The Knight Witch a su me surprendre avec un mélange explosif de différents genres et surtout avec un genre principal qui peine à se renouveler (le platformer d’action). L’aspect shoot’em up et le deck building qui viennent s’ajouter propose une expérience de jeu rarement vu dans le jeu vidéo. De plus la réalisation est exemplaire, le jeu est vraiment magnifique et propose un gameplay réglé comme une horloge suisse. Le gros point noir du jeu réside dans sa trop grande difficulté qui va refroidir plus d’un joueur et empêcher pas mal de monde d’aller jusqu’au dénouement de l’histoire. A vous de voir si vous aimez le challenge.
Les plus
Les moins
Le célèbre éditeur Team17 et les développeurs de Super Awesome Hyper Dimensional Mega Team (ce nom de studio claque bien quand même) viennent de sortir sur PlayStation The Knight Witch, un jeu au mélange de genres assez inédit. Ce dernier se veut exigeant mais d’une qualité exemplaire, alors faut-il craquer pour The Knight Witch ou rester sur les multiples sorties de triple A de fin d’année ? Réponse dans notre test…
Des sorcières pour sauver le monde
The Knight Witch est un jeu d’action/aventure mélangeant le style shoot’em up, plateformes, metroidvania mais aussi deck building (sans prise de tête je précise). La subtilité réside dans le fait que notre personnage (la sorcière Rayne) se déplace constamment en volant et tire à la façon d’un vaisseau de shooter. Le côté metroidvania est mis en avant de part la difficulté du jeu et le fait de mourir souvent pour rejouer encore et encore un combat / une zone jusqu’à ce que ça passe. Et pour le coup il faut avouer que The Knight Witch met la barre haute niveau challenge et cet aspect risque de déplaire à pas mal de joueurs peu adeptes des jeux exigeants.
Le jeu nous met directement dans le bain avec une introduction à l’histoire des Knight Witches, les sorcières défenseuses de notre monde. C’est dans ce dernier qu’à prospérer le clan Daigadai au détriment de la nature, en pillant toutes les ressources disponibles afin de toujours plus s’enrichir (on fera facilement le parallèle avec notre monde moderne actuel qui trouvera tôt ou tard ses limites également). Les enfants de Gaïa ont vu le jour pour sauver les terres avec l’aide de nos quatre guerrières qui parviennent à vaincre les Daigadai mais pas sans contrepartie, le monde est ravagé et les survivants doivent vivre sous terre.
Nous découvrons quatorze années plus tard qu’en réalité les sorcières n’étaient pas au nombre de quatre mais plutôt de cinq. Et c’est là que l’aventure commence vraiment en compagnie de Rayne, une apprentie Knight Witch, frustrée par ce statut de novice mais qui va vite montrer de quoi elle est capable afin de contrer les forces du mal qui reviennent à la charge. Ses consoeurs sont en train de livrer bataille ailleurs et notre héroïne va devoir voler de ses propres ailes.
La particularité des Knight Witches est qu’elles puisent leur pouvoir auprès des gens, plus le peuple aura confiance et foi en Rayne, plus celle-ci montera en puissance, ceci est mis en avant par un niveau de lien qui correspond à une barre d’expérience. Cette dernière sera alimentée à chaque libération d’habitant, de combats victorieux, d’éléments découverts, de rencontres… Les niveaux gagnés permettent de choisir de faire monter en puissance la branche “Knight” basée sur les tirs de base (cadence de tir, puissance de tir) ou la branche “Witch” évidemment axée sur la magie. Le jeu se veut tellement ardu qu’on se replie vite sur l’augmentation de la branche Knight même si l’aspect magie n’est pas à négliger non plus.
L’humour est également présent, que ce soit dans les différents dialogues entre les personnages ou durant des scènes complètement folles comme les différentes interviews de Rayne s’adressant au public, plus nos réponses seront axées sur le mensonge, plus Rayne gagnera la confiance de son public (là aussi on peut faire un petit parallèle avec notre monde et la politique).
Les boss vont vous donner du fil à retordre
Le mélange des genres
Alors notre sorcière aura fort à faire dans ce monde aussi merveilleux que hostile, pour cela elle pourra utiliser son tir principal (une sorte de boule de feu) mais qui pourra évoluer si vous ramassez une autre arme ou utilisez une carte d’armement. L’arsenal ira de la mitraillette, au lance roquettes, au boomerang … Il y aura de quoi faire mais il est dommage que le temps d’utilisation soit vraiment très court. L’arme de base étant relativement limitée si on n’augmente pas le niveau de puissance comme je l’expliquais plus haut.
Rayne pourra effectuer des esquives afin de s’extirper de situation périlleuse et même en avançant un peu dans le jeu, passer à travers certains obstacles.
Notre héroïne pourra compter aussi sur un Deck building à constituer de façon assez simple, cet aspect du jeu est très bien fait, sans prise de tête comme on peut le voir dans certains jeux du genre. Ici c’est un plus qui permet de gérer les sorts de magie. L’intensité des combats ne permet pas de toute façon d’exploiter pleinement son panel de cartes, on lâche les sorts sans vraiment savoir ce qui va sortir, mais au final ce n’est pas bien grave tant les différentes cartes apportent une variété dans les combats et proposent parfois des coups assez monstrueux ! Évidemment la magie n’est pas illimitée et il faudra collecter du mana pour pouvoir lancer les sorts, plus les cartes sont puissantes, plus elles consomment la jauge. Cette utilisation des sorts par les cartes, comme je le disais plus haut, est vraiment très bien faite.
Shooter, deck building mais ceci n’est pas tout car The Knight Witch se range surtout dans la catégorie des jeux types Metroidvania, soit de l’action/aventure et de la plateforme avec une exigence dans le gameplay et des nouvelles zones qui se débloquent au fil de la progression de notre personnage. D’ailleurs on se retrouve parfois à bien chercher où aller et ceci demeure parfois assez agaçant.
Les développeurs ont eu la bonne idée, pour rendre le jeu plus accessible, d’ajouter un menu Cheats, alors oui ça parait moche et old school mais le jeu est vraiment difficile. A vous de voir, ceci dit une fois un cheat rentré, il ne faudra plus espérer débloquer les trophées. The Knight Witch n’est pas non plus insurmontable si l’on aime le challenge dans un jeu vidéo, mais vous devez absolument savoir que sous sa facette de joli jeu coloré, réside un gameplay hyper technique.
Et c’est justement en parlant de son aspect coloré que l’on peut enchaîner sur la réalisation de The Knight Witch, et bien elle est exemplaire, c’est magnifique avec des décors variés et toujours plus impressionnants les uns que les autres. Le jeu est également très fluide (testé sur PS5 pour information) et bien heureusement avec ses combats réglés aux petits oignons. Le chara design n’est pas en reste non plus avec des personnages attachants, des ennemis variés (en majorité mécaniques). Le tout est couplé à une bonne petite bande son qui colle parfaitement à l’action du jeu. A noter qu’il n’y a pas de doublage voix et que les dialogues se font textuellement mais ceci ne nuit en rien au titre de Super Awesome Hyper Dimensional Mega Team.
En clair, le seul point d’ombre dans The Knight Witch est sa trop grande difficulté et ceci risque bien d’en refroidir pas mal.
Un côté Deck Building simple et efficace