne cautionnons pas. Si quelques bonnes intentions se perçoivent vaguement, aucun accent n’est mis dessus et aucun âge ne peut être fixé: trop obscur pour un tout petit, trop incomplet pour le plus grand... même l’étude de marché est négligée. Comment s’en sortir alors? On souhaite des jours meilleurs à ces gens qui doivent se débrouiller avec ce genre de production. 3, cela donne 1 point par heure.

Les plus

Les doublages
Piuh, l’animal de compagnie

Les moins

Durée de vie indigne
Les animations
La narration
Les quêtes toutes, toutes pareilles (comprend qui peut!)
Et encore plein de trucs

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    rédacteur
    NoBloodyKnows


  • ps4

    Bayala
    Editeur et Developpeur : Wild River
    Genre : Aventure
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 24 Octobre 2019
    Trophées : Oui
    Support


    version éditeur

    Test Bayala

    Publié le Lundi 04 Novembre 2019 à 22:36 par NoBloodyKnows
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    On ne cessera jamais de le dire: nous sommes des aficionados de la théorie qui scelle le destin des produits destinés aux enfants. Pas de doute, les créations doivent être fortement polies et lustrées afin de combattre ce vieil adage nauséabond qui considère qu'une scène un peu idiote peut être excusée parce que "c'est destiné aux gosses". Non et mille fois non. Et notre vigilance est décuplée lorsqu'il s'agit de portages issus du grand écran sur les consoles tant il serait tentant de prendre les sous des parents désireux de faire plaisir à des enfants qui trépignent d’impatience à l’idée de retrouver leurs héros à portée de pad. Pendant que le film Bayala: A Magical Adventure fut contraint avec toutes les peines du monde de trouver un diffuseur, le jeu lui emboîte le pas, au pays des dragons et des elfes. Un univers déjà vu avec les gentils, les méchants et de la fantasy tout mignonne. Qu'on ne s'y trompe pas: le mal est plus profond.

     

    Faut quand même pas des poneys!


    Par où commencer? Par quoi surtout? Balayons (ah, ah!) large et sans détour: le titre est une aventure remplie d'énigmes, de plateforme, de petites bagarres et de mini-jeux. A une autre époque, cela aurait été qualifié de "jeu pour filles" même si intrinsèquement, nous savons qu'il s'agit de la cible visée. Vous voilà donc projetés dans un monde flashy et paisible qui se verra contrarié par les desseins d'une bad-girl aux motivations peu claires où vous aiderez les personnages dans leurs affaires.

    Bon, quand on vous dit "monde", entendons-nous bien: à part quelques bestioles, c'est vide et l'impression d'être confrontés à une apocalypse trop choupie où tout le monde a disparu se glisse dans notre caboche. Enfin presque, puisqu'il reste juste des protagonistes qui se servent de vous comme d’une boniche, trop fainéants pour lever le petit doigt: la structure du titre s'en trouve ultra-basique.

    Ainsi un PNJ vous dit "va chercher ça!"; vous y allez sans broncher et vous revenez lui ramener ce pour quoi vous avez exécuté l’ordre sans discuter. Et en esclavagistes dignes de ce nom, les autres elfes vous donneront une autre tâche pendant qu'ils restent mal animés sur place, ne faisant même pas vraiment semblant de s'occuper. Ah si! Il y aura le saut de la joie quand un objectif sera rempli et une petite alerte se déclenche quand vous aurez fait le nécessaire: une bonne idée au milieu de tout ce marasme.

    Ramasser des cadeaux, trouver du bois, faire fuir des corbeaux en collant des parpaings, voilà ce qui vous attend. Si la finalité diffère sur le papier, tout se regroupe en une récolte d'objets plus ou moins planqués.
    Fedex? Oh que oui, en plus d'être obsolète. Nous n'avons rien à reprocher au style qui peut paraître niais, car des bambins ont bien le droit de regarder un peu de rose-bonbon, mais quel est ce rythme qui se moque de toute logique?

    Ça ne décolle jamais et on enchaîne les mêmes choses en cherchant des trucs qui se trouvent dans des petites zones paumées dont on a fait déjà fait 15 fois le tour pour y revenir 2 minutes après pour une autre quête au moins aussi palpitante que celle que vous êtes en train d'effectuer.

    Et si vous pensez vous envoler d'un moment à l’autre, sachez que Icare vous salue bien.

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    Oui, oui. C'est comme cela dans le jeu!

    Bayala Belle?


    Si nous ne sommes pas dans l'affront total et si on peut apprécier que de petites énigmes pas trop complexes soient présentes pour mener à bien les missions, ce ne sont clairement pas de grands moments puisque cela se résume souvent à déplacer un bloc pour ouvrir un passage et/ou prendre de la hauteur pour atteindre ce qui était auparavant inaccessible. Et chaque trouvaille fera la part belle à un petit gloussement de la part de notre héroïne, Surah.

    Nous voulons bien nous montrer tolérants sur ce point mais entendre un "hihihi!" quand enfin nous avons trouvé ce qu'il fallait, mixé avec des bruitages relativement corrects mais une musique dont la boucle est bien trop courte pour ne pas taper sur le système, cela découragera aussi bien papa que maman qui aideront leur(s) petit(s) chéri(e)s à se dépatouiller.

    Ben oui car comme le titre est en anglais sous titré fr, le chérubin pas encore prêt à la lecture aura besoin d'un coup de pouce, forcément. Ce n'est d'ailleurs pas une critique mais un acte à prendre en compte. Au rayon des belles magies, nous trouverons des doublages qui s’en sortent relativement bien en dépit d’un montage des cinématiques, fixes ou en mouvement et plus jolies que le jeu in-game, absolument chaotique qui provoque un détachement total face au scénario qui nous est présenté. On vous le confie: les 2 membres du NBK ont 35 et 36 ans. Et c’est inquiétant, car on a rien compris!

    On vous parle de voice-acting mais dans les faits, pendant les discussions avec les riverains, seul un texte défilera. Si la traduction semble assurer, quelques coquilles s’y trouvent comme des petites fautes d’orthographe ou pire, des mots qui n’ont rien à voir. A moins que nous ayons totalement basculé dans la folie, un navet n’est pas une carotte, si?

    Soyons un minimum positifs: quelques phases bonus apportent un peu de fraîcheur à la monotonie ambiante, comme cette phase à cheval raide comme tout mais salvatrice au regard du reste, ou encore des mini-jeux (de rythme ou un ersatz de candy-crush...ou la pêche, un peu plus rigolote grâce à l’animal de compagnie un peu benêt) qui, s’ils se foirent aussi, changent les idées et raviront peut-être l’espace d’un éphémère instant.

    Vous parviendrez à débloquer également, à force de foutre des tartes dans des fleurs pour obtenir de la monnaie, des photos d’un cahier magique dans le menu et...vous débloquez des photos quoi.

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    Parce qu'ils sont déjà poneys Carl!

    Surah malentendue


    Nous étions partis pour nous montrer indulgents en raison du peu de noms présents au générique final mais après réflexion, trop de choses ne vont pas dans le bon sens. On pourrait attaquer le graphisme qui possède une génération de retard mais nous nous en remettrons. Les murs invisibles? Ce n’est rien non plus, nous avons déjà vu des super-productions le faire (et on a les noms!).

    Mais bon sang! Bon sang! Cela suffit! Ces plateformes? Pourquoi? Exploiter le plus souvent une vue en 2D au détriment de la 3D met toute précision peu à son aise quand ce n’est pas bien géré. Et c’est le cas ici, obligeant à chaque fois de tout reprendre en cas de chute pas juste. Par bonheur une mort (non animée, faut pas déconner) n’est pas punitive. Et les combats mollassons avec une attaque risible...même face à un boss, cela ne nous émeut pas une seconde. Et nous partons de ce principe sans dédain et avec une bienveillance certaine quant à la production. Sauf que trop, c’est trop.

    Puisque nous n’aurions rien dit. Ou si peu. Si le jeu ne se bouclait pas en 3H. 3 heures...oui parfois l’indé fait moins, mais le prix n’est pas le même. Alors quoi? On se dit que les mômichons mettrons plus de temps car c’est plus galère à trouver pour eux? Ce serait jouer sur leur crédulité et ça, nous ne pouvons l’approuver.

    Pourtant, le journal de quêtes essaie de bien faire et nous pensons sincèrement que la volonté des développeurs n’est pas à remettre en cause. On imagine juste un gars/une fille (sorti(e) d’on-ne-sait-où) en train de foutre la pression pour que le soft sorte à cette date et non à une autre, en félicitant le talent du monteur responsable du trailer. Cela ne peut, et ne doit pas passer.

    Vous voulez vous amuser avec vos marmousets? World of Illusion, Duck Tales, Ratatouille, Bit Trip Runner (eh oui!), Sonic...les exemples ne manquent pas à l’appel.

    Et ce ne sont pas les chiquitas de vos serviteurs qui vous diront le contraire.

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    Piuh, notre meilleur joueur!

     

     




    Test Bayala - 5 minutes de lecture