Test Baldur's Gate 3

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Après plus de vingt ans d’absence, la série Baldur’s Gate revient avec un troisième en exclusivité sur la PlayStation 5. Véritable révolution ou jeu de rôle dans la même lignée que les précédentes productions du genre, Baldur’s Gate 3 est en test sur PSMag.

Un CRPG, un genre maîtrisé par le studio belge

Les belges de Larian Studios ne sont pas à leur coup d’essai pour le genre CRPG (pour Computer Role Playing Game) puisqu’ils nous ont déjà proposé sur l’écosystème PlayStation les excellents Divinity: Original Sin I et II.
Sous l’égide du jeu de rôle Donjons & Dragons (D&D) et plus précisément dans les Royaumes oubliés, le studio a débuté depuis six ans le développement de Baldur’s Gate 3 et les PCistes ont pu profiter du soft en accès anticipé depuis près de trois ans.
N’avez-vous jamais voulu jouer avec autant de liberté qu’une partie de D&D en version plateau dans un jeu ? Larian Studio l’a fait avec Baldur’s Gate 3. Rien que cet aspect force le respect sur le travail accompli par le studio. Entendez par là, qu’hormis la trame directive, le joueur choisit sa propre aventure, Il peut être fâcheux pour certains de ne pas avoir de trame directrice, mais Larian ne vous propose pas leur Histoire mais l’histoire du joueur, qu’il forge au gré des choix, des actions et des quêtes annexes. C’est grandiose.

Le pitch de départ est le même pour tous, le joueur commence son épopée, emprisonné à bord d’un vaisseau organique, le nautiloïde appartenant aux flagelleurs mentaux. Ces êtres enlèvent diverses créatures pour leur implanter un parasite, les transformant peu à peu en flagelleurs, un système de reproduction assez discutable.
Le joueur fait bien évidemment partie de ses prisonniers. La première mission du héros est de trouver un moyen de se débarrasser de cet organisme implanté.

Le monde de Baldur's Gate 3 vous attend !

La liberté par la création de son personnage

Cette liberté débute avant tout par la création de son personnage principal. Clairement, pour les non-initiés ou les joueurs comme moi, un peu ankylosé avec l'univers D&D, auront un peu de mal à comprendre toutes les caractéristiques proposées pour constituer son héros.
Les connaisseurs ou les curieux ont donc le choix dans la création d’un avatar de A à Z. Race, sous race, classe, sorts, compétences, les choix sont à réaliser au feeling ou à la façon de jouer que l’on souhaite. Il y a pas mal de guides qui fleurissent sur le net pour aider le joueur à faire ses choix.
A côté des personnages “façonnables”, des héros prédéfinis disposant de leur propre histoire écrite par le studio, peuvent être utilisés, c' est sur ce choix que j'ai débuté mon odyssée.
Ces personnages que l’on a vu dans les nombreux trailers proposent des caractéristiques et un pitch imposé. Ces protagonistes ont le droit à encore plus de profondeur que les héros construits de toute pièce.
Il est important de retenir que les personnages, s’ils ne sont pas choisis, peuvent rejoindre votre groupe plus tard dans l’aventure.
Bien évidemment, notre personnage et ses membres de groupe gagnent en expérience et montent de niveau au gré des quêtes et combats. Les choix et relations influencent également la construction de son groupe.

La création de son personnage très complète

La liberté oui mais une dose de hasard également

Qui dit jeu de rôle, dit jeu de dés. Dans Baldur’s Gate 3, le dé à 20 faces sert à toutes les actions du jeu. Par exemple, sortir un PNJ d’un vortex nécessite x points sur 20 pour réussir à l'en extirper. Un système de bonus/malus enlève ou ajoute des points à son lancé pour maximiser (ou non) sa réussite. Cette dose de hasard est la marque de fabrique de D&D ou d’un livre dont vous êtes le héros.
On adore modeler notre aventure, nos relations, notre groupe à nos envies et convictions.
Chaque choix, action même insignifiante, a un effet sur la suite de l’aventure. Les développeurs ont bien dû se triturer le cerveau pour proposer cette prouesse scénaristique.
Les trois actes offrent une durée de vie énorme. Un bon soixante-dix heures à plus de cent heures pour faire un premier run. Le studio a annoncé plus de 17 000 fins différentes et chaque aventure ne sera jamais la même, de quoi occuper le joueur pour de longues sessions, seul ou à deux en écran splitté et jusqu'à quatre en coopération en ligne. Que demander de plus !

Le jeu est magnifique

La liberté dans les combats

Le système de combat n’est plus à présenter. Il se joue au tour par tour. Il faut prendre en compte les compétences, les placements, la topographie du terrain et l'utilisation de son environnement pour influencer l’issue du combat. On vous laisse découvrir.
La chose n’est pas aisée et nécessite pas mal d’implication au départ pour exceller par la suite. Pour les aficionados du bon jeu de rôle papier, Baldur’s Gate 3 se base sur les règles de la 5ème édition de D&D mais pour les autres, en ouvrant la roue des compétences et sorts, on a du mal à se décider sur quelle action lancée.
Baldur’s Gate 3 implique énormément le joueur en temps. On ne peut que recommander la patience pour accéder au plein potentiel du jeu.

Les combats ofrrent une grande liberté

Une réalisation de haut vol

L’aventure à construire soi-même est la pépite de Baldur’s Gate 3. Très peu drivé, le joueur découvre et suit son aventure à sa convenance. Le studio invite le joueur à choisir tous les pans de son entreprise, à explorer. Le jeu récompense le joueur s’il va dans ce sens.
Graphiquement, la direction artistique est également de haut vol proposant un univers riche et varié. Très coloré, on observe les biomes sous toutes les coutures et on se délecte devant les cinématiques qui jalonnent les actes. Dommage que la caméra ne soit pas la plus optimale par moment.
Deux modes sont disponibles : performance et qualité, jouant entre la finesse et le nombre d’images par seconde.
Le jeu propose des heures et des heures de dialogues doublés en anglais. Le travail est encore ici monumental mais mon âme de gamer aurait aimé un jeu en version française intégrale.

La DA est splendide