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    Kiapadnom


  • ps3

    Fist of the North Star Ken's Rage 2
    Editeur et Developpeur : Tecmo Koei
    Genre : Beat'em all
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 07 Février 2013
    Trophées : Oui
    Support


    Test Fist of the North Star Ken's Rage 2

    Publié le Vendredi 15 Février 2013 à 08:00 par Kiapadnom
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    La célèbre adaptation vidéo-ludique du manga sanglant Ken le survivant revient sur PS3.

    Si l’envie vous prenait de vous plonger véritablement dans l’univers de l’héritier du Hokuto Shinken et de sa longue et tortueuse histoire, la meilleure des manières serait encore de passer par le support papier du célèbre manga shōnen créé par Tetsuo Hara et Yoshiyuki Okamura. Car si votre souvenir, même agréable, de Kenshiro remonte à la série télévisée atrocement édulcorée des années 80 (Ken le Survivant), vous avez tout faux. En 2010, on aurait pu croire que l’hommage rendu avec une première adpatation sur consoles HD serait à la hauteur de la série. Faux là aussi. Alors plus de deux ans après ce départ raté, quand Tecmo Koei récidive avec Fist of the North Star : Ken’s Rage 2, on est un peu dubitatif. Même avec la promesse (pas franchement difficile à tenir) de faire mieux.
    Mais au fait, qui a dit que les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ?

     

    Attention, t’as comme la tête qui enfle

    Comme on trépigne d’impatience à l’idée d’éclater (au sens propre comme au figuré) du punk décérébré par dizaine, on se lance directement dans le mode de jeu principal Légende. Et là, la réflexion immédiate que l’on se fait est que la guerre nucléaire, à l’origine de cet univers post-apocalyptique, a du faire aussi son lot de ravages au niveau des graphismes. Même pour des décors qui se doivent de retranscrire un monde dévasté sans aucun carré de pelouse, l’ensemble est piteusement minimaliste. Et le peu qui nous entoure, non content d’être mal restitué, est d’une mocheté rarement vue sur PS3. On comprend rapidement que les efforts de développement depuis le précédent volet ne sont pas à chercher au niveau des graphismes. Heureusement l’animation des personnages principaux et leur rendu à l’écran est honorable. Mais le mal est bien trop grand, l’aspect visuel général du titre reste une véritable et profonde déception.

    Avant que vous n’ayez trop peur de lire le reste, sachez quand même que le travail que l’on se doit de saluer est celui de l’adaptation entière du manga. Alors que le premier jeu ne proposait qu’une petite partie de l’œuvre originale, Ken’s Rage 2 retrace fidèlement (à quelques exceptions près) le colossal contenu scénaristique dans son entièreté. De la rencontre initiale avec Bart et Lynn jusqu’au duel fratricide final contre Raoh, tout y passe. Ce qui représente déjà une immense durée de vie, rien que pour le mode Légende. A côté viendra se greffer le mode Rêve, lui aussi bien copieux, où vous aurez la possibilité de vivre des aventures inédites du point de vue de plusieurs protagonistes que vous débloquerez au cours de l’histoire principale. Jouable en coop local ou même en ligne, le mode Rêve donne même l’occasion de s’affronter dans du multi par équipe jusqu’à 8 joueurs. Vous l’aurez compris, au niveau de la quantité, on est bien bordé.

     

     

    Tu ne le sais pas encore, mais il te reste 30 min à jouer

    Malheureusement, même au risque d’employer une formule toute faite, quantité n’est pas gage de qualité. Il faudra vous armer de courage (dépendant aussi de votre dégré de masochisme avec quatre niveaux de difficulté) pour relever les dizaines d’heures de jeu qui vous attendent, même pour le plus acharnés des fans. En effet, malgré quelques évolutions bénéfiques dans le gameplay, l’ensemble reste invariablement poussif. Par exemple, pour agrémenter les combats d’un soupçon de dynamisme, la possibilité d’esquiver les coups a été préférée au saut par rapport au premier opus. Une vraie bonne idée si l’on n’était pas constamment amené à replacer la caméra derrière le personnage pour suivre correctement l’action. Sinon, on retrouve les principes basiques d’enchaînements, de garde, projections et coups spéciaux qui vous permettront de vous défaire des hordes de gangs tombant (littéralement) du ciel. Plutôt grotesque d’ailleurs.

    Mais en prenant un peu de recul, le gameplay manque cruellement de variété. Vous parviendrez à enchaîner plusieurs centaines de hits combo sans difficulté en tambourinant toujours sur les mêmes touches. Ce qui, en plus du pauvre level design dans lequel vous évoluez, aura raison de toute forme d’enthousiasme assez rapidement. Chacun aura son seuil de tolérance vis-à-vis de la répétitivité de l’action, mais l’ennui vous guettera dangereusement dès les premières heures de jeu. Votre progression sera émaillée par le même synoptique de rencontres : ennemis, chef de bande, boss, le tout entrecoupé de quelques cut-scenes et QTE qui casseront un peu la monotonie.

     

    Les cicatrices ne se referment pas

    Même si le jeu se veut résolument bourrin, votre personnage aura quand même accès à un système d’évolution. Les capacités de Kenshiro augmenteront automatiquement au fil des combats, en fonction de vos actions et du karma récolté dans les gerbes sanguinolantes des restes de vos ennemis. Répartie selon cinq critères (force, défense, vie, aura, technique), votre évolution est aussi indexée sur un système de parchemins que vous trouverez dans des coffres ou sous forme de loots récompensant le niveau de réussite d’une mission (note croissante donnée de E à A). Vous pourrez en transporter un nombre limité pour ensuite les affecter à des slots dans un menu dédié et accessible depuis les points de sauvegarde (appelés « Cariatide »). Le but étant de créer, par une bonne répartition de parchemins complémentaires et sur des emplacements adjacents, des liens qui débloqueront des compétences spéciales. Voulu plus simple à l’usage que pour Ken’s Rage premier du nom, le système y perd en liberté et en possibilités.

     

     

     

    Enfin, s’il fallait encore une preuve supplémentaire de la faiblesse de ce nouvel épisode, on la trouvera dans la manière dont sont introduites chaque tête de chapitre. Elles sont maladroitement présentées sous la forme de plans fixes successifs à la manière du « lecteur qui feuillette son manga favori dans les allées de la FNAC ». Dommage que l’histoire soit si mal mise en valeur, ne rendant ni hommage au manga en lui-même, ni au travail titanesque d’adaptation de Tecmo Koei. On terminera sur une bonne note (quand même) pour l’ensemble de la bande-son. Que ce soit au niveau des musiques qui collent bien à l’action qu’au niveau des bruitages satisfaisants. Les voix japonaises sont grandement appréciables et participent à une meilleure immersion dans le titre.

    Note du test 4.5/10En conclusion :

    Tecmo Koei s’est trompé. Encore une fois. Même si le soin porté au contenu est appréciable, chacun des défauts dont souffre le titre sont autant de freins à notre satisfaction finale. Et ils sont nombreux ! Certes la durée de vie dépasse aisément les 50 heures (modes Légende et Rêve complets), mais il vous faudra faire preuve de jusqu’au boutisme pour occulter l’extrême faiblesse de l’ensemble. Réservé clairement aux fans.

    Les plus

    Contenu et durée de vie énormissimes
    Nombre de personnages jouables
    Bande son appréciable

    Les moins

    Honteusement laid
    Répétitif à souhait
    Gameplay repensé mais encore inégal
    Mouvements aléatoires de caméras
    La « manga-isation » à l’écran du scénario ratée
    Le système d’évolution limité


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