Doté d'une belle ambiance, Monark s'inscrit parfaitement dans la lignée des RPG inspirés par Shin Megami Tensei et Persona et n'a pas particulièrement à rougir face à eux. Pour qui accroche à l'ambiance et au système, c'est parti pour quelques heures sympathiques.
Les plus
Les moins
Quand des anciens d'Atlus ayant travaillé sur Shin Megami Tensie If... se regroupent pour un nouveau RPG censé avoir le même genre d'ambiance, on se tait et on attend. Maintenant que Monark est finalement arrivé dans nos contrées, il est temps de voir si le résultat est à la hauteur des ambitions.
Un lycée, de la Brume, des monstres
Le lycée du personnage principal est envahi par la Brume, qui mène à un autre monde rempli de monstres et rend les gens fous dans la réalité. Au milieu de tout ça débarque notre protagoniste : signant un pacte avec le démon Vanitas, il lui est offert la possibilité de combattre les monstres et les autres "Pactbearers" comme lui, chacun correspondant à l'un des 7 Péchés Capitaux. Il ne lui reste qu'à les affronter un par un pour dissiper la brume et libérer le lycée, mais est-ce vraiment tout ce qu'il se cache derrière cette histoire ?
Voilà pour le point de départ de Monark, un RPG japonais dans un lycée, droit dans la lignée de Shin Megami Tensei If... (ses créateurs étant de la partie) et Persona. Et la première chose qui frappe, c'est que le côté visuel est très nettement en-dessous des deux nommés et des capacités de la PS4.
On peut même dire que c'est assez moche et basique. Certes, le studio n'a pas les moyens des gros noms, mais le travail est assez minimal de ce côté, de même que sur l'aspect sonore.
Les doublages sont rares, les musiques sortent peu du lot, bref, l'ensemble est assez pauvre techniquement, sans être absolument mauvais.
Heureusement pour Monark, un RPG a souvent bien plus à offrir que sa technique, et c'est bien son cas.
La Brume a tendance à rendre fou...
L'argent pour évoluer
Si la base peut sembler classique, Monark propose un système d'évolution assez original : c'est l'argent qui vous fera évoluer. Pour résumer simplement, les combats vous feront gagner des Spirit, la monnaie du jeu. Avec ces Spirit, vous pourrez acheter des objets à Vanitas, mais vous pourrez surtout débloquer vos compétences, et chaque compétence (ou niveau de compétence) fera gagner un niveau au personnage concerné. Si vous débloquez 3 compétences d'un coup, il gagne 3 niveaux.
Notez que ce jeu n'a pas de combats classiques, aléatoires ou non. Il n'y a que 3 façons de combattre :
- composer un numéro au hasard (pas très prudent, on tombe surtout sur des niveaux 90+... Il vaut mieux utiliser ceux qu'on garde dans son répertoire),
- attendre un "Appel mortel" dans un niveau occupé par la Brume (là encore, ça peut vite être hors de contrôle),
- atteindre le téléphone où se trouve l'éclat de volonté du Pactbearer (3 éclats de volonté chacun).
Notez que les Appels Mortels peuvent être stoppés à chaque fois dans un combat précis, dont Vanitas vous donne le numéro. Ces appels rendant fous les élèves dans la brume au point de vous faire littéralement tuer quand vous les croisez alors que l'appel est en cours.
Concernant les combats eux-mêmes, c'est du classique et efficace tour par tour, avec prise en compte de la portée des attaques. 3 mécaniques se distinguent cependant. Vous pouvez en effet faire obtenir un tour supplémentaire à un perso pour avancer un peu plus, et il existe les fonctions d'éveil et de folie.
L'éveil et la folie, ainsi que la fusion des deux, offrent des états supérieurs où les stats et l'attaque sont boostées. Cela peut être à double tranchant, attention.
En tenue de combat !
Les Sept Péchés Capitaux
Côté scénario, Monark développe ses personnages autour des Sept Péchés Capitaux, leur offrant des histoires parfois assez tragiques. On sent bien la patte des auteurs de Shin Megami Tensei et Persona dans ce traitement, et cela suffit à offrir une bonne écriture.
Vous pourrez également trouver, histoire de booster un peu vos stats hors combat, répondre à des tests de psychologie proposés par d'autres élèves. Vos stats concernant les Sept Péchés ont en effet une importance pour récupérer les Alter Ego et compléter les profils des élèves, les dits Alter Ego n'étant accessibles qu'à certains seuils.
Des arbres de compétence assez massifs
Des défauts techniques compensés par le fond
Au bout du compte, Monark est un RPG très intéressant qui ne déçoit que par sa technique. Ces défauts sont largement compensés par le scénario et l'écriture, ainsi que par le gameplay.
Monark est une excellente affaire qui fera plaisir aux amateurs de Shin Megami Tensei et Persona, ainsi qu'aux autres, si tant est qu'ils parlent anglais.