Little Big Adventure – Twinsen’s Quest rend bien hommage au titre de 1994. Alors oui, il n’est pas parfait mais il joue sur la corde nostalgie fort appréciable. Certains points pourront être améliorés pour le remake de Little Big Adventure 2 et pour, en tant que fan, une aventure inédite avec un LBA 3. En tout cas, on espère !
Les plus
Les moins
Little Big Adventure – Twinsen’s Quest est disponible depuis sur PlayStation 5 et cela ne nous rajeunit pas. On vous explique tout dans ce test pour un remake si cher à mon cœur !
Le remake d’un monument du jeu vidéo
En 1994, j’avais 15 ans, des boutons et mon premier PC. Après la production d’un certain Alone In the Dark, Frédérick Raynal fonde avec d’autres anciens d’Infogrames, le studio Adeline Software International. Ce studio sort son tout premier jeu, Little Big Adventure, LBA pour les intimes sur PC, une petite révolution à l’époque et faisant partie des classiques qui ont forgé mon âme de gamer.
En 1997, le jeu est porté sur PlayStation et dans la foulée, une suite, Little Big Adventure 2 sort exclusivement sur PC.
Pour les trente ans de la franchise, le studio [2.21] décide de redonner un coup de polish à ce monument du jeu vidéo, pari osé et grande attente pour les aficionados comme moi qui espère replonger dans LBA mais place à un petit pitch.
Bienvenue sur Twinsun
Bienvenue sur Twinsun
Little Big Adventure – Twinsen’s Quest se déroule sur Twinsun, une planète située entre deux soleils. Nous incarnons Twinsen, un Quetch, l’une des quatre races peuplant ce planétoïde bardé d’îles.
Twinsen vit avec sa sœur Luna sur l’île de la Citadelle. On peut déjà dire ici que le scénario diffère mais sans gêner le fond du jeu. Alors que notre fratrie s’adonne au sport national, le Boing-ball, on assiste à l’émergence, à la dictature du Dr. FunFrock adepte de la manipulation génétique et robotique. Le grand méchant du jeu nous renvoie vers un certain Dr. Eggman ou Robotnik pour les intimes de chez Sonic transformant Twinsun.
De fil en aiguille, Twinsen se retrouve enfermé et jeté dans un centre pénitentiaire, un surveillant prononce la phrase culte : « Prisonnier Twinsen, cessez de vous agiter », la nostalgie fait son retour et l’aventure peut ainsi commencer.
On voit assez rapidement les stigmates de la dictature de FunFrock
Une aventure à découvrir
Sur ces allures de jeu enfantin, Little Big Adventure – Twinsen’s Quest aborde des thèmes adultes. Cet univers dystopique est toujours aussi intéressant à explorer. D’une part parce que le côté aventure « à l’aveugle » est toujours présent. Il faut explorer, fouiller, observer et parler avec les PNJ pour obtenir des informations pour suivre la trame principale. Exit les indicateurs de quêtes et autres éléments de gameplay aidant le joueur dans sa quête, ce retour aux sources n’est pas déplaisant. D’ailleurs quelques productions actuelles proposent cette alternative dans les jeux en monde ouvert en distillant le moins d’informations au joueur. La trame principale est quand même indiquée via l’holomap.
En plus de l’exploration des différentes îles du jeu, des énigmes jalonnent bien évidemment l’aventure de notre humanoïde Quetch.
Le moyen de transport entre les différentes îles
Un gameplay modernisé
Outre la remise au goût du jour du scénario et de l’histoire, le gameplay a également été modernisé. A l’époque, Twinsen devait utiliser différentes postures (normale, discrète, sportive et agressive) pour chaque situation. Assez parlante, le mode sportif lui permettait de courir alors que celui agressif lui permettait de frapper les sbires du Dr.
Dorénavant, si Twinsen doit s’accroupir pour se cacher, par exemple, un indicateur apparaît à l’endroit où il est possible de se camoufler.
Même chose, la pression du stick permet à notre héros de courir immédiatement ou de marcher ensuite.
Twinsen peut donc courir, esquiver et sauter. Ce dernier point était déjà un point négatif à l’époque, il existe une certaine imprécision dans les sauts nous faisant recommencer l’action plusieurs fois lors de certains passages.
Le choix de la trajectoire de la balle magique
Des combats à la hauteur ?
Twinsen est chargé d’une mission mystique en plus de retrouver sa sœur. Pour cela, et en lien avec le Boing-ball, il peut lancer une balle magique sur ces ennemis mais également pour activer des mécanismes.
Cette balle dispose de deux trajectoires plus ou moins directes pour toucher l’objectif (ennemi ou interrupteur, par exemple). Il est également possible de verrouiller l’élément pour améliorer le tout. A l’époque, au clavier, la chose demandait une certaine dextérité.
Outre sa balle, Twinsen peut donc asséner des coups mais la chose peut vite devenir chaotique et les cœurs / trèfles (barre de vie de notre brave) peuvent vite décroître.
Sur ce point, le gameplay pèche un peu. Entre l’IA qui peut réagir bizarrement et l’imprécision des tirs mais encore une fois quelle est la limite entre le remake et le remaster.
Notre Quetch,Twinsen en action
Une réalisation réussie
La plus grosse évolution est la refonte graphique et sonore de Little Big Adventure – Twinsen’s Quest.
C’est à mon sens un sans faute à ce niveau, c’est beau, détaillé. Tout en rendant hommage au jeu de 1994, cette édition se modernise. La direction artistique a été confiée à Paulo Torino. Le côté cartoon est totalement assumé et contraste bien avec l’ambiance dystopique.
L’OST a subi également un réenregistrement, réalisé par Philippe Vachey déjà à l’œuvre sur les deux LBA. Un vinyle arrive également.
La version française est également de bonne facture avec des voix bien connues du monde du jeu vidéo et du cinéma.
Chez PSMag, on vous invite à découvrir le Making of du jeu mettant en valeur ce travail réalisé par le studio [2.21].
Le côté cartoon du remake