Que feriez-vous si vous étiez un dieu incontesté qui a conquis sept mondes et commence à s'ennuyer de son statut ? La plupart des gens se contenteraient de se créer de nouveaux divertissements. Mais pas Chou-Chou. Non, elle, elle veut en conquérir encore plus, et la voilà partie pour mettre à sa botte un univers fait de douze mondes. Sauf que ça ne se passe pas comme prévu et qu'un cercueil magique bizarre la réduit à la taille d'un Mogwaï et la rend tout autant inoffensive.
Mais puisque son but est de neutraliser les dieux qui gardent les mondes et que la responsable du cercueil lui dit qu'il faut les faire tous entrer dedans parce que c'est important (sans qu'elle se souvienne pourquoi), autant continuer, et voilà une troupe improbable qui va tenter de conquérir un univers entier sans être ridicule. Ce qui, croyez-moi, est juste impossible.
La Communauté du Foirage
Au menu, donc, de l'humour, de la création de personnages, des mécaniques bien rodées, du grand nawak, et des sous-entendus bien graveleux et rarement subtils. Et on va commencer par ça, histoire d'évacuer l'éventuel problème : oui, Mugen Souls Z est un produit de pur fanservice otaku d'un bout à l'autre !
Et ça paraît logique, puisqu'une partie du gameplay s'articule autour du principe de fétiche, mais on y reviendra plus tard. Donc, l'ambiance générale, c'est juste un bon gros nawak, avec des personnages tous plus stupides et aptes à faire des conneries les uns que les autres. Le tout enrobé dans de bonnes grosses allusions sexuelles à tout ce qui peut passer, que ça vienne des personnages ou des situations (vous comprendrez quend le premier passage dans le cercueil se fera...). Donc, si le fanservice bien ecchi à outrance vous rebute, autant que vous arrêtiez de lire ce test ici. Pour les autres courageux, on peut continuer.
RPG déjantéDe la baston et du sexy
Au menu de ce RPG, donc, beaucoup de combats, qui restent assez classiques. Quatre personnages dans le groupe actif, tour par tour, déplacements et attaques selon la portée. Le point le plus intéressant vient de Syrma, puisque c'est elle qui dispose des pouvoirs de Chou-Chou, et notamment la capacité à séduire les ennemis pour en faire des serviteurs. Ce qui, au passage, vous permettra d'améliorer le G-Castle et de vous en sortir lors des phases de combat de type mécha qui nous plongent dans un épisode de Power Ranger, en mieux. Mais restons pour l'instant aux combats de base et à la séduction.
Disposant des pouvoirs de Chou-Chou, Syrma apprendra, assez rapidement, à exploiter ses sept formes différentes, chacune correspondant à une personnaité et, par la même, à un fétiche sexuel. Oui, je sais, on y revient. Utilisez le fétiche qui correspond à l'ennemi, et vous pourrez faire monter sa jauge de plaisir. Si elle atteint le maximum, le cercueil le transforme en serviteur (ou en objet, voire le met en mode "Enragé"), et libèe un effet spécial (soin de groupe, amélioration de stats...) que vous définissez vous-même.
Ces serviteurs, les Shampurus, affecteront au passage la base d'opérations mobile de Chou-Chou, le G-Castle, qui est tout simplement un énorme mecha de combat en plus d'un vaisseau, et qui aura droit, de temps en temps, à ses propres phases de combat.
Des gros monstres, un mecha, du bon gros sentai comme on aime depuis Bioman. Bien plus stratégiques qu'ils en ont l'air, ces affrontements vous demanderont de faire attention à ce que dit Ryuto du comportement de l'adversaire si vous voulez éviter de commettre des erreurs fatales. Basiquement, il n'y a que trois types de manœuvres : attaque normale, attaque perçante pour traverser les boucliers, et la défense (renvoyer l'attaque, ou l'absorber pour récupérer de la santé ou des point d'attaque spéciale), et on apprend vite à déjouer son adversaire.
Originalité ? Bof
Cela dit, au-delà de ces mécaniques et de l'ambiance, vous n'aurez pas vraiment d'originalité à vous mettre sous la dent, on est en terrain assez connu, mais toujours efficace. On retrouve, par exemple, les personnages typiques de la japanimation, ainsi que l'humour qui va avec, et la possibilité d'explorer un donjon d'une centaine d'étages, avec possibilité de sortir uniquement à certains paliers. Si le groupe de base ne vous suffit pas, vous pourrez également créer vos propres personnages, pour ensuite les fusionner et créer des classes uniques mixtes, avec des pouvoirs uniques. Notez que vous pourrez les fusionner avec les personnages de base.
Le seul élément qui changera un peu votre expérience est la possibilité d'aspirer l'énergie de la planète à divers endroits, et de diverses façons (séduction, nombre d'ennemis tués, objets à donner...), ce qui sera régulièrement absolument nécessaire pour avancer.
Mais si l'originalité de fond n'est pas le leitmotiv de Mugen Souls Z, force est de constater que sa forme déjantée et ses mécaniques bien affûtées en font un RPG plus que sympathique et à côté duquel il serait dommage de passer.
Vous l'aurez compris, si vous aimez les RPG, Mugen Souls Z s'impose vite comme assez incontournable dans le genre sur PS3. Et il n'y a vraiment que la déferlante de fanservice ecchi et de sous-entendus qui pourrait rebuter. En totu cas, si ça ne vous dérange pas plus que ça, foncez !
Une aventure déjantée, avec de belles idées, un superbe gameplay, et une ambiance bien WTF à tous les niveaux. Un très bon RPG chaudement recommandable à tous les amateurs du genre ! Attention : fanservice et sous-entendus graveleux plus ou moins subtils à outrance. Et ça, ça peut rebuter.
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