Note du test 8/10En conclusion :

Blair Witch est un petit bijou du Survival Horror comme on les aime chez PSMag. Le jeu mélange des phases d'exploration et d'horreur, le tout agrémenté par des éléments qui nous font perdre toute notion d’orientation et de réalité. La forêt est magnifiquement modélisée et la bande son immersive. Un must have si vous aimez le genre même si c’est malheureusement un peu trop court. D’autant plus que le jeu mériterait une adaptation au VR!

Les plus

Une ambiance qui colle au film
La forêt magnifiquement angoissante
Une construction réussie
Une bande son du tonnerre
Notre fidèle ami Bullet
Une fin excellente mais...

Les moins

...un dénouement prévisible
Un peu court

  • Image personnalisée de votre compte
    rédacteur
    Pilou


  • ps4

    Blair Witch
    Editeur : Lionsgate Games
    Développeur : Bloober Team
    Genre : Survival-Horror
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 03 Décembre 2019
    Trophées : Oui
    Support


    version éditeur

    Test Blair Witch

    Publié le Lundi 23 Décembre 2019 à 21:45 par Pilou
    Partager sur

    Exclusivité temporaire durant quelques mois sur la Xbox One et annoncé lors de l'E3 2019, Blair Witch arrive enfin sur PlayStation 4: dans un premier temps en version dématérialisée (depuis le 3 décembre) et plus tard dans une version physique, prévue pour le 31 janvier 2020. Développée par l'équipe polonaise de Bloober Team, l’aventure est passée au crible sur PSMag. Une chose est certaine: cette balade est loin d'être bucolique.

     

    L’adaptation du précurseur du found footage


    En 1999, on se souvient tous du “Projet Blair Witch, ce précurseur du found footage à petit budget mais ayant engrangé des millions de dollars de recette. Après le visionnage de ce film pour son vingtième anniversaire mais surtout pour sa venue sur console, il est bon de refaire un petit pitch : nous sommes en 1994, trois étudiants cinéastes partent en wood trip sur les traces de la sorcière de Blair dans la forêt de Black Hills, Maryland. Un an plus tard, leur film est retrouvé mais nos trois chérubins (ce n’est plus trop le cas après quelques kilomètres de marche) sont portés disparus. On ne va pas rentrer plus dans les détails mais pour les amateurs, le film et sa suite sortie en 2016 (on évince le Projet Blair Witch 2 qui n’a aucun lien) peuvent être visionnés avant de se lancer dans la nouvelle production de Bloober Team, édité chez Lionsgate Games. A ce stade, on peut déjà vous dire que l’essence de la saga est conservée.

    Responsive image
    Bienvenue à Burkittsville

    Ellis et Bullet, deux amis inséparables


    Après six heures de jeu, il faut quelques instants pour reprendre ses esprits suite à la conclusion de cette expérience horrifique où l’on suit les traces de nos 3 étudiants amateurs, Heather, Mike et Josh dans la forêt de Black Hills.
    Deux ans après leur évanouissement un jeune garçon de 9 ans, Peter Shannon, est à son tour porté disparu dans ces bois lugubres. Une battue est alors lancée par la police locale. Le joueur incarne Ellis, un ancien militaire qui décide de prêter main forte à ces ex collègues. Il arrive sur les lieux quelques heures après ces derniers, accompagné par son berger allemand, Bullet. Première chose: la personnalisation de son ami canidé, un ajout pour l’arrivée du jeu sur PlayStation 4. Fourrure, couleur des yeux et collier peuvent être modifiés mais cela est purement cosmétique.

    Responsive image
    Voici Bullet, notre fidèle compagnon

    Une virée qui tourne au cauchemar


    Blair Witch est un Survival Horror où exploration, enquête et folie sont les maîtres mots.
    La solitude est moins marquée que dans les films: d’une part grâce notre chien qui tient une place importante dans le scénario et le gameplay mais aussi en raison de l’équipement d’Ellis.
    Ce dernier récupère au début du jeu un talkie walkie lui permettant de discuter avec le shérif en charge de la battue. Ellis dispose également d’un GSM (d’époque) recevant sms, appel et message vocal. Pour se changer les idées, il peut même se lancer une partie du célèbre Snake. La liberté est offerte au joueur d’utiliser ces équipements quand il le souhaite avec de petites surprises à découvrir.

    Blair Witch va vous faire traverser des kilomètres de forêt. La réalisation est au service de cette immersion. L’Unreal Engine fait encore des prouesses, la nature est magnifiquement modélisée: racines, feuilles mortes, ombres, rayons du soleil qui traversent les branches... le jeu est bluffant de réalisme. La bande son est également magnifiquement réalisée : pierre qui tombe au loin, bruissement de la végétation, respiration haletante de notre personnage lors de passages oppressants. Quelques morceaux de musique se déclenchent et collent à la perfection à la situation du moment.

    Le jeu nous invite à se mettre dans une bulle et de profiter du son binaural au casque. Les bruits intrigants de la forêt lugubre sont immersifs à souhait dans ce cas précis.

    Responsive image
    Pas de doute, la piste est bonne

    Une forêt dérangeante accentuant le traumatisme de notre héros


    Véritable Walking Simulator, le jeu pousse à l’exploration pour trouver des indices sur la disparition du jeune de Burkittsville. Pas franchement en paix et souffrant d’un certain traumatisme, Ellis se repose énormément sur Bullet. On le voit assez rapidement dans le jeu: si Bullet est trop loin, Ellis entre dans un état de grande anxiété.

    Mais son fidèle ami à quatre pattes n’est pas uniquement là pour sa santé mentale, il est au coeur du gameplay et c’est brillamment réalisé. Il peut traverser certains passages trop étroit pour récupérer un objet mais également suivre une piste. Plus tard, il arrive à détecter les créatures horrifiques peuplant la forêt de la sorcière. Pas d’armes à feu ici pour notre héros, il utilise uniquement le faisceau de sa lampe torche et le flair de son chien pour repousser les entités maléfiques.
    Une batterie d’ordres est disponible pour notre compagnon et on peut choisir de le récompenser ou non.

    Responsive image
    La réalisation est magnifique tout comme les jeux de lumière

     

    Un jeu réussi de bout en bout


    En plus de ces phases de recherches et d’actions, des énigmes jalonnent l’aventure et sont le plus souvent liées au dernier objet de l’inventaire. En rapport avec le film, Ellis trouve un camescope lui permettant dans un premier temps de se repérer dans le noir grâce à sa vision nocture et même de suivre certaines pistes invisibles à l’oeil nu. Notre ex flic trouve des cassettes rouges qu’il doit visionner, relatant certains faits marquants qui se sont déroulés. La très bonne idée, c’est qu’en mettant la cassette sur “pause” lors de certains événements, on altère la réalité.

    Un exemple: dans les premiers chapitres, Ellis et Bullet arrivent devant un wagon abandonné, la voie est bloquée par un arbre tombé. A quelques pas, nos deux acolytes trouvent l’une de ces bandes. En la regardant, on a la scène de l’arbre qui s’écrase et en faisant pause juste avant sa chute, l’arbre est de nouveau debout et le passage est libre.

    On sent toute la maîtrise du studio après des jeux comme Layers of fear et Observer.
    Le titre mélange subtilement de longues phases d’exploration déstabilisantes, de flashbacks à des phases d’énigmes et de visions où la réalité a disparu. Les nombreuses références aux films sont de de la partie. Les 17 chapitres dont les deux derniers sont exceptionnels et offrent une expérience magistrale. Quelques bons jumpscares sont également de mise.
    Les choix dont la relation du joueur avec son ami poilu influencent et permettent d’accéder à l’une des six fins proposées. Une expérience au final de grande qualité et dont les bugs de la version XBox ont été corrigés depuis.

    Responsive image
    Le téléphone est d'époque

     

     




    Test Blair Witch - 5 minutes de lecture