Test Ninja Gaiden Sigma 2 Plus

Sorti en 2008 sur XBox360 puis décliné en version améliorée sur Playstation 3 sous le nom de Ninja Gaiden Sigma 2, le jeu nous revient aujourd’hui sur la console portable de Sony en version “Plus”.Tout comme son aîné Ninja Gaiden Sigma Plus, Ninja Gaiden Sigma 2 Plus offre quelques nouveautés pour sa venue sur la Vita.

Un scénario simpliste

Concernant l’histoire, on reste dans du classique, juste ce qu’il faut pour un beat'em all pur et dur. Notre héros, Ryu Hayabusa, se retrouve confronté au Clan Ninja de l’Araignée Noire. Leur but, s’emparer de la “Statue du Démon”, cachée dans le village des Hayabusa et ainsi ressusciter le grand démon. Épaulé par la pulpeuse Sonia, agent de la C.I.A, Ryu aura à traverser pas moins de 14 chapitres pour mener à bien sa mission. Il voyagera aux quatre coins du monde et rencontrera un large panel de monstruosités ; ninjas du clan de l’Araignée Noire, démons, lycanthropes, … Certains boss sont très réussis et possèdent une taille imposante.

Un arsenal important, tout le monde y trouvera son compte

Pour trucider, découper, broyer ses ennemis, Ryu aura à sa disposition une panoplie d’armes blanches principales assez conséquente : l’épée de dragon, la griffe d’Enma (épée à deux mains), les serres du faucon, les tonfas, le fléau vigooréen, le Kusari-gama, la faux de l’éclipse, le bâton lunaire sont autant d’armes offrant une grande variété de mouvements et techniques pour un plaisir intense.
Chaque arme principale dispose de 3 niveaux d’évolution. Chaque évolution octroie une puissance accrue mais pas seulement. A chaque augmentation du niveau de l’arme, un certain nombre de nouveaux enchaînements sont débloqués pour le joueur. Pour améliorer une arme, il faut se rendre dans une échoppe de Muramasa de couleur bleue, disséminée un peu partout dans les niveaux.

Faire preuve de maîtrise tu devras

Il faudra un très grand nombre d’heures pour maîtriser chaque arme qui plaira aux hardcore gamers. Ryu a aussi à sa disposition shurikens et arc pour les exécutions à distance. Pour ce dernier, l’écran tactile de la Vita permet de passer en vue à la première personne pour viser et zoomer sur un ennemi récalcitrant. Notre ninja possède également une jauge de ki qui sera utilisable dans la réalisation de nimpos. Il existe quatre nimpos différents qui sont tout aussi dévastateur que visuellement grandiose.

Un certain nombre d’objets sont à récupérer dans les niveaux. En plus des bonus ordinaires qui rendent  vie, points de ki ou encore qui ressuscitent le joueur tombé au combat, le joueur devra ramasser des parchemins très utiles. Ces parchemins permettront à Ryu d’apprendre de nouvelles techniques : élimination, déplacement, nouveaux nimpos, etc... 

On trouve par exemple la concentration qui, une fois chargée à fond, déchaîne les attaques de Ryu. L’élimination est aussi très utile. A chaque démembrement, il est recommandé de donner le coup de grâce aux ennemis. Car même avec une jambe ou un bras en moins, les suppôts de Satan sont toujours aussi agressifs et cela n’entrave en rien leur envie de découper notre héros. 
Des crânes de cristal font baisser le prix des objets dans l’échoppe et certains orbes augmentent définitivement la vie ou permettent d’améliorer armes et nimpos.
Les ennemis morts au combat lâcheront des Auras de différentes couleurs : la jaune sert de monnaie dans l’échoppe de Muramasa, la bleue rend la vie et la rouge remonte la jauge de ki.

Un jeu plus accessible aux néophytes

Le jeu est beaucoup plus accessible pour les joueurs occasionnels que le premier Ninja Gaiden Sigma Plus sorti sur Playstation Vita. En mode normal (acolyte), de nombreux items seront disponibles pour aider le joueur dans son périple. Les modes difficile (guerrier) et très difficile (mentor) seront quant à eux réservés aux plus assidus et la maîtrise des techniques et combos y sera nécessaire. Le mode héros initialement rencontré dans le premier opus est de nouveau disponible pour aider le joueur. Lorsque la vie du joueur est au plus bas, des esquives et parades automatiques seront réalisées et les dégâts seront augmentés tout comme les démembrements. Le jeu devient vraiment abordable avec toutes ces options.
Trois missions annexes sont disponibles et permettent d’incarner les trois belles donzelles : Ayane, Momiji et Rachel. Ces trois personnages offrent un peu de renouveau au jeu et la touche féminine n’est pas pour nous déplaire. Elles retraverseront certains niveaux que Ryu aura déjà terminés et disposeront d’une seule et unique arme et combos associés. 
 

La version “Plus” en deux modes

La version Plus de Ninja Gaiden 2 Sigma propose deux modes de jeu inédits. Le premier “Cours Ninja” est un mode contre-la-montre où la rapidité est de rigueur. En tuant des ennemis, ils lâchent une nouvelle Aura de couleur verte qui ajoute des précieuses secondes au compteur, tandis que la blanche vient remplir une jauge de combo fatal qui accroît les dégâts du Ninja. L’Aura violette octroie au joueur la vitesse ninja qui permet d’accélérer temporairement le jeu.
Le second mode “Mission Tag” permet de revivre certaines missions en choisissant deux personnages parmi les quatre disponibles. Le joueur peut switcher entre les deux à tout moment et un nimpo combiné est même présent dans ce mode. 

Réalisation et jouabilté honorables

Pour la réalisation, Ninja Gaiden Sigma 2 Plus s’en sort avec les honneurs. Le jeu offre la plupart du temps une excellente fluidité malgré certains passages présentant une baisse de framerate.  La jouabilité est comme dans tous les Ninja Gaiden, aux petits oignons. La Playstation Vita est tout à fait indiquée pour ce type de jeu. Même si certains passages offrent des niveaux peu détaillés, d’autres sont très réussis et le bestiaire, les cut scenes et les boss titanesques sont autant d’éléments qui font de Ninja Gaiden Sigma 2 Plus, un jeu très réussi sur la Playstation Vita . On observe un léger crénelage à certains moments mais rien de bien méchant. Les musiques et bruitages sont de bonne facture. Seule ombre au tableau, la caméra est parfois capricieuse. Lors de certains passages un peu plus orienté plateforme, on est obligé de recommencer plusieurs fois le passage d’obstacles à cause d’une caméra mal placée.
Une mention spéciale est attribuée à l’excellent prologue accessible via le menu principal, réalisé façon bd animée.

Le prologue façon bd animée