World War Z GOTY s’adresse avant tout aux collectionneurs et aux joueurs qui n’ont pas encore joué au jeu de Saber Interactive. C’est également l’occasion d’accéder à tous les personnages, armes des différents DLC pour un prix moindre. Il reste une agréable surprise offrant des mécaniques de gameplay issues de Left 4 Dead et un moteur qui offre une bonne immersion. La campagne est certes classique et propose un scénario minimaliste. Mais quel défouloir! Les adeptes du PvPvZ trouveront leur compte avec des modes variés et un système de progression réussi.
Les plus
Les moins
Ce test est une mise à jour du test publié l’année dernière, le jeudi 02 mai 2019.
World War Z (encore merci à l’éditeur) est disponible depuis environ un an sur notre PlayStation 4 qui va souffler sa septième bougie cette année. Des millions de litres de sang et des tonnes de boyaux infectés se sont déversés dans le monde sous les tirs des joueurs (et accessoirement quelques cadavres de survivants jonchent le sol après le passage des nuées de zombies). Aujourd’hui, le jeu TPS d’action aux millions d’exemplaires vendus de Saber Interactive revient dans une édition ultime. Place à nos impressions remises à jour!
Une adaptation fidèle au roman mais également au film
Les jeux de zombies ont le vent en poupe ces dernières années. En lançant la première fois Word War Z (WWZ), on s’interroge tout de suite : qu'attendre d'un énième jeu où les zombies ont envahi le monde ?
Au premier abord et surtout après les différents trailers publiés ces derniers mois, beaucoup, tant la gestion de la Horde nous mettait l’eau à la bouche. Qui n’a pas en tête la scène de Jérusalem où des nuées de zombies s’agglutinent aux remparts de la ville? Le jeu World War Z de Saber Interactive va dans ce sens et promet de tels moments.
World War Z a su piocher dans l’aspect visuel du film sorti en 2013 avec en guest star notre brave Brad Pitt, ancien membre de l’ONU et tentant par tous les moyens de comprendre et endiguer cette épidémie qui touche l’ensemble du Monde. Inspiration visuelle donc, mais également et surtout envers le roman de Max Brooks sorti en 2009 et dont le film lui-même s’en est inspiré.
Pourquoi le roman? Car là où le métrage ne s’intéresse qu’à un seul personnage (Brad Pitt) voyageant aux quatre coins du monde, World War Z nous propose quatre scénarios par le biais de personnages différents. La section « Collection » du jeu en atteste et se débloque au fur et à mesure de l’avancée du joueur nous faisant découvrir, par le biais de vidéos, l’histoire de ces héros.
Voici les 4 nouveaux survivants du DLC Marseille
Une campagne classique mais défoulante
World War Z est un TPS: le but est simple, il faut survivre au ras de marée d’infectés qui, dans l’univers de Max Brooks, ne sont pas lents comme dans Walking Dead mais tiennent plus de l’agressivité et la nervosité des infectés de 28 jours plus tard.
Le jeu se divise en deux parties : le mode coopératif et le multijoueur compétitif.
Le premier nous fait traverser quatre villes : New York, Jérusalem, Moscou et Tokyo accompagné par trois autres survivants contrôlés soit par d’autres joueurs humains ou par l’IA. Chaque ville est découpée en trois épisodes (à l’exception de Tokyo qui n’en compte que deux).
Le jeu pousse bien évidemment au jeu en équipe en proposant des classes complémentaires pour aller d’un point A à un point B. Les objectifs sont assez répétitifs et peu intéressants: trouver des interrupteurs pour avancer à la zone suivante, ramener du ravitaillement dans un métro, dissiper du gaz qui empêche l’avancée du groupe, traverser un musée...
On sent également l’inspiration des équipes de Saber pour un certain Left 4 Dead tant sur la mécanique des niveaux que sur les changements de rythme de ces derniers.
Le jeu se veut accessible et simple à appréhender. Le joueur commence le niveau avec deux armes : l’une principale et l’autre secondaire. En explorant les environs et lors de certains checkpoints où le ravitaillement en munitions, en trousses de soins, en grenades est essentiel et même vital, le joueur peut faire de joyeuses découvertes et ainsi acquérir de nouvelles pétoires : fusil d’assaut, fusil à pompe, arbalète, lance-grenade.
Il y en a pour tous les goûts! Des armes lourdes sont également présentes, des grenades et des kits de défense. Ces derniers permettent de renforcer les zones à protéger où les joueurs doivent anéantir les Hordes de centaines de zombies : mitrailleuse automatique, gatling, barbelés, mortier… on y prend goût, on se défoule et on ne se fait pas submerger!
Une petite nuée lors de la dernière phase de la mission 1 du DLC Marseille
Comme un arrière goût de Left 4 Dead
WWZ emprunte également à L4D les quatre classes de supers Infectés. Ces supers zombies aux caractéristiques spécifiques ajoutent un peu de piment dans l’extermination de la chair putréfiée. Le Bélier charge les survivants et attrape l’un d’entre eux en le plaquant et le frappant au sol. Le Rôdeur est le sournois qui se terre dans les recoins et saute sur le premier humain qui passe à proximité, le lacérant avec ses griffes. Il permet ainsi de ralentir les joueurs qui ont une fâcheuse tendance à rusher. Pour se sortir de leur emprise, seul un coéquipier peut le libérer en dessoudant son agresseur.
Le gazeux est un putréfié faible qui se mêle aux zombies normaux. En le criblant de balles, il dégage un gaz qui blesse et brouille la vision des joueurs. Un Headshot en limite l’effet. Enfin le Hurleur rameute tous ses congénères, mieux vaut vite s’en débarrasser. Deux nouveaux infectés ont relié les rangs depuis un an : le Boomer explose avant de mourir fragilisant l'équipe au contact mais bien géré il peut emmener un bon paquet d'infectés. L'Infecteur dispose du meilleur look du jeu revêtant une camisole, de multiples seringues plantés dans son corps. Il crache des jets pour infecter les joueurs. Il est impératif de se désinfecter sous peine de se transformer en Z. Cerise sur le gâteau moisi, notre cher streum se régénère, mieux vaut donc l'achever rapidement.
A quand la possibilité de se retrouver du côté des zombies en y incarnant ses monstruosités dans des parties multi ? Croisons les doigts pour qu’une prochaine mise à jour l’intègre.
Chaque épisode achevé donne de l’expérience à la classe utilisée et aux armes employées ainsi que des crédits. Le mode coop propose six classes : assassin, artificier, infirmier, agent d’appui, surineur et exterminateur. Complémentaires, ces classes permettent de débloquer des spécialisations moyennant les crédits du jeu : l’infirmier, par exemple, soigne ses alliés et récupère également un pourcentage de vie, alors que d’autres spécialisations permettent de faire plus de dégâts au corps à corps, avec les explosifs etc… Les armes peuvent également être upgradées : taille du chargeur, précision, puissance, maniement, cadence…
L’arbre de chaque classe et la variété des armes sont assez longues pour nous occuper un certain temps et surtout coller au mieux à sa façon de jouer. Il y a également du challenge du côté de la difficulté; cinq niveaux sont présents, offrant un défi crescendo : zombies plus puissants, munitions qui deviennent plus rares et un Friendly Fire de moins en moins permissif. Les 6 crânes du mode extrême ont rejoint depuis quelques mois la partie. Un challenge où la cohésion d'équipe et l'économie est de mise.
Lors de ce passage, il faut disposer des défenses et les scies visibles vous aident pas mal
La cervelle c'est nickel, les rotules c’est pas nul
Le moteur de WWZ offre un bon rendu au jeu, les niveaux sont variés, détaillés et l’ambiance post apocalyptique y est bien retranscrite. Des cadavres pris dans les barbelés aux villes en ruines ravagées par les incendies en arrière-plan, l’immersion est réussie et les nuées d’ennemis qui convergent à certains endroits pour créer des pyramides et ainsi atteindre les joueurs collent aux souvenirs vus dans le film.
On ne sent pas trop la répétitivité des skins de zombies même si elle est bien présente. Les bruitages sont convaincants, surtout les cris stridents des Z. Ces derniers ont également le droit à la localisation des dégâts: têtes qui explosent, membres arrachés...c’est gore et on en redemande.
Ah! la Provence, ces décors pittoresques et ses zombies
Le PvPvZ classique
Le multijoueur offre cinq modes compétitifs assez classiques mais réussis grâce au concept PvPvZ. Les équipes s’affrontent et lorsque le niveau sonore est trop important, une horde est lâchée. On y modifie les stratégies en fonction de l’environnement.
Le mode Domination avec horde est archi connu, des zones sont à capturer et à conserver le plus longtemps possible pour y faire un maximum de points. Le Roi de la Colline est une variante de ce mode. Le Match à mort par équipe est le moins intéressant et disponible dans tous les jeux du genre. Le Raid de récupération de ressources et la chasse au vaccin sont les plus réussis. Pour le premier, des caisses de ravitaillement sont disséminées aux quatre coins du niveau et il faut en récupérer un maximum. La chasse au vaccin est le jeu du chat et de la souris. Dès qu’une équipe a trouvé l’a trouvé, le porteur est visible de tous. Son équipe doit le défendre alors que la team adverse doit le récupérer à tout prix.
Un système de progression est également présent en multijoueur, dix classes sont disponibles offrant spécialisations et équipements/armes différents.
Il est impératif d'empêcher les zombies de s'agglutiner et ainsi escalader les murs
Une année couronnée de succès
"Comme le reste, on espère que d’autres modes viendront grossir cette liste". Nous terminions notre test par cette phrase l'année dernière et Saber Interactive a peaufiné son bébé jusqu'à aujourd'hui.
Le crossplay entre dans les moeurs depuis que Sony a ouvert les valves. WWZ ne déroge pas à la règle.
Le mode Horde Z longtemps teasé a rejoint la saison 2 gratuitement. Celui-ci oppose quatre joueurs à une succession d'essaims de Z qu'il est impératif de repousser. Chaque fin de manche offre un léger répit, occasion de faire le plein et de mettre en place de nouveaux pièges ou éléments de défense.
New York et Moscou ont également accueilli deux nouvelles missions. On peut parler de la cosmétique qui s'étoffe, de nouvelles armes, des skins de personnages, d'un nouveau mode de difficulté extrême qui viennent compléter le jeu. Bref, le soft s'est agréablement étoffé depuis sa sortie.
Un lance missile, oh mais, une arme ultime contre la chaire putride
La GOTY en question et le cinquième épisode
Saber Interactive a profité de l'édition GOTY pour introduire un cinquième groupe de survivants. Cette fois-ci c'est chez nous que ça se passe! Marseille est le théâtre de cette extension découpée en 3 missions. Le jeu propose un bref pitch, ne nous le cachons pas, l'histoire et les objectifs sont au second plan et servent à l'extermination de masse.
Saber Interactive a reproduit quelques éléments fort appréciables de la ville phocéenne: rues jonchées de détritus et cadavres, voitures à l'abandon, place, vieux port, fort, paysage de la côte d'azur et un petit accent so frenchy dans les brefs dialogues est reconnaissable. Toujours aussi dirigistes et linéaires, les trois missions varient les lieux et les plaisirs. Trouver des médicaments dans la ville, escorter et protéger des ingénieurs qui ouvrent des caches d'armes sous des vagues successives de Z, l'exploration de catacombes avec des clins d'oeil aux films du genre, ce nouvel épisode s'avère réussi mais un peu court. Le super essaim le termine en apothéose.
La question d'acheter ou non la version GOTY est tout à fait légitime. Proposé aux environs de 50€, le jeu de base est à 20€ moins cher hors promo et le Season Pass fluctue entre 15 et 25€. Le DLC Marseille est vendu à 15€ et la plupart des packs d'armes et personnages sont sous la barre des 10€. Le calcul est vite fait. Le collectionneur et le joueur qui désire découvrir ce jeu PvE et PvP peut foncer les yeux fermés sur cette édition GOTY. C'est moins évident pour le gamer possédant déjà le titre.
En tout cas, World War Z s'est bonifié au cours de l'année passée et reste un jeu agréable sur lequel on revient volontiers lors de sessions entre amis ou avec de parfaits inconnus.
La cité Marseillaise est une réussite de modélisation