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    Kiapadnom


  • ps3

    Saints Row IV
    Editeur : Deep Silver
    Développeur : Volition
    Genre : Action
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 23 Août 2013
    Trophées : Oui
    Trophée Platine 1 Trophée Or 3 Trophée Argent 5 Trophée Bronze 42 | Trophée Secret 3
    51 trophées au total

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    Test Saints Row IV

    Publié le Vendredi 23 Août 2013 à 09:23 par Kiapadnom
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    Voilà que les Saints signent leur retour dans un épisode toujours dirigé par Volition, mais désormais porté par Koch Media via leur label d’édition allemand Deep Silver. Sur la lancée d’un Saints Row The Third réussi, Saints Row IV prend le relais pour marquer davantage son empreinte si spécifique dans le segment de l’open world. Connu pour proposer un gameplay où laisser son cerveau branché reste un luxe inutile, cette quatrième itération donne dans les supers-pouvoirs pour faire face à des extraterrestres. Tout un programme.

    Vous êtes le dernier rempart à l'invasion extraterrestre Zin

    Un esprit “Saint” dans un corps “Saint”

    Souvenez-vous. Malgré (ou plutôt grâce) à leur statut, la bande dégénérée et sociopathe des Saints avait réussi à se hisser au rang de stars adulées par le tout Steelport dans le précédent épisode. Les criminels devenus icônes people et même considérés comme de vrais héros dans ce Saints Row IV. De quelle manière… ? En sauvant le monde pardi ! Mué en véritable commando d’élite, le jeu s’ouvre sur une mission d’infiltration très “Saints” où vous devez faire capoter un complot terroriste. On sait immédiatement où l’on met les pieds avec une issue très hollywoodienne qui n’hésite pas à écorcher les productions du genre (TPS/FPS dont on vous fait grâce du nom). Imaginez plutôt : accrocher à la seule force des bras à un missile nucléaire lancé à pleine vitesse, et tenter de le désactiver alors que votre équipe vous lance des messages d’adieux désopilants sur fond d’Aerosmith, avouez que Michael Bay n’aurait pas mieux fait. Oui, vous aussi vous avez regardé Armageddon.

    Après être passé sans transition par la case éditeur de personnages, toujours très fourni et similaire à celui de Saints Row The Third, avoir sauvé l’humanité vous permet d’accéder à la fonction suprême de POTUS (President Of The United States). La classe ! Les Saints sont arrivés au sommet de l’évolution des espèces si vous me passez cette expression un peu “darwinienne”. Marquons juste une pause où j’en profite pour vous faire remarquer que je viens d’employer en quelques lignes les termes “terroriste”, “nucléaire” et “Président des États-Unis”…ce qui équivaut à un suicide digital puisque la NSA vient de braquer ses satellites sur moi.

    Bref. Revenons-en à Saints Row IV et son entame étatique dans laquelle la politique se pratique à coup de poing burné envers l’opposition ou de bonne fiesta improvisée à Camp David. Tel semble être le quotidien du “locataire” de la Maison Blanche (rebaptisée White Crib pour l’occasion). Mais le costume de politicard n’est pas franchement taillé pour le boss des Saints. Cet aspect n’est d’ailleurs pas réellement (ou volontairement ?) exploité dans l’histoire. Il s’agit plutôt d’une simple coquetterie scénaristique qui n’a d’autre valeur que de vous placer dans la peau du sauveur de l’humanité. En effet, alors que le Président s’apprête à prendre la parole en conférence de presse, survient un rebondissement dont seul Volition à le secret : l’attaque éclair et massive de l’empire extraterrestre Zin menée par son cruel leader Zinyak.

    Vos pouvoirs vous permettent, entre autres, de geler tout ce qui bouge

    I have the fucking power

    Sûr de sa toute puissance et de sa victoire finale, ce dernier va faire de vous sa poupée de chiffon en s’amusant à vous piéger dans un Steelport virtuel. Une simulation informatique aux allures de prison mentale dont vous devrez briser les verrous et depuis laquelle vous faites des allers-retours avec un vaisseau spatial servant de QG aux Saints (clin d’oeil à Mass Effect). Le but étant de perturber le programme, de trouver les failles du système et remettre la main sur vos partenaires pour renvoyer E.T. à la maison. Une seule façon d’y parvenir : mettre le souk. C’est bien le fond de commerce de Saints Row, non ? Le reste, c’est de la littérature.

    Cet épisode ne déroge pas à ce “bushido vidéoludique” où tout sera permis et ce, grâce à la principale nouveauté introduite dans Saints Row IV : les supers-pouvoirs. En effet, le terrain “virtuel” qu’offre le scénario permet les libertés les plus folles dans la direction artistique et le gameplay. Très rapidement, afin de mettre sans dessus-dessous la simulation créée par le vil Zyniak, vous aurez accès à deux capacités : la super-vitesse et le super-saut. Sprinter à toute allure en renversant tout sur votre passage et bondir plus haut que les immeubles, à croire qu’on a utilisé un cheat code pondu par un nerd sous ecstasy. Du coup, l’exploration de Steelport prend un visage tout à fait inédit et pour le moins jouissif. On a parfois l’impression de jouer à une version stéroïdée d'inFamous.

     

    La trame principale vous aiguille dans une succession de missions décérébrées et toujours aussi loufoques. Suivez le lapin blanc et allez foutre le merdier dans la matrice, pourrait-on dire. Un emprunt assumé (et il y en a d’autres) au film imaginé par les frères Wachowski qu’on peut même retrouver dans la manière dont le perso principal achève certains boss : façon “Neo contre l’Agent Smith”. D’autres inspirations sont plus improbables mais toujours amusantes, comme chassez le CID en Or (un bot) à la manière d’Harry Potter à la poursuite du Vif d’Or dans une partie de Quidditch.

    En matière de gunfight, on avance en terrain connu pour ceux qui auront joué à Saints Row The Third. Les affrontements (contre les forces de l’ordre ou les Zins) ne poseront guère de difficulté grâce à tout l’arsenal dont vous disposerez. Et par arsenal, il ne faut pas uniquement comprendre “grosses pétoires”, mais là encore supers-pouvoirs. Il y a bien sûr quelques délicieuses inventions, tel le Rayon Gonfleur, l’hilarant Dubstep Gun (cf. vidéo démo de la Pax East) ou encore l’Abduction Gun, mais vous pourrez surtout vous défaire de la vermine extraterrestre avec vos pouvoirs dits ”passifs”, tels que des explosions de glace ou de feu, la très puissante capacité de télékinésie ou encore celle d’écrasement. Cette énumération n’est pas exhaustive et chacun de vos pouvoirs peuvent encore être améliorés grâce à la récolte de “clusters de données” présents à tous les coins de rues. Une véritable boucherie.

    C'est la "melonite" aigüe avec le Rayon Gonfleur...et le fou rire assuré

    Saints Row The Third 2.0

    Sauf qu’une fois l’effet de nouveauté estompé, l’impression de déjà-vu prend rapidement le relais et se fait cruellement ressentir. D’abord parce que la map du jeu est identique à celle de Saints Row The Third sans pour autant dégager le même dynamisme. La ville apparaît morne, triste et sans réelle activité (dommageable pour un open world), une impression encore renforcée par l’absence de cycle jour/nuit. Côté missions et activités, même si certaines d’entre elles proposent de bons fous rires, le ton irrévérencieux n’est bizarrement pas aussi efficace. Même si les dialogues sont toujours excellents (il est parfois compliqué d’en profiter pleinement à cause de l’action à l’écran), Saints Row IV ne se démarque pas suffisamment de son aîné. Le style outrancier et parodique du jeu tombe un peu dans la facilité. Pour manier le grotesque, il faut savoir aussi faire preuve de finesse.

    En somme, le titre est resté bloqué au milieu du gué, recyclant sans s’en cacher des activités déjà présentes dans SR The Third (Course, Chaos, Club de baston, Rift de vitesse, Professeur Genki). Et on se pose même la question sur la légitimité de certaines d’entre elles, hormis pour ramasser du cash, comme la Fraude à l’assurance (utilité dans un univers SF ?) ou de l’ennui abrutissant qu’on ressent pour d’autres, tel que le Piratage de magasins. Quant aux supers-pouvoirs, tout aussi défoulant qu’ils soient, ils ont également des effets pervers. Les déplacements en voitures en deviennent caduques (dès lors, quel intérêt de jouer la carte de la customisation ?). Une jouabilité rendue parfois hasardeuse, notamment lors des combats où le super-saut devient plus handicapant qu’autre chose, mais aussi dans vos déplacements à cause de mouvements de caméras irritants.

    Enfin, s’il y a bien un élément technique qui fait tâche, c’est le moteur graphique. Il n’a lui aussi pas bougé d’un iota et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a mal vieilli. A la sortie de Saints Row The Third, la grossièreté des graphismes était déjà problématique, mais la recette fonctionnait quand même. Deux ans plus tard, et à l’aube de la next-gen, on comprend mal comment Saints Row IV n’a pas été amélioré sur ce plan. En dehors de ce constat où le jeu oscille entre immobilisme graphique et paresse artistique, on citera quelques derniers atouts de poids, comme l’excellente bande-son, la durée de vie plus qu’honorable si l’on cumule missions principales, secondaires et quêtes annexes ainsi que la possibilité de jouer en coop.

    Avec "l'Accolade Trailer", tout est parfaitement résumé

    Note du test 6.5/10En conclusion :

    Si la finalité de Saints Row IV était de jouer la carte de la surenchère, l’objectif est atteint. Les supers-pouvoirs font leur petit effet. Le souci est que le titre repose uniquement sur cet aspect, le reste manquant nettement d’ambition. Aucune amélioration graphique, même environnement que SR The Third, mécanismes de jeu reconduits, ce nouvel épisode peine à imposer sa marque. Naviguant entre la suite immédiate d’une franchise héritée de feu THQ et celle d’une nouvelle production qui tente peut-être de tourner définitivement les talons à la “case GTA-like” (quoi de mieux que la SF pour ça), Saints Row IV sonne plus comme un épisode de transition que celui de la confirmation. Une déception.

    Les plus

    La découverte des supers-pouvoirs
    Quelques armes bien bidonnantes
    Les détournements de références Sci-Fi
    Une bonne durée de vie
    Une playlist vraiment plaisante à l’écoute

    Les moins

    Des phases de gameplay déséquilibrées
    Un manque évident de prises de risques
    Une technique à la ramasse (principalement graphique)
    Ça ressemble parfois trop à Saints Row The Third


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