Test Diablo IV

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On ne s’en lasse pas depuis 1996 avec le premier épisode de Diablo où les joueurs ont foulé le village de Tristram et combattu Diablo, le Seigneur de la Terreur. Depuis Diablo 3, les joueurs PlayStation ont la chance de s’adonner à la référence du hack 'n' slash seul ou à plusieurs manette en mains. Révélé fin 2019, Diablo IV est enfin là, les longues années d’attente n’auront pas été vaines. Place à notre test, Sanctuaire nous attend !

Diablo IV est là

La série Diablo nous emporte depuis presque 30 ans, véritable char d’assaut du genre hack 'n' slash, plutôt que d’utiliser ce terme, on parle souvent d’ailleurs de Diablo Like.
Diablo IV a soigné son entrée dans le monde vidéoludique. Après des phases de bêta et de serveur stress, le lancement de Diablo IV (en accès anticipé de quatre jours avant la sortie officielle fixée au 6 juin) s’est déroulé sans grands soucis, chose que l’on n’avait pu rencontrer lors de la sortie de Diablo II Resurrected en septembre 2021.
Ce qui marque avant tout dans cette aventure épique qu’est Diablo IV c’est la grande facilité à jouer, la grande accessibilité du titre.
Tout d’abord, la création de son personnage offre un éditeur de héros relativement complet comme on peut le voir dans beaucoup de jeux du genre mais dans d'autres genres comme les Souls. Il ajoute une immersion accru du joueur qui construit son avatar avec pas mal de personnalisations. Sexe, coiffure, teint de la peau, couleur des cheveux, des yeux, tatouages, bijoux, on a à disposition un grand nombre de fioritures pour parfaire son héros avec lequel on va passer de nombreuses heures d’aventure dans cet univers de Dark Fantasy. Toutefois, on aurait aimé un peu plus de choix.
Ce choix est important car plutôt que de figer le personnage dans des skins prédéfinis, notre héros personnalisé fait partie intégrante des cinématiques de la campagne mais nous y reviendrons plus bas.

Voici Lilith, la fille de Méphisto

Lilith a un plan

Diablo IV prend place une cinquantaine d’années après les événements de Diablo III. L’Humanité de Sanctuaire a diminué drastiquement suite à l’incursion de Diablo et au génocide de Malthael dans l’extension Reaper of Souls.
Ici, niveau pitch, on débute l’aventure par une superbe cinématique comme sait le faire Blizzard. Après une course poursuite, Elias fait revenir à la vie Lilith, la fille de Méphisto, le Seigneur de la Haine. Débute ensuite l’épopée de notre héros, après quelques péripéties dans le froid glacial des Pics Brisés, il prête secours aux villageois mais rapidement tout n’est pas rose et les membres de ce fief sont en réalité des adorateurs de Lilith. Ainsi débute le périple du joueur.
Comme dans tout Diablo qui se respecte, le jeu est découpé en actes qui couvre la trame principale. La grosse nouveauté de cet opus est le monde ouvert qui permet de réaliser certaines quêtes de la campagne dans l’ordre que décide le joueur. A ces quêtes s’ajoutent toutes les activités annexes. Donjons à nettoyer, Boss mondiaux, aventures complémentaires, les bastions et les événements aléatoires jalonnent notre aventure.
Il faut une bonne vingtaine d’heures pour finir l’aventure et des dizaines d’heures de plus pour terminer tous les éléments supplémentaires.
La campagne est prenante et permet d'en apprendre plus sur le lore de l’univers imaginé par Blizzard.

Cinq classes à découvrir

Cinq classes pour cinq façons de jouer

Diablo IV propose cinq classes et on imagine bien que d’autres suivront dans les extensions.
Nous avons donc le Barbare, la Sorcière, le Druide, la Voleuse et le Nécromancien (avec leur déclinaison de sexe opposé).
Chaque classe dispose de sa propre façon de jouer. L’arbre de compétences est bien évidemment propre à chaque classe. Chaque palier débloque des compétences actives et passives qu’on affecte aux touches de la Dualsense (pour les actives).
La grande force de Diablo IV est la spécialisation de son personnage à son envie de jouer.
La sorcière, par exemple, peut ainsi user de pouvoirs d’électricité, de glace ou de feu. On peut mixer le tout mais il vaut mieux se spécialiser. Pas de panique, moyennant quelques pièces d’or, il est possible de récupérer des points de compétence pour les redistribuer à sa guise.
Diablo IV permet et incite à tester toutes les possibilités offertes. C’est grisant.

La verticalité offre de superbes plans

Le credo du loot

Le loot est l’essence même du hack ‘n’ slash. Les niveaux de difficultés proposent crescendo de looter des éléments de plus en plus puissants. Le coffre permet de stocker son stuff pour pouvoir le modifier à tout moment. Il est au passage commun à tous ses personnages.
En plus des équipements ramassés sur les cadavres d'ennemis qui peuplent Sanctuaire, le joueur peut personnaliser et modifier de l’équipement via les boutiques de chaque ville et village du jeu. Ajouter une chasse pour sertir une gemme, modifier une caractéristique, extraire un pouvoir légendaire ou aspect utilisable une seule fois, tout se passe dans les nombreux hubs du monde ouvert.

Chaque classe dispose de capacités propres et des donjons leurs sont spécialisés.
Chaque donjon débloque des aspects mais qui sont, eux, utilisables à l’infini.
Ces aspects (soit unitaire, soit utilisable à l’infini) transforment une arme en légendaire et offrent des pouvoirs de classe. On passe un temps assez important dans les menus, les échoppes pour peaufiner son héros.
C’est toute la magie de Diablo.

Le Nécromancien et son armée de morts vivants

Un Diablo magnifique

Diablo IV force le respect. La Direction Artistique est magistrale. Ce monde Dark fantasy est magnifique, sombre mais magnifique. Le cycle jour/nuit, les effets météorologiques, les différents lieux du jeu allant des zones enneigées au désert aride, le jeu se renouvelle sans cesse et propose un niveau de détail assez important.
La modélisation des PNJ tout comme le bestiaire sont dotés d’un character design made in Blizzard magique et magnifique.
Le monde est vivant surtout lorsque l’on croise d’autres joueurs, monde ouvert à variante MMO oblige.
On adore évoluer à dos de cheval, sauter violemment pour attaquer une horde d’ennemis qui passe par là. Dommage que le canasson soit déblocable trop tard dans le jeu. Mais pas de panique, ce sentiment ne se pose qu'au premier run. On le déverrouille une fois pour tous ses personnages.

Le jeu rend l’immersion accrue avec des cinématiques in game intégrant son avatar (d'où l'intérêt de sa personnalisation)
Changement de caméra, zoom, le jeu change la vue en fonction de l’action.
La verticalité fait partie intégrante du jeu, il est possible de gravir des pans de falaises, sauter des ravins, passer sous des éléments de décors pour évoluer dans les niveaux.

Le jeu est totalement traduit en français, proposant des voix bien connues du monde du cinéma. On adore écouter les PNJ nous racontaient leur problème, occasion souvent de réaliser des quêtes annexes.
L’OST propose de somptueux thèmes. Petite nostalgie lorsque l’on entend le thème de Tristram. Le pied. Une bande son magique pour un jeu magistral.

Le jeu est splendide

End Game

Par défaut, Diablo IV propose les deux premiers niveaux de difficultés. En avançant, on débloque les niveaux suivants. Terminer la campagne n’est pas synonyme de mise au placard de son héros, on peut ainsi débloquer le niveau de monde 3. Comme dans les précédents opus, difficulté accrue rime avec loot plus puissant.
Notre personnage peut évoluer du niveau 1 à 100. Les cinquante premiers paliers permettent de monter son personnage grâce aux compétences. Les niveaux suivants offrent l'accès au Paragon et ses glyphes et capacités supplémentaires.
Il est possible de terminer ses quêtes, les donjons, de finir sa quête des statues de Lilith.
Chaque zone dispose de récompense via le renom. Ce renom augmente au fil de l’exploration et de la réalisation des quêtes annexes par exemple. Tout est visible via le menu de la map assez facilement.

Les donjons de cauchemar apparaissent également en End Game. Les emblèmes du Cauchemar se débloquent et il est possible, grâce à eux, de rendre le donjon plus difficile en ajoutant des objectifs plus retors. A la clé challenge et loot plus intéressant sont au programme.
Les Murmures des morts se gagnent en terminant des caves et donjons. Ces murmures peuvent ainsi être échangés à l’Arbre des Murmures contre du loot ou des glyphes du Paragon. On peut aussi parler des Vagues infernales et du PvP. La récolte d’oreilles vous a manqué ? Diablo IV le permet.
A côté de cela, il y a les autres classes à faire, les autres builds, le mode hardcore et sa mort permanente, la coopération également, la gestion d’un clan.
Diablo IV est archi complet et promet beaucoup pour les années à suivre. Nouvelles classes, saisons, extensions de l’histoire, événements, passe de combat, Diablo IV n’en est qu’à ses débuts et on en raffole.

On peut encore parler des heures de Diablo IV mais autant l’essayer non ?

L'un des Boss Mondiaux