En conclusion : Simon the Sorcerer Origins est un retour réussi, chaleureux et respectueux d’une licence mythique. Sans révolutionner le genre, il modernise le point & click avec intelligence, humour et une direction artistique somptueuse. L’aventure reste courte et parfois trop sage, mais le charme opère constamment. Sur PS5, c’est une petite bouffée de nostalgie parfaitement mise au goût du jour, et surtout un hommage sincère à l’un des sorciers les plus râleurs du jeu vidéo.
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Presque 30 ans après avoir marqué le point & click à coups de sarcasmes et de sorts approximatifs, Simon revient dans Simon the Sorcerer Origins, un préquel qui réinvente avec finesse les origines du plus mauvaise volonté des sorciers. Entre direction artistique somptueuse, énigmes modernisées et humour délicieusement british, cette nouvelle aventure PS5 tente de réconcilier nostalgie pure et exigences modernes. Reste à voir si Simon arrive toujours à nous enchanter… ou à nous faire rire de désespoir.
Un retour attendu… et respectueux de l’héritage
Trois décennies après ses débuts pixelisés, Simon the Sorcerer revient dans Origins, un préquel imaginé comme un pont entre la tradition du point & click et les standards modernes d’aventure narrative. Le studio Smallthing Studios s’est attaqué à un monument, et le résultat transpire le respect pour l’œuvre culte tout en la rendant enfin accessible à un nouveau public.
On y suit un Simon adolescent, encore loin d’être le sorcier arrogant et sarcastique que l’on connaît, mais déjà bien assez tête brûlée pour se retrouver aspiré dans un monde magique qui n’a vraiment rien de rassurant. L’écriture, délicieusement mordante, retrouve le ton anglais à la fois absurde, cynique et délicieusement impertinent qui faisait tout le charme de la série.

Une aventure narrative moderne au cœur classique
Simon the Sorcerer Origins n’abandonne jamais son ADN point & click. Exploration minutieuse, objets farfelus à combiner, dialogues pleins de piques et énigmes environnementales : tout ce qui fait le charme du genre est là. Mais l’expérience bénéficie ici des standards de 2025 en proposant des contrôles entièrement repensés pour la manette, une interface plus dynamique qui évite la frustration, des objectifs optionnels pour guider les joueurs perdus et des énigmes plus logiques, mais toujours pleines de malice.
Les puzzles sont intelligemment intégrés au rythme du scénario. Rarement bloquants, mais suffisamment tordus pour rappeler que Simon n’est pas né sorcier… et encore moins intelligent.

Un monde enchanteur sublimé par la PS5
Sur PS5, Origins brille littéralement. Le style graphique, à mi-chemin entre l’animation européenne et un livre d’illustration moderne, est une réussite visuelle. Chaque décor semble peint à la main, regorgeant de détails, de créatures bizarres et d’animations malicieuses.
Les chargements quasi inexistants renforcent l'impression de continuité, et la DualSense apporte une petite couche d’immersion surprenante pour un jeu du genre : petites vibrations lors de l’utilisation de sorts, retour haptique léger pendant les interactions, et gâchettes adaptatives lors de certaines énigmes.

Un humour intact et un casting vocal inspiré
L’autre point fort du jeu réside dans son écriture. Simon est sarcastique, acerbe, souvent dépassé par les événements… et donc absolument savoureux. Le jeu renoue avec l’humour très britannique de la saga, oscillant entre dialogues absurdes, références pop culture et situations totalement improbables.
La version française s’en sort très bien avec un doublage propre, des blagues bien localisées.
Seuls quelques PNJ secondaires manquent légèrement de conviction, mais rien de vraiment rédhibitoire.

Un scénario qui mêle nostalgie et émotion
Origins est aussi une relecture plus intime du personnage. On découvre ses doutes, sa relation compliquée avec sa famille, et ses premiers liens avec un monde magique qui ne l’attendait pas forcément.
La narration progresse intelligemment, alternant humour et petits moments touchants. Et oui : les fans de la première heure y trouveront plusieurs clins d’œil très bien placés, jamais forcés.

Une aventure accessible mais assez courte, le tout dans une atmosphère solide
Comptez environ 8 à 10 heures pour boucler l’histoire principale, un peu plus si vous fouillez chaque recoin.
Le rythme est globalement bon, mais quelques séquences manquent de variété, notamment au milieu de l’aventure où l’on enchaîne plusieurs aller-retours un peu mécaniques.
Le jeu s’adresse autant aux nostalgiques qu’aux néophytes, au prix toutefois d’un challenge parfois trop gentillet pour les puristes du point & click.
Le jeu tourne très bien sur PS5, mis à part de petits soucis d’animations faciales et quelques transitions abruptes. Rien de bloquant. Côté bande-son, l’OST fonctionne parfaitement : mélodies féeriques, thèmes plus sombres lorsque la magie s’emballe et quelques pistes qui sentent bon l’aventure des années 90 revue en moderne.
Les effets sonores renforcent l’ambiance cartoon, tandis que les sorts bénéficient de jolis effets audios spatialises.
