Le Seigneur de la Nuit est de retour, bien décidé à plonger le monde dans une nuit éternelle et démoniaque. Ses pluies de sang ont déjà transformé bon nombre d'êtres en démons. La Curia envoie alors son meilleur aget, Arnice, sur l'ile cachée de Ruswal pour qu'elle retrouve et protège la nouvelle Sainte jusqu'à l'heure du sacrifice. Et à sa grande surprise, il s'agit de sa meilleure amie Lilysse. Arnice a littéralement désormais le destin du monde entre ses mains avec un choix difficile à faire...
Nuit gothiqueUn univers réussi
Un départ classique, donc, enrobé dans un visuel certes sympathique, mais qui est encore loin d'exploiter la PS4. Heureusement, la variété des lieux et la direction artistique qui confère au jeu une belle ambiance gothique compense cela : nuit permanente (Arnice chasse les démons de nuit, ses activités de jour ne sont pas montrées à l'écran) dans un joli filtre, manoir, église, cimetière souterrain, opéra... Autant d'éléments qui renforcent le caractère gothique du jeu, qu'on imginerait très bien sortir de la tête de Tim Burton.
Dommage toutefois que la technique elle-même ne suive pas, sauf dans la modélisation des deux héroïnes principales, pour lesquelles le terme "fanservice" prend rapidement tout son sens (surtout Lilysse...). D'autant que, sans surprise, leur relation tourne vite au yuri. Mais tout cela est finalement très secondaire.
Du sang et des familiers
Le jeu se présente comme un Action RPG qui s'approche bien du beat them all à la Dynasty Warriors : une attaque normale, une attaque puissante, une attaque spéciale, et divers combos et armes pour massacrer du démon à tour de bras. Objectif : récupérer leur sang, qui aura diverses utilités...
Il servira en effet de monnaie aux échoppes démoniaques (qui préfèrent logiquement ça à l'or), vous permettra de faire "éclore" vos familiers (chaque groupe peut en comporter quatre), et vous permettra surtout de passer vos niveaux à l'autel de Jorth. Niveaux qui demanderont rapidement d'en accumuler beaucoup, ce qui se comprend au vu de la limite (maxium atteint au niveau 10 ????). Bref, vous en récupérez à chaque ennemi vaincu et en demandant à vos servans de le boire (oui, oui).
Soulignons aussi que les points d'attaque spéciale d'Arnice se régénèrent automatiquement et servent autant à utiliser son attaque spéciale qu'à invoquer ses Servans? Donc, à vous de bien les gérer.
L'heure de la baston !
Le jeu se divise, concrètement, en deux phases distincts : les passages à l'hôtel, où vous pouvez préparer votre équipement, vos groupes de Servans, recevoir des quêtes, allez à l'arène, et l'exploration de la ville pour faire avancer l'histoire ou remplir des quêtes secondaires. Vous ne pouvez passer qu'un certain temps en ville (15 minutes au départ, à vous d'étendre la limite en apprenant la capacité liée), après quoi vous revenez à l'hôtel. Ce n'est que là que tout ce que vous aurez récupéré (sang, argent, objets...) sera comptabilisé. De même, les quêtes terminées vous offriront automatiquement leurs récompenses à ce moment.
Et ces phases souffrent d'un assez gros défaut : la puissance des coups portés est mal retranscrite et mal ressentie, que ce soit ceux du joueur ou de ses ennemis. L'impression d'armes en plastique est très imposante.
En ligne droite, Nights of Azure ne vous occupera qu'une poignée d'heures. Si vous cherchez à faire des éléments annexes, il vous occupera bien plus, malgré les quêtes secondaires qui se résument souvent à la même chose : éliminer un certain montre ou type de monstre, récupérer un objet, ou atteindre un endroit précis. Pour résumer, le jeu offre des idées de base intéressantes, mais qui se trouvent vite sacrifiées sur l'autel de l'action répétitive. Plus qu'un Action RPG, c'est plutôt un Dynasty Warriors avec des éléments de RPG. Et je dute qu'il trouve un public en-dehors des amateurs de Musô...
Si Nights of Azure offre quelques bonnes idées, il s'embourbe trop souvent dans son fanservice et son extrême répétitivité pour vraiment soulever les foules. Reste une belle direction artistique et un scénario assez mystérieux et prenant, quoique vite expédié si on fait le jeu en ligne droite.
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