Test SnowRunner

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En 2017, Focus Home et Saber Interactive nous proposaient Spintires: MudRunner, une simulation off-road réussie aux sensations de conduite excellente, au moteur physique convaincant mais teintée de quelques soucis comme une grande répétitivité, des graphismes un peu ternes et une vue cockpit ratée. Dans l’ensemble cependant, le jeu s’est imposé comme la référence du genre.

Ice Road Truckers

Depuis quelques jours, SnowRunner, la suite de MudRunner, est disponible sur PlayStation 4. Si vous adorez le Convoi de l’extrême, alors vous êtes au bon endroit!
Exempt de réel scénario, le jeu propose de réaliser diverses missions ou autres contrats selon les régions proposées. Il est vrai que cet élément peut perdre un peu le joueur mais on s'y fait très rapidement.

Le jeu débute dans le Michigan, histoire de réaliser un didacticiel expliquant les bases du gameplay qui se veut exigeant. Que les fans de MudRunner se réjouissent: si vous pensiez tout savoir, manier vos véhicules sur le bout des doigts, SnowRunner remet les pendules à l'heure et se veut encore plus pointu!

Mais pour les nouveaux venus, quelle est l'essence de cette franchise qui a déjà conquis un grand nombre de joueurs ?
SnowRunner est une simulation de conduite off-road dans un monde ouvert aux multiples décors.
Pour vous aider dans cette aventure, des contrats sont éparpillés sur trois régions immenses : le Michigan, l’Alaska et la Russie. Chacune d’elle est divisée en trois ou quatre cartes interconnectées. La superficie est gigantesque et représente 30km2, soit trois fois la taille de MudRunner.
Pour débuter donc, le joueur est aux commandes d'une Chevrolet CK1500. Premier objectif, découvrir la tour de guet à proximité et comme dans d’autres jeux en monde ouvert, celle-ci révèle la carte et les points d'intérêts du secteur : stations-essence, garages, centres d'intérêt et surtout le relief et les potentiels passages ardus.

La boue est très présente

Les sensations de conduite sont au coeur du jeu

La touche L1 sert d’embrayage et gère vitesse automatique, vitesse basse, passage en 4x4 (AWD) pour certains véhicules. On peut également voir en temps réel sa consommation et la quantité d'essence restante. Il existe pas moins de quarante véhicules à débloquer, chacun ayant une prédominance de terrain. Pour un contrat, il faut choisir le bon camion ou groupe de véhicules pour mener à bien la mission.

Pour aider dans ce choix, un bref descriptif donne les indications sur les engins et dans le garage, il est désormais possible d’améliorer ou de spécialiser un transport. Moteur plus ou moins puissant, boîte de vitesse, suspension basse ou haute, pneus, grille de toit avec réserve d’essence, snorkel…tout est modifiable mais il faut prendre en compte la consommation potentielle, le poids du véhicule et la majorité de la nature de la route. Même chose lorsqu’il faut ajouter une remorque à vide ou avec chargement. Le comportement change bien évidemment selon le poids transporté, l’équipement choisi et la nature du terrain.

Boue, lit de rivière, neige, verglas, éboulis rocheux: Mère Nature n’épargne pas le joueur et les centaines de kilomètres effectués dans d’autres jeux sont bien loin de ceux réalisés dans SnowRunner. Tous ces éléments géographiques associés au cycle jour/nuit et autres intempéries sont les aspects les plus ardus du challenge. Il arrive, surtout lors des premières heures, de se trouver bloquer et de devoir relancer plusieurs fois le contrat en cours car le joueur a mal évalué le parcours.

Sortir d'autres véhicules bloqués est l'une des missions qui incombe au joueur

On aime, on en redemande et on progresse

Le treuil est un élément important et permet d’accrocher l’un de ces véhicules embourbés (par exemple) mais également de s'agripper à un élément du décor et ainsi s’extirper des obstacles en obtenant une vitesse suffisante pour sortir d’un champ de boue. Attention à l’élément fixé, un arbre trop petit ne sert pas à grand chose. Sinon c’est retour à la case départ!

Même chose pour la gestion des dégâts sur différents points clés du véhicule qui modifient la conduite. Un retour au garage fait office de réparation.
La physique est exceptionnelle et, une fois domptée, permet de moins souffrir lors de ces raids.

Bien évidemment, tout n’est pas accessible immédiatement, entre les tours de guets à trouver et les contrats à réussir pour en débloquer d’autres. Chaque mission offre des points d’expérience et de précieux dollars. Les points contribuent au niveau du conducteur, débloquant ainsi de nouveaux véhicules disponibles à l’achat et des pièces toujours plus puissantes pour améliorer les conditions de transport, moyennant quelques centaines de dollars. Transporter des marchandises, réparer une structure (comme un pont), dégager un véhicule embourbé: chaque mission se veut plus variée que dans MudRunner et certaines restent bloquées tant que d’autres n’ont pas été achevées.
On est dans une cinétique d’améliorations continuelle. Le studio a ainsi doublé le nombre de véhicules disponibles et de grandes marques du milieu sont présentes : CAT, Fort, Western Star, Pacific Trucks, Freightliner...

On peut également parler de la carte de la zone en cours avec la possibilité d’y placer des repères et le passage en vue cockpit qui ajoute de l’immersion au jeu mais qui manque de réalisme.

Roues avec chaines, un équipement obligatoire

Un jeu qui vaut le détour

En résumé, SnowRunner propose un monde ouvert immense où les quêtes Fedex souvent critiquées dans les autres jeux prennent ici tout leur sens. Et cela pendant des dizaines d’heures, chaque région disposant d’un pourcentage de complétion calculé en fonction des véhicules débloqués, des points de vie découverts, des améliorations trouvées et des missions réussies.

Pour ce qui est de la réalisation, Saber Interactive a peaufiné son bébé et propose une réalisation variée et d’une grande finesse. La déformation de la boue et de la neige sous notre passage, les changements climatiques, le cycle jour/nuit et les effets des phares sont très réalistes. On dénote quelques problèmes de textures et bugs de physique (mais sûrement corrigés dans les prochains patchs).

A chaque chargement, un artwork et une petite anecdote sur l’univers de SnowRunner sont présents. Les musiques sont discrètes mais assez répétitives.
Le gros reproche à faire au jeu est dans le manque de vie apparent: hormis une nuée d’oiseaux, il n’y a pas âme qui vive. On comprend bien évidemment pourquoi: afin de se concentrer sur la conduite et ne pas avoir à gérer d’autres véhicules!
La caméra a tendance à s’emballer également sur certains passages.

Note du rédacteur :
Pas forcément adepte de ce genre, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce jeu qui se veut grisant mais qui peut vite décourager en raison de sa grande exigence. Un conseil: il faut persévérer et les véhicules plus évolués facilitent grandement la vie. La coopération est également un grand point positif et se réalise à quatre. Même si le tout reste sommaire, s’associer à d’autres joueurs pour accomplir des défis est une première.
Le nombre de choses à réaliser dans le jeu est énorme. On compte également sur les Mods de la communauté et le contenu supplémentaire des développeurs pour ajouter de nombreuses heures déjà bien fournies dans le jeu de base.

La neige prédomine et le rendu est réussi