Test Resident Evil Village

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La saga Resident Evil a bercé l’âme de nombreux gamers. Un quart de siècle que les zombies, une certaine organisation au parapluie et des héros charismatiques déambulent sur nos consoles. Le huitième épisode de cette épopée vidéoludique est disponible depuis peu. Retrouvez notre verdict, bienvenue au Village !

Resident Evil c'est quoi ? Où en est-on ?

Le genre Survival Horror n’est rien sans la série des Resident Evil de Capcom. Débutée dans un manoir aux abords de Raccoon City sur PlayStation 1, la saga en a fait depuis ses balbutiements. Une saga doit sans cesse se renouveler pour ne pas risquer de s’étioler. Resident Evil a réussi son pari depuis vingt-cinq ans en proposant de la nouveauté dans des épisodes plus ou moins réussis.

Avec Resident Evil 7, les nouveautés ont été nombreuses.
Ethan Winters était le nouveau personnage. Direction la ville fictive de Dulvey en Louisiane où notre héros en mal d'amour, a reçu une étrange vidéo de sa femme disparue trois ans plus tôt et l'invitant à venir dans le sud des États-Unis. La virée d’Ethan n’a pas été de tout repos. Il a fait la connaissance avec la famille complètement barje des Baker et une certaine Eveline. On ne peut conseiller de faire ou refaire cet épisode avant d’entamer Resident Evil Village mais dans le cas contraire, pas de panique, un résumé est proposé avant de se lancer dans cette nouvelle aventure.

Nous sommes trois années après les événements de Resident Evil 7. Alors que Mia raconte un conte très Tim burtonien à sa douce fille Rose, car oui depuis l’excursion au fin fond du Bayou américain, Ethan et sa femme Mia ont reconstruit un semblant de vie en Europe de l’Est, avec à la clé la venue de Roselyne, un doux bébé qui se retrouve plongée au beau milieu de cette nouvelle épopée.
Bien évidemment, tout ne se passe pas comme prévu et notre Ethan doit de nouveau sauver sa peau et retrouver sa fille enlevée. Après un prologue magistral, Ethan se retrouve aux abords d’un étrange village qui semble déserte. Bienvenue dans les dix heures d’une aventure épique !

T'as pas une gu**** de porte bonheur toi

Le Village de Miranda

L’atout charme de ce nouvel opus est sans nul doute le Village a exploré durant l’aventure d’Ethan. Ce village d’Europe de l’est nous renvoie indéniablement à Resident Evil 4. Bâtisses délabrées, chemins sinueux, calme relatif, Ethan fait rapidement connaissance avec les autochtones des lieux. Il rencontre un premier survivant, rapidement refroidi par ce qui ressemble être des Lycans. Le ton est donné et Ethan commence à envoyer du plomb sur ces nouveaux ennemis qui ont les crocs.

Resident Evil Village continue à emprunter la vue FPS à la première personne initiée dans le septième épisode.
Petit regret, cet opus fait totalement l’impasse sur le PS VR, dommage tant l’épisode précédent est l’une des références de ce support.
Ethan va voir du pays. Si vous avez regardé les trailers et testé les différentes démos, les rues du Village ainsi que le gigantesque château ne vous sont pas inconnus. Ils ne représentent que quelques heures du jeu et d’autres lieux sont à découvrir. L’exploration est de mise et elle est récompensée.

Plus orienté action que Survival Horror, Resident Evil Village peut déplaire. La dose d’exploration, d’énigmes et de combat est à mon avis répartie parfaitement même si la peur est moindre dans cet opus que les scènes où l'on vide ses chargeurs sur la vermine infestant les lieux.
Les énigmes jalonnent les biomes mais n'excellent pas par leur difficulté. Il faut en fin de compte peu de temps pour en venir à bout. Certaines sont bien évidemment obligatoires dans la progression, alors que d’autres restent facultatives mais gratifiantes.

Miranda et ses filles

Des nouveautés convaincantes ?

De nouveaux éléments de gameplay apportent un peu plus de souplesse. Ethan peut se protéger et projeter ses assaillants par simple pression de L1. Il peut également barricader une porte en tirant une armoire par exemple ou encore tirer sur des sacs de farine pour aveugler ses ennemis. C’est bienvenu mais peu exploité en fin de compte.

Ethan n’a plus à jongler avec un coffre. Son inventaire est découpé en plusieurs menus. Le premier sert à la gestion des armes, munitions et consommables. Il faut bien évidemment le ranger efficacement pour en optimiser la place.
Le second menu sert à la confection. Ethan ramasse des herbes, poudres noires, fluide chimique et autres composants pour fabriquer balles, kit de soins et autres joyeusetés. On évite ainsi la gestion fastidieuse de son inventaire.
Deux autres sous menus référencent les objets de l’aventure (clés, manivelles, …) et les trésors.
Le jeu est ainsi plus accessible et marque définitivement son orientation plus action que survie. Finis les allers-retours pour déposer les objets et armes par manque de place.

Les influences du quatrième opus sont bien là et un vendeur, le Duc, est présent à certains points clés du jeu. Représentant une Safe Room, notre Duc propose ses services. Son échoppe est divisée en plusieurs sections. On peut ainsi acheter de nouvelles armes, éléments d’améliorations de ces dernières ou consommables. Il peut modifier moyennant des Lei, la monnaie du jeu, les caractéristiques de ses armes : puissance, rechargement, vitesse de tir ou encore capacité du chargeur peuvent être ainsi augmentés.
Les trésors ramassés sur les cadavres ou trouvés lors de nos expéditions/énigmes peuvent être revendus contre ces précieux Lei.
Enfin, Ethan peut chasser certains animaux peuplant le village : poisson, cochon, chèvre, … permettent de faire concocter au Duc de bons petits plats augmentant les caractéristiques de notre héros. Il peut ainsi augmenter sa vitesse, sa vie, sa faculté à se protéger.

Resident Evil Village explique beaucoup de choses et fait la lumière sur bien des éléments. Le fan se délectera de lire les divers documents disséminés.

Sans trop rentrer dans les détails, on comprend pourquoi les Lycans, vampires et autres joyeusetés pullulent dans cette région. Mention spéciale à la Maison de Beneviento qui donne une ambiance réussie et revient aux prémices de la série.

Le combat de boss est également de la partie et offre de magnifiques affrontements où les transformations propres à la série sont de mise.
Le jeu se veut varié même s’il se calque assez sur le cheminement du septième opus. Il se termine en apothéose et les derniers niveaux du jeu sont jubilatoires. On en redemande.

Ethan peut se protéger

Un jeu next-gen ?

Notre test a été réalisé intégralement sur PlayStation 5. Le jeu tourne parfaitement et propose un travail d'orfèvre. Le RE Engine prouve encore sa robustesse. Même si le jeu est entre deux générations de consoles, le rendu est tout bonnement magnifique.
Les détails sont légions : les jeux de lumière, les textures, la profondeur de champ, tout est magnifique.
Les visages sont d’un réalisme saisissant et le doublage divin. On reconnaît de nombreuses voix de doubleurs de renom et la motion capture en augmente le réalisme. Les textures sont ultra détaillées, le Ray Tracing et la 4K magnifient le titre. Le SSD annihile les temps de chargement. Que demander de plus !
On apprécie également la rigidité de la gâchette de tir de la Dualsense selon l'arme employée.
Le bestiaire est varié. Les Lycans et leurs yeux brillants dans la pénombre n’est qu’un des nombreux exemples.
La spatialisation du son est immersive à souhait : le cliquetis d’un carillon, le pas lourd de Dimitrescu dans les couloirs du château, le râle des Lycans, la moisissure, on ne peut que conseiller le jeu au casque.

Chris is back

Du End game réussi ?

Le contenu End Game permet de se frotter aux niveaux de difficulté plus importants. Difficile et surtout le mode ultime “le village des ombres” n’est qu’à faire en partie + avec quelques bonus débloqués. En terminant une première fois le jeu, une boutique spéciale apparaît dans la section bonus. Elle permet moyennant des PC d’obtenir de nouvelles armes, munitions illimitées et autres bonus comme des statuettes 3D des personnages et monstruosités du jeu et du Making of.
Cette boutique donne accès également au célèbre mode Mercenaries annoncé lors du dernier Resident Evil Showcase. Ce mode indépendant de la campagne permet de trucider du vilain dans des stages où le chronomètre tourne. En tuant des ennemis et en récupérant des orbes, on prolonge ainsi le temps. Il faut donc tuer dans le temps imparti un certain nombre de sbires permettant de récupérer des Lei propres à ce mode. Des orbes bleues permettent d’affecter des bonus comme le ralentissement des ennemis, des dégâts accrus à distance, une meilleure protection, … C'est défoulant.
Entre chaque niveau, on récupère de précieuses munitions et on achète auprès du Duc de nouvelles armes et améliorations.
Il est également à noter que Re:Verse, le multijoueur a pris un peu de retard et n’est toujours pas sorti à l’heure où ce test est publié.

Le mode Mercenaries