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    Kiapadnom


  • ps3

    Dark Souls II
    Editeur : Bandai Namco
    Développeur : From Software
    Genre : Action | RPG
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 14 Mars 2014
    Trophées : Oui
    Trophée Platine 1 Trophée Or 2 Trophée Argent 23 Trophée Bronze 12 | Trophée Secret 28
    38 trophées au total

    Support


    Test Dark Souls II

    Publié le Dimanche 30 Mars 2014 à 13:17 par Kiapadnom
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    La série développée par From Software a su se distinguer dès son lancement. A contre-courant de ce que proposaient jusqu’alors les A-RPG “conventionnels”, et même du jeu vidéo au sens large. Demon’s Souls et Dark Souls sont des productions exigeantes pour les nerfs (et les manettes) des joueurs, avec un accompagnement dans le gameplay et l’histoire réduit à sa portion congrue. Aux oubliettes les longs tutoriels, les didacticiels d’aide, les pop-ups informatifs vous indiquant quelle action faire ou quel chemin prendre. Ces jeux sont aussi et surtout marqués par un niveau de difficulté très (très) élevé, limite survival, sans saves auto et autres checkpoints à gogo comme autant de filets de sécurité venant pallier à chacun de nos faux pas. Ici, la moindre erreur est létale et elle vous réexpédiera sans pitié au dernier Feu que vous aurez croisé. Un parti pris osé mais qui a su conquérir bon nombre de joueurs.

    Mais à l’heure d’aborder Dark Souls II, entre assumer un héritage grâce auquel la série s’est démarquée et la volonté du développeur d’élargir un peu son public, y a-t-il un danger pour que ce nouvel épisode se rapproche du modèle qu’il veut justement combattre ? Le challenge et le plaisir sont-ils toujours au rendez-vous ?

    Le timing de vos attaques est toujours primordial, sinon...

    T’es mort 23 fois d’affilée ? C’est l’métier qui rentre petit !

    Avant d’avoir des éléments de réponse, il faudra déjà créer son avatar et choisir sa classe via un éditeur classique, assez complet (quoique que superflu par certains aspects), mais n’aboutissant pas forcément à un résultat très esthétique. Sans vous en dire davantage à ce stade, et sachant que l’aspect graphique n’a jamais été la force première de la série, rappelez-vous juste que From Software nous avait promis de faire un “effort”. On poursuit avec un prologue qui se veut rapide et épuré, ne se justifiant que pour vous familiariser avec les commandes de base, après lequel on vous lâche immédiatement la main. Sur ce principe, Dark Souls II ne renie pas son ascendance.

    Côté scénario, bien qu’il soit mieux borné dès l’entame de l’histoire par rapport à son prédécesseur, la base narrative est volontairement mince et diffuse, quitte à paraître absconse parfois (la rencontre avec les Gardiennes du Feu est là pour en témoigner). Votre personnage est damné et va devoir briser la Malédiction qu’il porte sur ses épaules. Il faudra vous débarrasser de ce fardeau qui vous déshumanise peu à peu, en arpentant le royaume déchu de Drangleic à la recherche d’âmes et de son monarque Vendrick. Encore une fois, ce sera par vos propres initiatives, explorations comme discussions avec les PNJ, que se précisera peu à peu l’intrigue du jeu et le but vers lequel il faudra tendre. Là aussi, l’accompagnement du joueur est minimaliste.

    Un court moment de répis, avant de mourir à nouveau (soupir)

    Avant d’entamer vos mortelles pérégrinations et d’enfiler les retry comme des perles sur un collier, vous atterrissez à Majula, une sorte de “havre de paix” qui n’en a que le nom, mais dans lequel vous serez au moins en sécurité. Et dès vos premiers pas, ce qui est remarquable, c’est la qualité de la direction artistique. Vous vous sentez seul, véritablement livré à vous-même. Vous ne saurez pas où aller, quoi faire et comment agir. Un vide habilement mis en scène qui vous fait perdre tout repère, cerné par une ambiance dark fantasy emprunte de mélancolie et de tristesse, supportée en cela par une bande son exceptionnelle toujours sous la direction de Motoi Sakuraba. Une seule et unique certitude s’offre à vous : la mort vous attend !

    Dark Souls II reste un Everest à gravir, sans assistance et sans oxygène

    L’attrait principal de Dark Souls II, comme chez ses aînés, vient du défi permanent que représente le jeu. Certains y sont allergiques et passeront leur chemin, les autres affronteront avec acharnement chaque embûche pour en tirer une réelle satisfaction. Tous les combats, même le plus anodin, vous demanderont une adaptabilité constante et surtout une très grande méfiance. L’architecture du jeu est faite de telle sorte que la dangerosité des ennemis n’est pas forcément fonction de votre niveau ou de la zone dans laquelle vous vous situez. Alors gardez en tête que prudence est mère de sûreté. Vous serez rétribués de vos victoires par un gain d’âmes. Elles font office de “monnaie d’échange” qui vous servira autant à l’achat de nouveaux équipements qu’à l’amélioration des caractéristiques de votre avatar.

     

     

    Mais attention, toute mort (et vous trépasserez plus que de raison) entraîne la perte temporaire des âmes si chèrement acquises. Dès lors, une double peine vous pend au nez. Il vous sera possible de les récupérer à l’endroit précis où vous vous êtes fait occire, à condition de ne pas mourir une seconde fois en chemin. Si tel est le cas, vous les perdrez définitivement et toutes vos possibilités d’évolution et d’achat avec. Au moins, le principe vous pousse à les dépenser dès que l’occasion se présente. De plus, la perte potentielle de vos âmes n’est pas le seul tribut que vous devrez payer. Plus vous mourrez et plus vous y laissez des forces. Transformé en Carcasse (en mort-vivant), votre barre de vie se verra amputée petit à petit jusqu’à diminuer de moitié et il vous faudra utiliser une Effigie Humaine pour recouvrer votre niveau de santé maximal.

    Pour reprendre votre souffle, il faudra que vous trouviez les salvateurs Feux de Camp. Plus nombreux que dans Dark Souls, ils vous permettent de sauvegarder (très important), recharger vos fioles d’Estus (très important aussi) et régénérer votre équipement (euh…très important encore). Nouveauté présente dans cet épisode, il vous sera possible de voyager d’un Feu à l’autre dès le début du jeu. Pratique pour vous rendre dans un secteur où récolter des âmes afin de gonfler vos stats ? Raté. Car contrairement à Dark Souls premier du nom, le jeu ne permettra plus de farmer des ennemis à profusion tout en restant à proximité d’un Feu, ceux-ci disparaissant de la zone au bout d’un certain temps. Cela induit une progression de votre personnage plus lente et une importance accrue de ne pas perdre vos âmes.

    Une torche pour vous éclairer, mais pas de bouclier pour vous protéger

    Quelques défauts qui gâchent ma douleur

    Ce descriptif laudateur ne doit pas pour autant nous faire oublier la technique un peu obsolète du titre. Bugs de collisions, problèmes de hitboxes, de gestion des sauts, des angles de caméra hasardeux et du lock plutôt aléatoire des cibles quand plusieurs ennemis vous font face. Des soucis qui, pour une franchise naissante, pourraient être compréhensibles et acceptables. Sauf que Dark Souls II est déjà la troisième itération d’une série qui ne semble pas avoir pris la dimension de ses points faibles. Si l’on accepte du jeu qu’il demande une détermination sans faille, on aimerait qu’il nous rétrocède une expérience à la mesure de notre investissement. Il n’y a rien de plus frustrant que de faire face à une difficulté rendue factice par des carences techniques. Le plaisir n’est pas gâché, mais il est amoindri.

    A ceci s’ajoute des graphismes manquant clairement d’élégance. La version PS3 est globalement décevante, et pourtant au dessus de ce que proposait Dark Souls il y a deux ans. Pas mal de textures sont tout de même médiocres, loin de ce qu’avait laissé entrevoir le jeu à l’approche de sa sortie. From Software ayant après coup révélé avoir volontairement downscaler graphiquement le jeu pour conserver un framerate acceptable, on comprend mieux. Sans parler de l’aliasing qui se rajoute à l’ensemble, il va sans dire qu’on aurait préférer un meilleur résultat dans la forme, d’autant que le game design est parfois un peu paresseux. Cependant, les environnements restent variés et même plutôt réussis pour certains décors qui font dans la démesure. Quant au bestiaire, pas autant renouvelé qu’on aurait pu le penser, Dark Souls II nous met aux prises avec des boss qui valent quand même le détour, donnant lieu à des combats souvent épiques (ils le sont tous en y réfléchissant bien). Au final, on est plus enclin à passer l’éponge sur l’aspect visuel que sur les déchets techniques. Le contemplatif, ce n’est pas le rayon du jeu. Il se situe dans sa mise en place artistique et sa durée de vie. Après tout, peu importe le flacon du moment qu’on ait l’ivresse.

    L'inquiétant trailer "The Curse of the Dark"

    Enfin, si vous vous connectez au serveur de Dark Souls II, le jeu vous donnera la possibilité d’interagir avec les autres joueurs. Une dimension supplémentaire pour apprécier le jeu, pas obligatoire, mais avec quelques récompenses à la clé. Vous pourrez déjà laisser des messages au sol ou lire ceux des autres. Puis, sur les bases de Dark Souls, on retrouve les mécanismes d’aide et d’invasion de la partie d’un joueur, selon le type de Serments auquel vous choisirez de répondre auprès de certains PNJ. Prenez soin de peser le pour et contre, certains ayant plus ou moins d’effets bénéfiques sur votre personnage. Attention aussi de ne pas le rompre pour ne pas vous trouver lourdement pénalisé. Un fonctionnement pour le multi qui fait preuve d’originalité, autre point par lequel le titre se démarque.

    Note du test 7.5/10En conclusion :

    Sans conteste, Dark Souls II est au niveau qu’on attendait de lui. Odieusement difficile mais terriblement gratifiant pour peu qu’on fasse preuve d’abnégation. Le genre de jeu auquel nous ne sommes pas souvent confronté, de par le défi qu’il représente et par sa grande force d’immersion. Par contre, From Software s’est contenté de peaufiner le travail effectué dans le précédent volet, sans véritablement prendre de risques et surtout en ne résolvant pas les ornières techniques dans lesquelles on tombe parfois, donnant la désagréable sensation d’une punition non méritée.

    Les plus

    Une expérience de jeu sans commune mesure
    Une liberté d’action non galvaudée
    La durée de vie conséquente
    Une savoureuse difficulté…

    Les moins

    Visuellement décevant
    Nouveautés limitées


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