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    Kiapadnom


  • ps3

    Remember Me
    Editeur : Capcom
    Développeur : DONTNOD Entertainment
    Genre : Action | Aventure
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 07 Juin 2013
    Trophées : Oui
    Trophée Platine 1 Trophée Or 3 Trophée Argent 4 Trophée Bronze 43 | Trophée Secret 19
    51 trophées au total

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    Non Communiqué

    Test Remember Me

    Publié le Jeudi 20 Juin 2013 à 14:45 par Kiapadnom
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    Début juin a marqué l’arrivée sur PS3 d’une nouvelle tête dans la sphère des jeux d’action-aventure : Remember Me. Edité par Capcom et développé par le talentueux studio français Dontnod Entertainment, cet ambitieux titre nous plonge dans un univers SF où l’on incarne une jeune femme du nom de Nilin, une fugitive à la recherche de ses souvenirs. Ambitieux, talentueux…il ne manque plus que le pull marinière pour ironiser sur un chauvinisme à peine masqué. N’allons pas jusque là, mais saluons l’aboutissement d’un projet au long cours (initialement démarré en 2008, le jeu s’appelait alors Adrift) et qui peut faire valoir certains atouts. Alors la French Touch fait-elle toujours recette ?

    Dès le début de l'aventure, Nilin fera de mauvaises rencontres

    Sous les ponts de Paaarrriiiiiisss (tsoin-tsoin)

    La première originalité du jeu, et peut être l’une des plus percutantes, est tout simplement l’environnement dans lequel on évolue. Neo Paris. 2048. La transposition futuriste de la capitale, notamment dans son architecture, est une véritable réussite. Un ressenti peut être dû à une vision plus intimiste, plus personnelle, de part la connaissance que nous avons tous (à des degrés divers) de la Ville-Lumière ; quoiqu’il en soit, Dontnod a parfaitement réussi la combinaison de l’historique, du contemporain et du fantasmé. Comme si trois époques distinctes, trois couches temporelles se complétaient pour donner naissance à de somptueux décors, des seconds voire même des troisièmes plans que l’on prend souvent plaisir à contempler.

    On peut d’ailleurs en avoir une brillante démonstration dès les chapitres d’entrée qui nous emmènent (sans en dévoiler trop) des bas-fonds de Neo Paris jusqu’à sa surface. Une sorte de renaissance, à la fois psychique et un peu spirituelle aussi, que vivra l’héroïne Nilin après avoir échappé de justesse à une complète lobotomisation légumineuse. Survivante, mais quand même privée d’une partie de ses souvenirs, la jeune femme guidée par la voix du mystérieux leader des Erroristes, un dénommé Edge, devra s’extirper du territoire des Leapers.

    Une superbe vue du Quartier Saint-Michel

    Au fur et à mesure des ces premières minutes de jeu, on s’aperçoit immédiatement de la justesse qu’il y a dans la direction artistique. On démarre dans la noirceur et la saleté de la lie d’une humanité qu’on préfère oublier et on grimpe (au sens propre comme au figuré) dans les strates sociales jusqu’à atteindre la lumière éblouissante se réverbérant sur des gratte-ciels immenses aux allures presque séraphiques. Pour les connaisseurs, on retrouve quelques marqueurs communs avec le manga Gunnm de Yukito Kishiro si une analogie devait être faite.

    Des post-it pour lutter contre l’oubli

    Un départ tonitruant, n’est-ce pas ? Sauf que l’histoire globale n’a pas la même rutilance que le papier cadeau. L’idée de départ étant pourtant séduisante. L’invention d’un implant neuronal par la société Memorize a fait de nos souvenirs un produit de consommation. Une commercialisation numérique de nos mémoires ayant abouti à l’avilissement d’une population totalement addict à cette technologie. Pourtant quelques individus, se faisant appelés Erroristes, résistent dont le personnage principal, Nilin, connue pour être la meilleure des chasseuses de souvenirs. Mais après avoir été capturée et subi un « lavage mémoriel », Nilin devra retrouver le chemin de la lutte et celui, plus personnel, de son gruyère amnésique.

     

    Agréable à suivre, l’intrigue reste tout de même assez convenue pour de la Science-Fiction. D’autant que la mise en scène est assez inégale. Tout au moins en deçà des bonnes dispositions évoquées précédemment. Car même si le Neo Paris nous en met plein la vue, une fois Nilin déambulant dans les rues pavées bordées de boutiques où l’authentique côtoie le technologique, on a rapidement un sentiment de petitesse. Il n’y a déjà quasi aucune interaction possible avec le décor, avec les quidams assis sur un banc ou à la terrasse d’un café -qui coûtera pour info 10€ en 2048, si l’on en croit les cartes holographiques placées sur les devantures. On ne peut rentrer dans aucun commerce, du coup, Neo Paris semble un peu étriqué, donnant à l’ensemble un air quelque peu factice comme dans le Truman Show ou une scénette de diorama.

    Souffrant d’une progression ultra-linéaire (hormis à quelques rares moments), le jeu n’en devient que moins accrocheur. C’est véritablement dommage. L’effet couloir est en plus accentué par un sur-accompagnement du joueur dans la progression. Quand Nilin crapahute le long des murs par exemple, le chemin à emprunté est balisé ou encore lors de certaines phases de gameplay appelées Rémanescence. C’est certes agréable, maîtrisé et extrêmement bien présenté, mais de tels principes (trop accommodants) insufflent une certaine paresse dans le jeu.

    Voilà un des Memory Remix qu'il vous faudra résoudre

    Special remix feat. Nilin

    Heureusement, pour donner un coup de fouet à tout ça, on peut compter sur le système de combats. Dontnod donne dans le combo pour que Nilin vienne à bout des différents ennemis qu’elle aura sur sa route. Le principe de base est simplissime, différentes séries de coups, dont chaque touche (sauf la première) peut être personnalisée. Chaque coup (appelés Pressens) peut être de quatre types différents aux pouvoirs caractéristiques, libre à vous d’expérimenter vos enchaînements et leurs effets en fonction de la situation via le Combo Lab. Bien entendu, en début d’aventure, les possibilités sont bridées. Mais à mesure que Nilin retrouvera des bribes de souvenirs, de nouveaux Pressens se débloqueront.

    Dans la pratique, cela donne lieu à des combats très enlevés, dynamiques et presque aériens ; Nilin bougeant avec beaucoup de réactivité et de grâce. La clé du succès tiendra aux timings d’exécution de vos combos et des esquives. Relativement simple, mais très efficace, d’autant que les confrontations sont parfois agrémentées d’une sorte de finish him assez stylé appelé overload mémoriel. Terminons cette description avec les coups spéciaux (les S-Pressen) plutôt efficaces également et dont l’utilisation est soumise à un cool down (focus). Notons que divers bonus à collecter au cours de votre progression peuvent améliorer ses caractéristiques (barre de santé, barre de focus).

    Trailer de lancement

    En début d’article, il était question d’originalité. Et bien nous conclurons dans la même veine avec un apport très audacieux du studio français : les Memory Remix. N’oubliez pas (c’est de circonstance) que Nilin est une habile chasseuse de souvenirs. Et elle excelle particulièrement dans cet exercice qui consiste à s’introduire dans le subconscient d’un sujet pour changer le cours de certains évènements. A l’écran, vous manipulez la séquence mémorielle en la rembobinant jusqu’à trouver le/les élément(s) du souvenir sur lesquels vous pourrez agir. Une fois la bonne combinaison trouvée, le remix sera réussi. C’est un peu comme être aux commandes d’une « inception » dont on serait l’acteur. Jouissif et fichtrement bien construit par Dontnod. Seul regret : qu’il n’y en ait pas davantage.

    Note du test 7.5/10En conclusion :

    Remember Me est véritablement une réussite. En plus d’être une nouvelle franchise (suffisamment rare pour le souligner), à laquelle Dontnod voudrait -à priori- donner une suite, il s’agit du premier projet d’envergure du studio. Une réelle prouesse, même si le titre tombe dans une complaisance technique par certains de ses aspects. On retiendra avant tout le travail sur la qualité des décors et des environnements fascinants, et ce malgré un moteur graphique vieillissant (Unreal Engine 3). On regrettera le côté guindé de la progression et d’une histoire pas assez enlevée. Mais en contrepartie, on se délectera de l’originalité des Memory Remix, des arabesques meurtriers de la belle et vaillante Nilin lorsqu’elle se bat ; le tout porté par une excellente bande son ce qui, vous en conviendrez, ne gâche rien à l’affaire.

    Les plus

    +Une richesse et une justesse graphique bluffante +Une belle direction artistique +Un gameplay accessible et efficace +Une délicieuse bande son +Les séquences Memory Remix

    Les moins



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