Test Wanted: Dead

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Wanted: Dead débarque fraichement pour la Saint Valentin sur PlayStation 4 et 5. Développé par le studio Soleil, fondé par d’anciens membres de l’équipe à l'œuvre sur des titres que l’on ne présente plus de la Team Ninja comme Ninja Gaiden ou Dead or Alive, Wanted: Dead est en test chez PSMag depuis quelques jours. On vous donne notre avis tranchant.

Un mix de genres

Wanted: Dead s’évertue dans un pari osé. Il tente de mixer un jeu mêlant un gameplay hybride à base de beat'em all et de TPS.
Sur ce point là, le jeu réussit plus ou moins sa mission. Mais nous y reviendrons plus bas.
Wanted: Dead se déroule dans un univers futuriste combinant Cyberpunk et éléments rétro.
Le joueur incarne Hannah Stone, lieutenant de la police Hong-Kongaise. Ancienne condamnée à perpétuité, Hannah a été réhabilitée par le gouvernement. Membre principale de l’Unité Zombi, notre héroïne est épaulé par une équipe de choc.
Arnold Herzog excelle dans le tir de précision et à un certain penchant pour les filles en uniforme et les ramens.
Alexander Flotsky est le “Doc” de l’équipe et requinque dès qu’il peut les membres de l’Unité Zombi. Manolo Cortez est celui qui épaule Hannah au cœur des missions. Il ne communique uniquement que par le langage des signes mais son arme et ses facultés sauront aider Hannah.
La capitaine et Gunsmith restent au commissariat mais ils font partie intégrante de la team.
Le personnage principal, Hannah, est attachant et on en apprend plus sur elle au fil de l’aventure. En revanche, le reste de la team est à mon goût sous exploité. Dommage.

L’histoire ne brille pas par un scénario trop peu péchu et on peut vite se perdre dans les dialogues en VO sous-titrés. D’un autre côté, on ne recherche pas une histoire trop complexe dans un jeu d’action de ce genre. Mais l’aspect Cyberpunk mélangé à du John Wick est trop peu exploité.

Voici Hannah Stone

Une technique datée

Wanted: Dead se découpe en niveau envoyant l’Unité Zombi aux quatre coins de Hong Kong. Au niveau de la réalisation, le jeu est techniquement daté. Les niveaux sont immenses mais peu détaillés. Des choses étranges sont à noter comme des portes ridiculement petites, un manque de vie, des éléments un peu trop grossiers. A l’exception des personnages principaux et de certains boss, les ennemis sont un peu rigides.
Graphiquement, le jeu est assez moyen et date d’une génération en dessous. Le level design n’est pas très inspiré et le jeu est trop linéaire. On rentre dans une salle, un couloir, on éclate, on découpe, on trucide, on passe le checkpoint et rebelote.
Le framerate est correct mais sur PlayStation 5, des ralentissements peuvent être observés lors de certains passages. Étrange pour un jeu en deçà techniquement.
Quelques effets restent tout de même agréables et les séquences en animés, quoique pas assez nombreuses, font leur petit effet.
La bande son, par contre, propose des titres connus et des compositions propres au jeu qui rythment bien l’action.

Un mastodonte, lourdement blindé...

Un gameplay nerveux ?

Histoire pas franchement intéressante, niveaux peu inspirés, technique datée mais alors Wanted: Dead est à mettre à la poubelle ? Heureusement que non, toute la magie du jeu vient de son gameplay certes répétitif mais au combien grisant. Il demeure quelques imperfections mais personnellement, j’ai pris plaisir durant ce test.
Le jeu se résume dans sa globalité à combattre des vagues d’ennemis plus ou moins balèzes à l’arme blanche ou grâce à un arsenal à distance. Le panel d'ennemis est assez vaste sans trop exagérer. Soldats adeptes du corps à corps, ninjas rapides et puissants, mastodontes, araignée mecha, boss comme ennemis de bases sont là pour se faire étriquer.

Hannah Stone excelle dans le maniement du sable. Le joueur décide mais le combat au katana représente la grande majorité des assassinats.
Une touche à la DualSense lui est consacrée.
Au corps à corps, Hannah peut ralentir les ennemis grâce à son pistolet. Entre deux coups ou lors d'un combat au sabre, Hannah peut asséner quelques balles au revolver pour stopper une attaque chargée.
Notre donzelle peut parer, bloquer, esquiver les attaques ennemies. Elle peut concentrer son attaque au sabre, réaliser des contres. On aime et on en redemande. Il persiste tout de même quelques soucis de caméra mais rien de méchant et Hannah ne peut pas sauter. Pas dérangeant dans le jeu mais étrange lorsque l'on est habitué à Ninja Gaiden.

Le côté TPS est également réussi. Hannah se met à couvert, tire sur les ennemis à coups de pistolet mitrailleur, arme d’assaut, fusil à pompe ou encore lance-grenades. Hannah peut également lancer des grenades à fragmentations ou incendiaires et au vue du grand nombre d’ennemis présents simultanément, ces petits engins sont très utiles.
Mention spéciale à la tronçonneuse, petit clin d'œil à Lollipop Chainsaw où notre héroïne découpe la vermine avec un gros panneau de censure.

Le jeu est bien sûr gore. On coupe et découpe à tout va ! Têtes qui volent, bras, torses coupés, Hannah ne fait pas dans la dentelle.

Hannah et son soutien, Cortez

L'unité Zombi

Les niveaux se prêtent aux deux styles de gameplay.
Comme nous l’évoquions plus haut, Hannah fait partie de l’Unité Zombi. En cas de mort, le Doc, Alexander, réanime Hannah une seule fois par checkpoint. En cas de mort, c’est le game over et le joueur revient au dernier point de sauvegarde. Les points sont importants car ils régénèrent le personnages : vie, munitions, grenades et trousses de soins. Ils permettent également de “modder” son arme principale ainsi que son pistolet. Lunette, chargeur, canon, camo influent sur les dégâts, la durée de rechargement, le recul, …
Herzog et Cortez aident comme ils peuvent Hannah sur le tarmac.
Hannah récupère des SP (points d’expérience) au fil de l’aventure en tuant essentiellement.
Ces points sont à dépenser à tout instant via trois arbres de compétences : attaque, défense et utilitaires.
Ces compétences sont primordiales pour que le joueur s’en sorte au mieux. Grenades, coups de grâce améliorés, rechargement plus rapide ou soins supplémentaires, une trentaine sont à débloquer. Étrangement, on acquiert plus de points et on débloque toutes les compétences largement avant la fin du jeu.
Certaines compétences améliorent même les alliés. On regrette une chose dans le gameplay, c’est l’incapacité de donner des ordres à ses équipiers. C’est un réel manque tant la micro gestion de son équipe aurait ajouté une plue value non négligeable.

Une exécution réussie

Des exécutions à la pelle

Outre le côté TPS, comme on le disait, le combat au corps à corps est assez tactique et demande un certain entraînement associé à le déblocage de compétences adéquates pour trouver le plaisir du jeu.
Hannah fait monter sa jauge d’adrénaline au fil des combats. Lorsqu’elle est pleine, notre lieutenant réalise des tirs précis sur les ennemis. Lors de certaines actions comme celle-ci, Hannah peut réaliser des coups de grâces, tant vantés dans les différents trailers. Le pari est tenu, on s’éclate à les réaliser et lorsque Hannah exécute sauvagement à la suite plusieurs ennemis, on exulte.
Pour varier les plaisirs et collés aux préceptes des jeux vidéo du Soleil Levant, des mini-jeux sont de la partie. Essentiellement des jeux de rythme comme le karaoké ou manger des ramens en rythme, Hannah peut également jouer au shoot-em up Space Runaway ou encore battre des records au stand de tir.
Des collectibles sont également disséminés dans les différents niveaux dont le Hub du jeu, le commissariat. De quoi rallonger la durée de vie qui s'élève à une douzaine d’heures.

Le shoot-em up Space Runaway