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    Lonewolf


  • ps4

    Kingdom Come Deliverance
    Editeur : Koch Media
    Développeur : Warhorse Studios
    Genre : Jeu de Rôle | Action
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 13 Février 2018
    Trophées : Oui
    Prix de lancement : 59,99€
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    Test Kingdom Come Deliverance

    Publié le Jeudi 01 Mars 2018 à 07:00 par Lonewolf
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    Bohême, 1403. Alors que le roi Vanceslas IV se désintéresse totalement du trône, son demi-frère, Sigismons roi de Hongrie, décide de fondre sur la Bohême à la tête d'une armée de mercenaires pour remettre de l'ordre dans le chaos qui règne sur le pays. C'est ainsi que sa horde de Coumans finit par attaquer et incendier le village de Skalice, ne laissant aucun survivant... Si ce n'est la notable exception de Henry, le fils du forgeron. Autrement dit : votre personnage, oui.

    Voilà le point de départ de Kingdom Come et, si vous avez osé entrer dedans, vous savez sans doute déjà à quel point vous allez souffrir avant de seulement penser à devenir quelqu'un dans la Bohême du début du XVe siècle. Kingdom Come n'est pas un RPG comme les autres, et il va s'attacher à vous le faire comprendre de façon bien sadique la plupart du temps...

    Découverte d'un monde

    Voyage en Tchéquie

    Avant toute chose : le jeu est assez beau dans ses environnements et ses détails. On se trouve vraiment plongé en pleine Bohême médiévale, que ce soit par le design des villes et châteaux, la modélisation des armures et des armoiries, ou tout simplement la majesté de la Tchéquie dans la modélisation de ce monde ouvert. Autant dire que ça aide à se plonger dans le jeu, d'autant plus qu'il se joue intégralement à la première personne (un gros plus pour l'immersion, même si avoir le choix comme chez Bethesda aurait été sympathique).

    Cela dit, il y a une face sombre à cet aspect technique réussi : les visages ! Quel que soit le personnage que vous croiserez, vous ne ferez que repousser les limites de l'art de l'inexpressivité totale ! Mention spéciale à Henry lui-même et son charisme proche du néant. Heureusement que les doublages réparent un peu ce problème. Cela dit, ils sont loin de réparer les autres...

    Évoluer par l'expérience

    L'apprentissage est la clé

    Avant toute chose, il convient de préciser que Kingdom Come se veut réaliste, et cela se ressent notamment dans certains détails de gameplay. Le jeu prend en compte la faim, la fatigue et le manque de sommeil, l'état d'ébriété (vous pouvez même finir pathologiquement alcoolique), la possibilité de souffrir d'une hémorragie avec certaines blessures... Des détails qui renforcent encore l'immersion (d'autant que vous pouvez mourir de ce genre d'état), mais peuvent vite être trop contraignants pour beaucoup, d'autant que l'on passe son temps à voyager et qu'on n'a pas nécessairement le nécessaire sous la main pour remédier à tout ça. Heureusement qu'il existe le voyage rapide, même si l'exigence de réalisme en prend un coup

     

    Elle se retrouve en tout cas dans le système d'évolution, comparable à celui d'Oblivion, si ce n'est qu'il n'existe pas de traits principaux et secondaires. Vous montez à cheval pour faire évoluer votre compétence d'équitation, combattez à mains nues pour le combat, avec une arme pour devenir meilleur dans son maniement, tentez de convaincre les gens pour améliorer votre éloquence... Bref, l'évolution passe par la pratique, et c'est très bien fait, d'autant que ça vous laisse régulièrement plusieurs options pour terminer vos quêtes.

    Malheureusement, les séquences de combat et de crochetage, de leur côté, viennent détruire tout ça en devenant non pas réaliste mais juste quasi impossibles et victimes d'un gameplay foireux (et de quelques incohérences comme le premier paysan venu qui vous frappe, attrape, et pare comme s'il était un champion d'arts martiaux absolument intouchable....).

    Il faut souffrir pour être doué

    Sous la plage, les pavés...

    Bien évidemment, il est logique de ne pas s'attendre à être un champion du combat et un grand chevalier dès les premières minutes, il va vous falloir apprendre, sur le tas comme avec des maîtres d'armes. Mais ici, le gameplay est tellement rigide et offre des combats proches de l'impossible en un contre un que l'enthousiasme du début fait vite place à un arrachage de cheveux en règle. Il en va d'ailleurs de même pour l'équitation, surtout avec un cheval qui se déplace comme un tank de FPS. C'est loin d'être facile, d'autant que les développeurs ont eu la brillante idée, quand vous êtes activement recherché, de vous verrouiller d'office sur l'ennemi le plus proche, même si vous étiez en train de fuir ! Autant dire que vos chances de survie sont vite réduites si vous ne parvenez pas à reprendre rapidement votre chemin.

    On rajoutera qu'à certains passages, les doublages disparaissent totalement, voire repassent en anglais, et que les personnages et dialogues manquent parfois d'âme et de personnalité. L'immersion est vite brisée par toutes ces petites approximations, de même que la motivation initiale.
    Peut-être que Kingdom Come et ses développeurs attendaient un peu trop des joueurs (voire d'eux-mêmes) pour aller vers la quasi simulation de chevalier à un tel niveau. Ou peut-être voulaient-ils tout simplement réserver leur jeu à ceux qui seraient capables de passer outre les aspects les plus rédhibitoires pour le dompter totalement. Impossible à dire.

    Ce dont on peut toutefois être sûr, c'est que Kingdom Come, malgré une vision fantasmée du Moyen-Âge derrière son énorme documentation, a une grande richesse à offrir à ceux qui accepteront de tenter l'aventure et ses règles plus qu'exigeantes. Encore faut-il ne pas se laisser décourager dès le prologue, et ce n'est déjà pas gagné...
    Le jeu aurait sans doute gagné sur tous les plans à être un peu plus accessible, mais on ne va pas reprocher aux développeurs d'avoir voulu proposer quelque chose de bien différent et qui, malgré ses défauts, offre un peu d'air frais au genre.

    Trailer de lancement
    Note du test 6.5/10En conclusion :

    Si Kingdom Come ne manque pas d'attraits, avec son système d'évolution réaliste, son vaste monde, et sa volonté de s'insérer dans l'Histoire réelle, il est vite plombé par un gameplay absolument horrible (notamment les combats et crochetages), une exigence tellement relevée qu'elle le fait confiner au rang de simulateur aride, et une vision parfois plus que fantasmée du Moyen-Âge, malgré la volonté de réalisme et de respect. Si on prend la peine d'essayer de dompter tout ça, on découvrira un jeu d'une profonde richesse. Dans le cas contraire, on abandonnera vite devant la difficulté gonflée artificiellement par ces choix de gameplay...

    Les plus

    Un vaste univers assez beau
    Système de progression souple
    La possibilité de gérer comme on le désire
    Un certain respect des faits historiques

    Les moins

    Qu'est-ce que c'est que ces visages ?
    Des combats et des crochetages proches de l'impossible
    Une vision fantasmée du Moyen-Âge
    Parfois beaucoup trop exigeant


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