Note du test 8/10En conclusion :

Platinum Games et la Team Ninja nous livre ici un très bon Ninja Gaiden, moderne mais respectueux de la licence. Le gros point fort réside dans son gameplay ultra nerveux, les combats ne laissent pas une seconde au joueur. D’autant plus que la narration a une place importante avec notre nouvelle héroïne Yakumo et notre plus vieux ninja Ryu Hayabusa, l’histoire prend son temps à s’installer mais propose quelques rebondissements appréciables. Notons également que l’ambiance dans un Tokyo futuriste ravagé par la pluie toxique est immersive et la bande son accompagne parfaitement scènes de combats nerveuses et scènes plus calmes. Évidemment le jeu n’est pas parfait, la multitude de techniques et styles de combats peuvent donner un sentiment de complexité un peu inutile, heureusement des paramètres d’accessibilité viennent un peu compenser ce point. On peut également faire quelques reproches à la caméra qui a parfois souvent du mal à suivre l’action frénétique. Ninja Gaiden 4 propose donc une expérience de jeu réussie que nous ne pouvons que vous conseiller.

Les plus

Le système de combat ultra énervé (et jouissif)
L’ambiance
La nouvelle ninja Yakumo
Une narration appréciable
Gameplay exigeant
Des paramètres d’accessibilité ouvrant le jeu à plus de joueurs

Les moins

Problème de caméra
Pas évident pour les débutants (difficulté mal dosée sur certains boss) -Trop de systèmes/techniques/armes/styles

  • Image personnalisée de votre compte
    rédacteur
    Fourcherman


  • ps5

    NINJA GAIDEN 4
    Editeur : Xbox Game Studios
    Développeur : Platinum Games
    Genre : Action | Aventure
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 21 Octobre 2025
    Trophées : Oui
    Support


    Test NINJA GAIDEN 4

    Publié le Mardi 21 Octobre 2025 à 02:00 par Fourcherman
    Partager sur

    Ninja Gaiden 4 est désormais disponible, troisième jeu de l’année sous licence Ninja Gaiden, on peut dire que 2025 sent bon le ninja et la nostalgie. Nous avions eu droit cet été à Ninja Gaiden: Ragebound, un spin-off en défilement horizontal en 2D où l’on incarnait Kenji Mozu, un tout jeune ninja. Pour ce jeu, les développeurs de The Game Kitchen en collaboration avec l’éditeur DotEmu ont opté pour un retour aux origines avec une esthétique pixel art tout en ajoutant des éléments modernes, à mon sens Ragebound est une vraie pépite. Évidemment il est difficilement comparable à Ninja Gaiden 4 qui propose une esthétique et un gameplay totalement différents, nous y reviendrons après.

    N’oublions pas Ninja Gaiden 2, version remaster de Ninja Gaiden 2 (2008), signée par la Team Ninja et Koei Tecmo, sortie en début d’année, pour ce dernier je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer mais le score metacritic de 80 semble montrer que ce dernier fut une réussite également. La licence se porte donc très bien après presque 40 ans d’existence ! Le premier jeu Ninja Gaiden étant sorti en 1988 sur NES (développé par Tecmo aujourd’hui rebaptisé Koei Tecmo).

    Voilà pour la petite histoire qui nous emmène tout droit en cette fin d’année 2025 avec le très tranchant Ninja Gaiden 4, co-développé par Team Ninja et Platinum Games…

     

    Yakumo rentre dans l'arène !


    Pour les connaisseurs de la licence Ninja Gaiden, l’histoire suit Ryu Hayabusa, un ninja du clan Hayabusa. Ce dernier détient l’épée légendaire du Dragon Sword qu’il a hérité de ses ancêtres, quelques siècles auparavant les Dragons protégaient le monde contre les Fiends, créatures démoniaques. Les Dragons sont sortis victorieux de cette lutte en laissant des armes secrètes à leurs descendants (les Dragons Ninjas), le clan Hayabuza fait partie de cette lignée et se voit avoir la même destinée : protéger le monde.

    Dans Ninja Gaiden 4, on ne suit pas uniquement les aventures de Ryu, certains segments de l’histoire lui sont dédiés mais je vous laisse les découvrir.
    Ninja Gaiden 4 se déroule après les événements de Ninja Gaiden 3 (sorti en 2012).
    On incarne donc Yakumo, nouvelle protagoniste de la licence avec tout autant de talents en combat. Le jeu prend place dans un Tokyo futuriste ravagé par une pluie toxique qui corrompt humains et machines, la malédiction plane sur la ville. Notre jeune ninja du Clan du Corbeau doit faire face à un vieil ennemi auparavant vaincu par Ryu : le Dark Dragon revient d’entre les morts ! On apprend très vite que notre jeune prodige est liée à Ryu.

    Ce qui frappe d’emblée dès le début de l'aventure c’est le soin apporté à donner une ambiance sombre de Tokyo, limite cyberpunk, la pluie toxique tombe sans cesse. Vous l’aurez compris, Yakumo aura la lourde tâche de combattre les forces du mal et de mettre fin à ce cataclysme démoniaque. Bien entendu elle ne sera pas seule et fera des rencontres tout au long de sa quête que ce soit pour faire évoluer ses techniques de combats, son équipement ou progresser dans l’histoire.

    On aurait pu penser que le jeu ne serait que bourrin, il l’est c’est certain (Platinum Games oblige) mais pas que, la narration a une réelle importance dans ce Ninja Gaiden 4, Yakumo s’y fait une belle place et donne une nouvelle vision à la licence tout en conservant des personnages emblématiques comme Ryu.

    Responsive image
    L'ambiance du jeu est très réussie

    On tranche dans le vif du sujet !


    Inutile de tourner autour du pot, la grosse force de Ninja Gaiden 4 est sans conteste son gameplay ultra nerveux. Les affrontements sont jouissifs ! On reconnait la touche Platinum Games et je me suis repris la même claque qu’avec Vanquish en 2010 (sur PS3), tout se passe à 200 à l’heure, on saute, on glisse, on découpe, les combats ne nous laissent pas une minute pour souffler. Le jeu ne lésine pas sur le sang et les démembrements, ça gicle de partout, les finish sont impressionnants.
    D’autant plus qu'hormis quelques problèmes de caméra, le tout se maîtrise assez facilement et rapidement … en tout cas pour ce qui est de la base car le jeu devient vite punitif avec certains ennemis redoutables. Ninja Gaiden 4 n’est pas un jeu simple et c’est tout à fait cohérent avec la licence.

    La plus grosse difficulté sera de maîtriser les innombrables techniques que l’on débloque/achète au fil du temps auprès de notre compagnon Tyran, ce dernier donne également la possibilité d’apprendre/tester les mouvements. Croyez-moi, il y a tellement de choses à assimiler qu’on finit très vite par faire un peu n’importe quoi dès lors que l’action devient trop frénétique avec ennemis volants, ennemis au sol, ennemis à distance. La clé réside surtout dans l’art de l’esquive, la parade et le contre.
    Heureusement Yakumo dispose également d’une forme spéciale : Bloodraven (Raven = corbeau), cette forme lui confère un grand pouvoir qu’il faut déclencher habillement.
    Cette transformation est associée à la la jauge de lien sanguin qui se remplit au fil des combos. Une fois activée, la forme Bloodraven permet de canaliser son propre sang ainsi que celui de ses ennemis pour décupler sa puissance. Dans cet état, ses armes se métamorphosent, ses attaques gagnent en portée, en vitesse et en brutalité. Yakumo peut briser les gardes adverses ou déclencher des contres dévastateurs appelés H?geki. Cette forme offre aussi un bref moment d’invincibilité et donne accès à une attaque ultime, le Bloodbath Kill, capable d’anéantir un ennemi d’un seul coup. Redoutable mais éphémère, la forme Bloodraven exige une gestion précise du timing et de la jauge.

    Responsive image
    Les développeurs n'ont pas lésiné sur le sang

    Platinum Games et la Team Ninja, une belle alliance


    Les développeurs ont pris soin de respecter l’âme et l’univers de la licence Ninja Gaiden avec une narration rappelant les aventures passées de Ryu, en proposant un jeu pas évident à prendre en main et à terminer. La direction artistique est très réussie avec l’ambiance pesante mêlant obscurité et pluie toxique. Vous allez rencontrer un chouette panel d’ennemis même si on aurait apprécié plus de diversité sur ce point (on voit souvent les mêmes ennemis s’enchainer), ceci dit les boss nous rappellent clairement que ce sont des Boss et les affronter devient parfois frustrant, le challenge est relevé. Cependant les développeurs ont ajouté quelques paramètres d’accessibilité ouvrant un peu le jeu à un plus large panel de joueurs même si les débutants seront tout de même à la peine.

    Parlons en de l’accessibilité qui est un point fort, sans sacrifier l’exigence légendaire de la licence, le jeu propose plusieurs niveaux de difficulté, dont le Hero Mode avec aides automatiques à la garde, à l’esquive et à la visée. Les joueurs peuvent également compter des options d’assistance comme la régénération automatique, la simplification des phases de plateforme. Les réglages visuels permettent d’atténuer le sang, d’augmenter le contraste ou de surligner les ennemis pour une meilleure lisibilité.Des tutoriels interactifs et un mode d’entraînement facilitent la prise en main des combos et techniques.

    Techniquement vous l’aurez compris, le jeu est une vraie réussite avec sa direction artistique mais surtout sa grande fluidité dans les combats. On note juste quelques soucis de caméra qui parfois rendent les combats frustrants, rien de rédhibitoire et les patchs à venir amélioreront sans doute ce point. Concernant la bande son, elle participe à l’immersion dans le jeu, que ce soit dans les phases plus calmes de plateformes ou d’échanges avec les différents PNJ et surtout dans les combats ultra nerveux, et pour le coup il aurait été dommage que la musique ne soit pas elle aussi nerveuse dans ces moments intenses ! A noter que le compositeur principal est Masahiro Miyauchi, interne de chez Team Ninja. On retrouve également quelques notes musicales rappelant les anciens Ninja Gaiden (un peu de nostalgie, ça ne fait pas de mal).

    Le jeu promet une vingtaine d’heures de jeu voire plus si vous souhaitez atteindre le 100% (bon courage).

    Responsive image
    Les boss donneront du fil à retordre au joueur




    Test NINJA GAIDEN 4 - 6 minutes de lecture