Note du test 9.5/10En conclusion :

Death Stranding 2 est une suite magistrale qui s’écoute comme autant qu’il se regarde. On suit, on prend part à cette épopée spectaculaire tant au niveau de la réalisation, de la bande son que du gameplay. Cette épopée vidéoludique fait mieux et se veut plus accessible. En résumé, une expérience sensorielle, mélancolique, déstabilisante, mais bouleversante.

Les plus

Un monde vivant et hostile, magnifiquement rendu
Une OST poignante, émotionnelle, parfaitement intégrée
Un gameplay enrichi, moins rigide, plus organique
Une narration sensorielle, fragile et assumée
Des performances techniques et artistiques de haut vol
Une DualSense exploitée à 100%
Un héros poignant

Les moins

Des longueurs dans certains arcs narratifs
Une complexité qui peut perdre le joueur moins attentif
Un peu répétitif à la longue

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    rédacteur
    Pilou


  • ps5

    Death Stranding 2
    Editeur et Developpeur : Kojima Productions
    Genre : Action | Aventure
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 26 Juin 2025
    Trophées : Oui
    Support


    Test Death Stranding 2

    Publié le Lundi 14 Juillet 2025 à 20:46 par Pilou
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    En 2019 sur PlayStation 4 et deux années plus tard dans sa version Director’s Cut sur PlayStation 5, Death Stranding, un exclusivité, avait marqué les esprits par son genre et son univers atypiques, oeuvre imaginée par le célèbre Hideo Kojima, père des Metal Gear et de notre porteur, Sam Porter Bridges. Aujourd’hui, la suite tant attendue par les fans arrive, occasion de renouer avec cet OVNI vidéoludique. Place à Death Stranding 2, aux échoués, à la Poix et surtout aux livraisons !

     

    Un pitch s’impose !


    Une question taraude pour tout joueur s’intéressant à cette suite : faut-il avoir fait le premier pour s’atteler à ce nouvel épisode ?
    La réponse est oui et non. Pour profiter au mieux de l’ambiance, de l’histoire passée, il vaut mieux en effet avoir fait le premier mais il y a un mais, Death Stranding 2 propose via son menu principal, un condensé du pitch du premier, un peu trop rapide à mon goût mais la toile propose des vidéos plus ou moins longues d’un résumé commenté ou non de l’aventure du premier opus.
    En résumé, Death Stranding proposait un monde atypique, post apocalyptique où le joueur, le héros, Sam Porter Bridges, joué par Norman Reedus aka Daryl Dixon de The Walking Dead, devait rallier toute l’Amérique du Nord dans le réseau chiral, un lien très fort reliant chaque vivant malgré la distance. Dans cet univers où le lien entre les morts et les vivants est fort mince, Sam est le livreur dans la même veine que Kevin Costner dans The Postman. Sa quête lui a appris énormément et dans sa finalité, notre héros a réussi à empêcher une nouvelle extinction de masse, le Death Stranding. Cerise sur le gâteau, notre livreur se lie d’amour avec son bébé, Lou.
    Le pitch est assez mince tant le contenu du jeu est vaste et intéressant mais on (re)trouve rapidement nos marques dans cette suite.

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    Voici Lou, le fils adoptif de Sam

    Le métier de livreur toujours au coeur du gameplay


    Death Stranding 2 se déroule 11 mois après les événements du premier épisode et permet toujours d’incarner Sam qui reprend rapidement du service en tant que livreur. Caché, reclus avec son fils adoptif, Lou, à la frontière Mexicaine, Sam est vite rattrapé par son passé, Fragile est de retour et lui confie une première mission.
    Opportunité du lieu, Fragile (toujours incarnée par Léa Seydoux) lui demande de rallier les différentes zones du Mexique comme les UCA de Death Stranding premier du nom puis celles de l’Australie via sa nouvelle société de livraison, Drawbridge.
    La première claque du jeu est la première scène où Sam et Lou doivent regagner leur abri avant l’arrivée de Fragile. Cette séquence offre un didacticiel dans les déplacements de notre héros. Cette étape propose et montre toute la liberté que le joueur aura durant l’aventure. On choisit, on définit son itinéraire pour arriver à l’objectif. On y découvre la pluie et ses risques, causant le vieillissement accéléré des êtres vivants mais également l'érosion rapide des colis portés.
    Après cette séquence magnifique et magique, on remarque que la boucle de gameplay reste la même que dans Death Stranding : on planifie son trajet, on sécurise ses colis, on fabrique de l’équipement nécessaire au voyage. Le travail de livreur en soi !

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    Mais qui est ce personnage ?

    Des mécaniques inchangées mais améliorées


    Sam doit toujours gérer son voyage au mieux. Outre la charge et la fragilité de certaines livraisons, notre porteur doit gérer la topographie évolutive, les aléas climatiques mais également les ennemis vivants comme morts.
    Des camps de pilleurs, par exemple, jalonnent la carte et se situent assez souvent sur le trajet de Sam. Il est possible de les contourner, le choix est tout à fait possible mais il allonge bien évidemment le voyage mais aussi il peut faire apparaître d’autres risques et un manque de ressource potentielle.
    Nouveauté de Death Stranding 2, les tremblements de Terre, les crues et tempêtes de sable donnent du fil à retordre et ajoutent une part d’imprévisibilité dans le jeu. Ce hasard offre une immersion accrue dans ce monde hostile.

    Les échoués sont toujours présents mais évoluent également. Ces entités mortes, errantes dans le monde physique sont les plus difficiles à gérer. Les veilleurs, la petite nouveauté, surveillent certaines zones et on la faculté de nous voir, là ou les premiers échoués étaient “aveugles” et nous détectent que par le bruit. De petites créatures issues de la poix, cette substance noirâtre comme le pétrole, peuplent également cet univers, en grand nombre, ils peuvent causer quelques soucis aux livraisons.

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    Les livraisons sont toujours au coeur du gameplay

    Du nouveaux matos !!


    Comme dans le premier opus, il peut créer des équipements l’aidant dans son périple. Échelles, ponts, tyroliennes, cordes d’escalade, abris anti-précipitations, on retrouve nos repères mais en mieux. Chaque équipement reçoit des améliorations comme la tour de guet permettant de marquer durablement les ennemis observés.
    A côté de cela, les véhicules ont toujours la part belle aux voyages et livraisons. Sam peut alléger la charge via de l’équipement, des éléments robotiques et j’en passe. Le tout est amélioré, maîtrisé et beaucoup plus accessible.
    La trame principale offre une évolution de notre héros et de son équipement mais les livraisons facultatives et les objets laissés dans les différents biomes offrent plus de facilité au joueur. Chaque livraison réussie, chaque ralliement au réseau chiral d’un nouveau lieu débloquent de nouveaux équipements, structures et véhicules.
    Le jeu récompense toujours l’évolution, le renforcement des liens entre les habitants de ce monde post-apocalyptique. En sus des autoroutes, le monorail est abordé au bout d’une dizaine d’heures et permet d’acheminer d’énormes quantités de ressources entre deux points. Il faut, par exemple, remettre en service des mines, y extraire du précieux minerai, essentiel au développement des villes et l’envoyer via ce nouveau moyen de transport.

    La collaboration multijoueur asynchrone est toujours de la partie et on adore toujours trouver ou proposer des attentions aux autres joueurs. Un exemple, les piliers de recharge sont salvateurs lorsque l’on se déplace en véhicule, rechargeant leur batterie rapidement. On peut confier ou même demander du matériel spécifique. Cet aspect est encore une fois excellent et bienvenue dans cette suite.

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    Voici le DHV Magellan, le QG Mobile de Drawbridge

     

    Des affrontements revus et une évolution de Sam


    Death Stranding 2 n’échappe pas aux affrontements. Comme évoqué plus haut, il est possible d’en éviter une bonne partie mais on perd un pan du gameplay et certaines commandes nous obligent à pénétrer dans ces camps hostiles pour y récupérer de précieux colis dérobés.
    Les pilleurs du premier opus ne sont plus les seuls ennemis humains, d’autres factions, avec de meilleurs équipements, peuplent le monde de Death Stranding. Pour les combattre, l’approche furtive (clin d'œil indéniable à Metal Gear) est possible et même recommandée mais les attaques frontales sont tout aussi grisantes. L’arsenal s’étoffe avec de nouvelles armes et gadgets. Fusil à lunettes, lance grenades et j’en passe s'offrent au joueur. N’hésitez pas à laisser votre équipement dans votre véhicule ou à proximité du camp le temps de vider le camp.

    Sam évolue au fil de l’aventure. Il obtient toujours des likes et un classement de ses livraisons mais l’APAS est une nouvelle orientation RPG du jeu où Sam, en fonction de ses actions, débloquent des capacités, améliorations et des points qu’il peut affecter à ses bonus. Meilleure munition, scan de la zone plus longue, l’investissement du joueur est encore une fois récompensé.

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    Le monde regorge de danger comme les aléas climatiques, ici une tempête de sable

    Un casting génial et une réalisation époustouflante


    Comme nous l’évoquions, Fragile a créée une nouvelle société de livraison, Drawbridge, pour faciliter ces livraisons et les déplacements, Drawbridge dispose d’un QG mobile, le DHV Magellan, un véhicule volant utilisant les courants de poix traversant le monde de Death Stranding pour se déplacer rapidement. Ce hub permet à Sam de se reposer, de disposer d’un casier privé, de se déplacer plus rapidement, de s'entraîner aux nouvelles armes et surtout de faire connaissance avec le nouveau casting de cette suite. On vous les laisse découvrir mais les longs trailers des derniers mois présentent (trop) bien cette distribution.

    La réalisation force le respect et le moteur Decima Engine co-développé avec Guerrilla Games, nous propose un monde plus vivant que jamais malgré l’univers post-apocalyptique sombre, désertique. Les décors gagnent en détail et les biomes du Mexique et de l’Australie proposent des zones vraiment réussies. Des animaux font leur apparition, la distance d’affichage est hallucinante, les effets météorologiques immergent le joueur. Sur PS5 Pro, le jeu est royal et le mode performance en 4K dynamique à 60 fps est le plus adapté au gameplay. La DualSense est de la partie pour le retour haptique des différents types de terrains, tout comme les gâchettes adaptatives qui se tendent en fonction de la charge. Le jeu est d’une finesse et magnifique le tout magnifié par une bande son de la même veine. La playlist de Kojima est, tout comme dans le premier opus, envoûtante, transportante. Moins présente lors des phases d’exploration, le joueur débloque rapidement le Walkman permettant lorsque l’on se trouve dans le réseau chiral, d’écouter les titres du jeu. Low Roar, Woodkid pour ne citer qu’eux nous bercent durant nos missions.

    La côté cinématographique est toujours présent et les nombreuses cut-scenes jalonnent notre aventure. La modélisation des personnages est somptueuse et le casting du même acabit.

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    La modélisation des personnages est magnifique




    Test Death Stranding 2 - 7 minutes de lecture