Call of Duty: Black Ops Cold War n’est pas mauvais, bien au contraire. Il est juste trop classique et manque de contenu au démarrage. On n'en doute pas que les saisons successives et futures mises à jour apporteront leurs lots de nouvelles armes, cartes et modes. En tout cas, la campagne est réussie et complètement barrée. On est heureux de défourailler du zombi ou de s'affronter sur diverses modes en multijoueur entre amis.
Les plus
Les moins
Comme chaque année, Activision Blizzard et ses studios nous proposent un nouvel épisode de la saga Call of, COD pour les intimes qui comptent pas moins de dix-sept titres. Plusieurs questions sont à aborder dans ce test pour un jeu qui a le cul entre deux chaises avec sa constituante multi plateformes. Ses modes sont-ils de qualité? Le jeu se renouvelle-t-il ? … On vous répond dans ce test de Call of Duty: Black Ops Cold War testé sur les deux consoles actuelles de Sony.. Lorsque l’on regarde la liste des studios chargés du développement (Treyarch, Raven Software, High Moon Studios, Beenox et Sledgehammer Games), on a de quoi avoir le tourni. Déjà abordé cet été avec les bêta successives, Call of Duty: Black Ops Cold War propose comme à l’accoutumé une campagne solo, du multijoueur, et le très demandé mode Zombi, marque de fabrique de Treyarch (et depuis l’année dernière, le stand alone gratuit, Warzone). Un bon programme!
Bell, Adler, Woods et Mason, la fine équipe
Comme l’année dernière, il faut énormément de place sur son disque dur pour profiter de tous ces modes. Heureusement, comme le Modern Warfare, on peut choisir les sections à télécharger et plus tard celles à supprimer ou à installer. Edition PS4, PS5 ou passage à la next gen, plusieurs choix s’offrent au joueur.
La campagne de Cold War fait partie de l’univers de Black Ops et marque le cinquième épisode de cette série. Nous sommes dans les années 1980, lunettes hawaïenne, pattes d'eph et coupes de cheveux volumineuses sont de la partie. Il n'y a pas à dire, c’était une belle époque.
Mais les années 1980 riment aussi avec la Guerre Froide, la CIA, le KGB, la course à l’armement, les bombes nucléaires, le mur de Berlin, l’homme qui valait trois milliards, Manimal, désolé je m'égare.
Comme à chaque fois, la campagne d’une dizaine d’heures est du pop corn. Elle suit une équipe à la poursuite d'un certain Perseus au travers d’une quinzaine de missions.
Très réussie, on parcourt une grande variété de lieux et de situations. Infiltration, courses poursuites, guerre de Vietnam sont un bref aperçu. La campagne est complètement barrée et réserve quelques surprises.
Pour augmenter l'implication et l'immersion du joueur, pour la première fois, il est nécessaire de créer son personnage du nom de code Bell, une bonne idée de voir son nom fourni au début de chaque mission.
Il est possible de rejouer les missions pour découvrir des indices ratés et ainsi pouvoir participer à des missions secondaires qui se débloquent en rassemblant des indices cachés. Même chose, le jeu augmente sa durée de vie en proposant des objectifs facultatifs dans les niveaux.
Même s'ils ne font pas avancer l'histoire, c'est un bon moyen de rester quelques dizaines de minutes avec notre équipe de choc et de modifier la fin du jeu.
Si vous voulez avoir l'impression d'être dans un bon vieux film des années 80 comme Rambo 2, un petit Timothy Dalton dans un 007 mais en plus violent ou plus récemment Atomic Blond, Cold War retranscrit et propose de nombreux clins d'œil à ces films. Ambiance guerre du Vietnam, Allemagne de l’Est, base secrète, … on voyage et on apprécie. Le ralentissement du temps lorsque notre alter ego numérique Bell retient sa respiration pour sniper est grisant.
Une campagne survitaminée
La Guerre Froide dans toute sa splendeur
On peut critiquer l'IA des ennemis qui ne brillent pas par leur vivacité. Ils restent planter sur place et ne tentent aucun contournement pour mettre le joueur en difficulté, pire ils zappent complètement les alliés (une tare indéniable des jeux vidéo).
Côté réalisation, dans la globalité le jeu est réussi et propose sur PlayStation 5 tous les éléments de la next gen : réalisation 4K, ray tracing, fluidité et son audio 3D.
On notera des niveaux moins riches comme Cuba mais dans l’ensemble le rendu est correcte tout comme la Direction Artistique (le portable de la CIA ne se range pas dans la poche)
Le Ray Tracing force le respect. La première mission à l'époque du Vietnam nous renvoie à Full Metal Jacket. Le décollage en hélicoptère avec, en arrière plan, une mer détaillée à la limite du photoréalisme augure du bon pour les prochains jeux exclusifs et à la nouvelle génération des consoles.
La version française est réussie mais les différents virages qui modifient la suite de l'aventure sont souvent déterminés par nos choix de dialogues. Étrangement, notre personnage reste muet cassant le rythme. (se retrouver devant Mikhaïl Gorbatchev et n'avoir aucun son sortir de sa bouche est frustrant)
La BO de Jack Wall renforce cette ambiance "année 80" avec un thème bien reconnaissable pour chaque lieu visité. Des thèmes nous renvoyant aux Choeurs de l'Armée Rouge. Bravo !
Les cinématiques sont magnifiques
RC-XD is back
Le nerf de la guerre de Call of Duty: Black Ops Cold War est sans conteste son mode multijoueur.
On ne va pas le cacher mais Cold War reste frileux sur la prise de risque.
En le comparant au Modern Warfare de l'année dernière, il fait même un retour en arrière sur certains points.
Graphiquement, premièrement, le jeu fait moins bien que son grand frère en multijoueur (on sait qu’il faut faire des concessions pour conserver une fluidité irréprochable). Attention, le jeu n'est en rien moche et propose même de jolis niveaux. Cuba découverte dans la bêta propose une ville de nuit avec ses hôtels, rues, et bars joliment retranscrits. Étrangement, sa variante multijoueur est plus jolie que celle de la campagne.
Il est regrettable de ne pas pouvoir s'appuyer sur des éléments du décor pour stabiliser son arme pour tirer comme dans Modern Warfare. On revient toujours à cette comparaison. Désolé.
Le feeling des armes est également difficile à appréhender lorsque l'on a joué un an à Modern Warfare. Il faut reprendre ses marques, se refaire aux déplacements beaucoup plus rapides.
D'un côté, sur PlayStation 5, le retour haptique et les gâchettes adaptatives qui donnent une certaine résistance lorsque l'on tire sont excellentes et variables selon l’arme en main (et déstabilisante au départ) Mais d'un autre côté, l'aspect prise en main du recul de l'arme comme dans Modern Warfare est beaucoup moins prononcé. Heureusement, le RC-XD est de retour pour faire exploser les campeurs !
Le Easy Team !
Classique et nouveautés frileuses
A cela s'ajoute un nombre de maps assez faibles, huit au démarrage, on aurait aimé un peu plus. (Nuketown a rejoint depuis peu cette liste)
Côté modes de jeux, peu de prise de risque avec des affrontements sur du Match à mort en équipe, élimination confirmée, point stratégique, recherche et destruction ou encore mêlée générale. Certains disposent également de leur variante hardcore. Des heures de jeu en perspective même si cela ne réinvente pas la roue.
En nouveauté, Escorte de VIP choisit un joueur au hasard qu’il faut protéger. Cette exfiltration change entre les équipes et le VIP dispose d’un armement spécifique et de la série de points “Avion Espion”, pratique pour détecter les ennemis.
Équipe d’assaut : bombe sale est un peu la “Guerre Terrestre” de Call of Duty: Black Ops Cold War. Dix escouades de quatre joueurs s’affrontent au sol ou dans les airs, les véhicules sont donc disponibles dans ce mode. Le but est d’engranger de l’uranium et de le transformer en bombes sales. Nuages radioactifs, parachutages, escortes, moto des neiges sont au rendez-vous. Disponible sur deux cartes : Alpin et Ruka, il y a quelques subtilités et le concept est assez sympa si la cohésion d’équipe est là.
Il faut récupérer en premier lieu le métal lourd et seules cinq unités sont transportables. Deuxièmement, il est rare et on le trouve dans des mallettes ou sur les ennemis tués. Enfin, après avoir amorcée la bombe, il faut la défendre des autres assaillants.
Dans l’air du temps, le jeu propose des saisons offrant du loot : armes, insignes, bannières, plan d’arme, skins, … (la première arrive en décembre)
On en débloque déjà en participant à la campagne, le multijoueur et le mode zombi. Des défis sont également présents et chaque arme dispose de niveaux débloquant des accessoires. Classique ! mais jubilatoire et fédérateur.
Le joueur ne sera en aucun cas dépaysé des autres COD et surtout avec Call of Duty: Modern Warfare.
Nuketown est de retour
Dawn of the Dead
Pour terminer, nous parlerons quelques instants du mode Zombies sur la map Die Maschine offrant une introduction magnifique sur fond d'expériences nazis et découverte d'un bunker condamné dans les années 80.
Le bunker renvoie au tout premier mode zombie qui a initié la légende avec Call of Duty : World at War. Un joli clin d'œil.
Encore une fois assez classique, quatre joyeux pantins survivent aux différentes vagues de chair putride qui augmentent en nombre et en difficulté à chaque vague.
Barricade, achat d'armes, réanimation, boissons bonus et surtout difficulté croissante sont au programme.
Pour le coup, l'IA des putrides est parfaite et leurs râles de douleur lorsqu'ils s'approchent donnent le frisson.
Classique donc mais toujours aussi grisant (surtout entre amis).
Le mode Zombie classique mais grisant