Note du test 6.5/10En conclusion :

Forspoken propose de belles choses comme son système de parkour, sa magie et son action frénétique lors des combats mais le jeu est lent à se mettre en place et le monde d’Athia est bien trop vide pour qu’on s’y plaise réellement. Son histoire et ses personnages ne m’ont pas transportés et j’ai un peu subi l’aventure, quel dommage tant le jeu aurait pu être génial. De plus, le jeu ne souffre pas de problèmes techniques et se veut toujours d’une fluidité exemplaire malgré l’action frénétique à l’écran. C’est vraiment beau. Quelle déception, Luminous Productions a fait vraiment un super boulot mais c’est son manque de rythme, son histoire fade et son monde ouvert bien trop insipide qui passent avant les points positifs.

Les plus

Les déplacements (parkour magique)
Les pouvoirs magiques
Les combats intenses et un sentiment de puissance
Les options d’accessibilité
Techniquement top et fluide

Les moins

Trop long à vraiment démarrer
L’histoire qui ne prend pas
Une héroïne antipathique
Le monde ouvert trop vide
On s’ennuie …

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    rédacteur
    Fourcherman


  • ps5

    Forspoken
    Editeur : Square Enix
    Développeur : Luminous Productions
    Genre : Action
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 24 Janvier 2023
    Trophées : Oui
    Support


    Test Forspoken

    Publié le Vendredi 10 Février 2023 à 13:55 par Fourcherman
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    L’annonce du “Project Athia” par Square Enix et Luminous Productions en 2020 est maintenant bien loin, cette dernière avait su impressionner le public à l’époque et ce projet, entre temps devenu Forspoken, nous aura mis en haleine jusqu’ici avec de multiples reports. Nous avons eu droit à une campagne de communication autour de vidéos toujours de meilleures qualités. Les premières nous avaient fait peur avec un constat de chacun que le titre semblait proposer un open-world vide. Pour le coup de mois en mois, les trailers ont mis en confiance les futurs joueurs et Forspoken est devenu un titre AAA très attendu. Nous avons pu mettre la main sur le jeu depuis sa sortie et il est l’heure de tirer notre propre conclusion qui ne va pas forcément beaucoup s’éloigner du constat amer global.

    En route pour Athia …

     

    Il est temps de se “Frey-er” un chemin


    Si vous avez suivi un minimum l’actualité autour de Forspoken, vous n’êtes pas sans savoir que vous incarnez dans le jeu Frey Holland, une jeune New-Yorkaise à qui la vie n’a pas fait de cadeau. Orpheline, elle subsiste comme elle peut et bien souvent avec des activités illégales, ce qui lui vaut pas mal de problèmes avec la justice mais aussi avec d’autres bandits de quartier. Heureusement qu’elle peut compter sur son chat Homère pour un peu de réconfort. L’action va vite dégénérer dans cette introduction (un peu longue) alors qu’un gang rival met le feu à son appartement, Frey se retrouve sans rien à la rue et décide de confier son chat.
    Elle est, peu de temps après, attirée par un bracelet un peu particulier ce qui lui vaut d’être transporté dans un monde totalement différent du monde moderne que l’on connait, un monde de fantaisie mélangeant le style moyen-âge et des animaux/monstres fantastiques improbables comme la rencontre avec un dragon à peine arrivée dans cette terre dénommée Athia. Nous y voilà donc dans cet open-world tant attendu.
    Premier constat, après ce prologue à la véritable aventure, est une mise en place bien trop longue. Ce n’est pas les quelques heures qui suivent qui vont arranger le problème de rythme, il faudra progresser dans l’aventure pour espérer quitter cette interminable “introduction”. Les équipes de Luminous Productions ont sans doute voulu faire en sorte que les joueurs comprennent où le jeu devait les emmener mais à vouloir en faire trop pour finalement pas grand chose, on s’ennuie rapidement et trop longtemps.
    Cela dit, reprenons un peu l’histoire du jeu et à ce fameux bracelet magique qui porte un nom, Krav et qui lui confère des pouvoirs magiques.

    Notre héroïne est donc accueilli par les habitants de la ville de Cipal et comprend vite que pour espérer rentrer chez elle, il faudra aider à ramener la paix à Athia et vaincre les Tantas, anciennes protectrices de la région et désormais maléfiques. Ces dernières semblent être à l’origine de la brume corruptrice qui recouvre le monde d’Athia.

    Point positif au niveau du casting majoritairement féminin, ce qui est original dans tout ce qu’on peut voir dans le JV. Cependant certains joueurs arriveront peut être à s’attacher au personnage de Frey avec son parcours de vie compliqué mais pour ma part j’ai eu un peu de mal avec son comportement détestable et son langage bien trop souvent familier, rien n’est fait pour qu’on s’identifie à elle. On se croirait un peu dans les Visiteurs mais à l’inverse, la citadine chez les gueux sauf que les gueux parlent mieux le français.
    Frey sensibilisera sans doute les plus jeunes mais je ne trouve pas que ce soit intéressant d’apporter des personnages antipathiques dans un jeu vidéo (en tout cas ce qu’on incarne).

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    Un monde fantastique

    Parkour et magie


    Le titre de ce paragraphe met en avant deux points forts selon moi du jeu, en effet une fois la narration posée on découvre petit à petit la façon de se déplacer de Frey. Cette dernière utilise le parkour magique grâce aux pouvoirs du bracelet (Krav), et on peut dire que celui-ci est une réussite aussi bien au niveau du rendu esthétique que sur l’aspect pratique. Notre héroïne se fraye un chemin très rapidement dans les grandes terres d’Athia, elle franchit les obstacles avec une aisance déconcertante. La progression dans l’aventure permet de faire évoluer les techniques de Parkour pour aller toujours plus vite et franchir toujours plus d’obstacles. Les déplacements vont s’étoffer avec l’utilisation du grappin, de boost…
    L’exploration est donc une réussite mais faut-il encore avoir matière à se déplacer dans cet open-world qui demeure tout de même assez vide. Alors oui la carte est très grande et se laisse découvrir au fur et à mesure. La consultation de la carte est je trouve peu claire.

    Sur le papier Luminous Productions a créé un jeu en monde ouvert qui coche toutes les cases : points d’intérêts, objectifs principaux/secondaires, défis, collectes d’équipement ou de ressources. Le seul gros problème est qu’on ne croise pas grand monde dans Athia, alors forcément on a l’excuse de la brume qui empêche toute vie humaine mais quand même. A part les vagues d’ennemis, c’est assez plat. Heureusement/ou pas, il y un tas d’activités qui permettent de s’occuper mais là encore on sent l’ennui avec des choses à faire sans grand intérêt et répétitives.

    Qui dit vagues d’ennemis dit beaucoup d’action et de combats et Frey peut compter sur la magie pour vaincre ces derniers. Le côté droit de la manette (R2 et R1) sert aux sorts offensifs tandis que le côté gauche (L2 et L1) aux sorts défensifs, ces derniers sont variés et permettent des combats ultra intenses mais aussi tout simplement magnifiques, les effets sont superbes et ça pète de partout (pauvres ennemis), on ressent très vite un sentiment de puissance à manier Frey. Cette dernière dispose donc de sorts permanents (sorte de tirs constants) mais aussi de sorts de soutien qui nécessitent un temps de rechargement. A ceci s’ajoute une capacité ultime dévastatrice qui se recharge au cours des affrontements. Les sorts mélangent l'utilisation des éléments et c’est une grande réussite. Mais ceci reste malheureusement contrasté par le temps d’adaptation et le temps d’avancement dans le jeu, là encore le développement des capacités prend trop de temps, comme pour la mise en place et le jeu ne montrera que son vrai potentiel après de nombreuses heures (sachant que le jeu n’est pas hyper long, c’est dommage).

    Comme dans la plupart des jeux du genre, vous allez donc débloquer des compétences au fil de votre progression, et faire évoluer votre équipement. Cette progression se fait avec l’XP et les collectibles récupérés. Capes et colliers pourront être renforcés et petit à petit des sorts de fabrication se débloquent. Pour le coup il faudra vraiment glaner beaucoup de ressources dans le monde d’Athia (qui n’est pas avare en la matière) et j’en profite donc au passage pour vous préconisez d’activé dans le menu accessibilité le ramassage automatique (tellement pratique surtout en plein parkour).
    Le jeu possède bon nombre d’options d’accessibilités et il y en a certaines à ne pas négliger pour améliorer l’expérience de jeu. Je peux citer également l’option qui permet de diminuer les intéractions avec Krav car notre binôme à tendance à trop en faire et ça devient vraiment pénible.

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    Le parkour est un point fort du jeu

    Techniquement bon mais malheureusement vide …


    On a déjà parcouru les points faibles de Forspoken mais aussi ses points forts, cependant il est temps de mettre quelques mots sur sa technique. On peut dire que le moteur Luminous Engine tient la route et nous propose des graphismes de qualité, que ce soit au niveau des paysages, des éclairages, le tout rend très bien. Le plaisir que l’on prend lors des déplacements magiques ou des combats n’auraient pas été le même sans une technique au top, les effets de lumière, de feu, d’eau sont impressionnants et ne souffrent d’aucun ralentissement. Même si l’écran nous affiche un déluge d’action, la fluidité reste au rendez-vous et pour ça on ne peut que féliciter les développeurs.
    Cependant on a déjà vu bien mieux concernant la modélisation des personnages et notamment des visages, ce n’est pas moche mais un peu rigide.

    Evidemment comme tout triple A qui se respecte sur PS5, Forspoken tire parti du SSD avec des temps de chargement quasi inexistants. La DualSense est elle aussi mise en avant avec la gestion des gâchettes adaptatives et des vibrations.
    L'autre point fort du jeu est la bande son vraiment réussie à mon sens qui nous immerge parfaitement dans ce monde fantastique.

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    Test Forspoken - 6 minutes de lecture