Note du test 8/10En conclusion :

Avatar : Frontiers of Pandora est une vraie claque next-gen, l’équipe de Massive Entertainment a réalisé un travail de titan sur l’esthétique du jeu qui colle parfaitement à l’univers créé par James Cameron. La végétation est incroyable et couplé à des cycles jour/nuit et météorologique qui impressionnent. La qualité graphique du jeu associée à une bande son digne des films fait que l’immersion sur Pandora est excellente, le rapport à la nature, la contemplation, tout y est. L’histoire principale est très bien menée et nous propose de belles rencontres et des moments palpitants. Cependant, tout n’est pas parfait car certaines quêtes cassent le rythme de l’histoire et peuvent paraître pénibles, d’autant plus qu’elles sont intimement liées à la montée en niveau de notre personnage. Ubisoft tient moins la main des joueurs dans Avatar, ce n’est pas pour un mal mais ceci risque de rebuter pas mal de monde et écourter l’aventure de certains joueurs.

Les plus

L’immersion totale dans le monde de Pandora
Magnifique, tellement détaillé et vivant
Cycle jour / nuit magique
Conditions climatiques impressionnantes
Le respect de la nature (comme dans les films)
La bande son qui colle parfaitement à l’oeuvre de James Cameron
Techniquement top
Jouable en coop
Gameplay nerveux
La DualSense bien gérée
Une histoire originale bien menée
Le joueur n’est pas pris par la main …

Les moins

… mais du coup rend certaines quêtes trop complexes pour pas grand chose
Manque de lisibilité dans les interfaces et la map
L’obligation de faire du contenu annexe pour monter en niveau afin de pouvoir progresser dans la trame principale
Un poil répétitif

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    rédacteur
    Fourcherman


  • ps5

    Avatar: Frontiers of Pandora
    Editeur : Ubisoft
    Développeur : Massive Entertainment
    Genre : Action | Aventure
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 07 Décembre 2023
    Trophées : Oui
    Support


    Test Avatar: Frontiers of Pandora

    Publié le Vendredi 08 Décembre 2023 à 15:37 par Fourcherman
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    Après une campagne de communication un peu étrange pour un jeu Ubisoft, Avatar : Frontiers of Pandora est désormais disponible sur PlayStation 5. Par étrange, j’entends le peu d’actualités et trailers sortis autour du titre alors qu’en général Ubi n’est pas en reste pour nous abreuver de tout ça. Au final ce n’est peut être pas plus mal puisque surprendre un joueur devient tellement rare de nos jours avec les campagnes marketing, voire pire, les leaks.

    Cela dit, il faut que la surprise soit bonne pour donner envie de jouer à un jeu. Sachez avant de nous envoler pour Pandora que ce n’est pas le premier jeu Avatar d’Ubisoft, en effet en décembre 2009 sortait James Cameron's Avatar : The Game sur PlayStation 3, le jeu surfant sur l’énorme succès du film fraîchement sorti au cinéma. C’est donc 14 ans après la naissance de l’incroyable univers créé par James Cameron et un an après la sortie du second film Avatar : La voie de l’eau qu’il nous est possible de nous immerger dans un jeu en compagnie des Na’vis, le studio Massive Entertainment en collaboration avec Ubisoft a donc eu la lourde tâche de créer un jeu nouvelle génération en respectant l’âme d’Avatar. Le pari est-il tenu ?

     

    Une histoire inédite pour le jeu


    Avatar : Frontiers of Pandora vous propose une histoire inédite créée pour l’occasion avec des personnages totalement nouveaux, cependant quelques clins d'œil rendent hommage aux films puisque l’action se déroule en parallèle des événements du premier et de la révolte contre la RDA menée par un certain Jake Sully. On retrouve donc des jeunes Na’vis, enlevés à leur clan très jeunes, aux mains de la RDA afin de créer une armée de natifs. Vous incarnez une ou un Na’vi (choix en début d’aventure) qui suite aux actions de Jake Sully contre la RDA va sortir de l’emprise des humains et va devoir réapprendre à vivre en Na’vi avec comme avantage de connaître les technologies / armes humaines.
    A la différence du film Avatar, vous n’êtes pas un humain sous les traits d’un Avatar, votre personnage a en lui l’âme d’un habitant de Pandora et appartenait au clan Sarentu. A l’image du très bon Hogwarts Legacy que nous avons découvert en début d’année, notre héros part de presque rien et va devoir apprendre la culture Na’vi et son infime respect pour la nature. Le jeu nous fait très bien passer le message véhiculé par les films, l’humain conquérant qui détruit tout, pille les ressources sans penser à la faune et la flore par cupidité. Tout au long de l’aventure on ressent par les dialogues, et même la contemplation, l’énorme nécessité de prendre soin de ce que Pandora offre aux Na’vis à travers leur divinité Eywa qui garde l'équilibre de l'écosystème.
    En tant que Sarentu, nous avons la lourde tâche de rallier les différents clans à la révolution menée par un groupe multiculturel regroupant Na’vis et terriens.

    Le scénario proposé aux joueurs est très réussi et on aime suivre la trame scénaristique d’autant plus qu’on ressent le réel effort réalisé par les équipes pour donner un sens à leur histoire, de part de belles rencontres, de beaux dialogues/échanges entres les peuples.

    En revanche cette histoire est un peu entachée par un rythme/une structure en dents de scie bien souvent gâché par des quêtes annexes peu intéressantes, et malgré tout obligatoire puisque pour espérer dérouler les missions principales, notre Na’vi devra avoir un certain niveaux d’expérience pour compléter ces dernières. Et n’espérez pas vous lancer dans des missions principales en ayant ne serait-ce qu'un niveau en dessous de ce qui est requis au risque de vous faire littéralement exploser ! Ce qui de fait rend obligatoire la complétion de missions secondaires pour faire grandir en compétences et équipements notre personnage.

    Ubisoft et Massive Entertainment ont fait le choix de ne pas prendre les joueurs par la main en proposant un mode exploration qui ne donnera pas de direction à prendre pour mener à bien les objectifs et un mode “un peu plus dirigé” mais pas tant que ça, par conséquent il n’est pas rare de chercher quoi faire et où aller d’autant plus que certains objectifs de missions principales, adosser à ce choix de gameplay, peuvent ternir l’immersion et surtout casser le rythme. Franchement, chercher une plante pendant des dizaines et des dizaines de minutes pour cuisiner un plat, quel intérêt pour l’histoire, ceci n’est qu’un exemple et vous l’aurez compris, le gros point noir du jeu est la lourdeur de certaines tâches pourtant anecdotiques qui desservent une histoire pourtant prenante.

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    Le monde de Pandora est incroyable

    Une immersion à couper le souffle


    On vient d’évoquer l’histoire et l’aspect moins fun du jeu, il est grand temps de parler de la grande force d’Avatar : Frontiers of Pandora, son immersion.
    Le début début de l’aventure se joue dans une base humaine où notre héros doit s’échapper, une entrée en matière qui nous permet de découvrir le gameplay du jeu orienté FPS mais surtout la taille de notre personnage car oui les Na’vis sont très grands et le rendu est parfait sur ce point, on se rend bien compte qu’ils ne sont pas fait pour évoluer dans des constructions terriennes, il faut donc se baisser.

    Ce prologue se termine par un immense "Waouhhhhhh" en sortant de cette base, les premiers pas dans la jungle sont justes incroyables et il est rare qu’un jeu procure un tel effet. Le travail effectué sur la faune et la flore est un vrai hommage à l'œuvre de James Cameron. La forêt est vivante, les plantes ont leur utilité, qu’elles soient dangereuses ou non. Les effets de lumière sont incroyables que ce soit de jour avec le soleil où la nuit quand l'écosystème devient bioluminescent, à ceci s’ajoute un cycle météorologique très réussi également, la pluie, le vent qui fait tout bouger… On en prend vraiment plein les yeux et c’est vraiment ça la force du jeu, la contemplation, on s’arrête, on observe, on écoute, on s’extasie. Il y a quelque chose de poétique, organique sur Pandora et on le ressent vraiment avec cette immersion parfaite.
    Vous l’aurez compris, techniquement Avatar : Frontiers of Pandora est une dinguerie aussi bien sur son aspect visuel que sa bande son, on tient sans nul doute le jeu le plus beau disponible actuellement.

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    La chasse est de la partie

    Aux commandes de notre Na’vi


    On a donc un jeu sous licence Avatar qui demeure une vraie réussite sur son côté immersif grâce à sa fidèle représentation de monde de Pandora et les êtres qui le peuple ainsi qu’une histoire originale prenante malgré un rythme bien souvent trop cassé. Cependant nous ne sommes pas dans un film mais dans un jeu qui nécessite d’avoir des mécaniques de gameplay et qui dit open-world sauce Ubisoft dit terrain connu.

    En effet rien ne vient nous surprendre réellement de ce côté là, l’exploration est de mise pour monter en compétence, on débloque, au fur et à mesure de la progression, des nouveaux contenus et on découvre la grande map du jeu. Au programme chasse, récolte, cuisine, crafts en tout genre.
    Notons d’emblée qu’il y a un gros problème aux niveaux de l’ergonomie du jeu, les interfaces ne semblent pas finies et ne sont pas claires du tout, il faut un certain temps d’adaptation pour en comprendre le fonctionnement, et même la navigation sur la carte manque de clarté.

    Concernant les déplacements, notre personnage pourra, après avoir progressé dans l’aventure, chevaucher un Équidius mais surtout voler à dos d’Ikran, le rite de passage (une mission en somme) est d’ailleurs extrêmement réussi et donne encore plus d’immersion au jeu. Evidemment les moments forts du jeu comme celui-là ne suffisent pas à pallier une structure parfois bancale que j’évoquais plus haut. Le remplissage avec des choses peu intéressantes desservent le jeu, c’est vraiment dommage tant l’effort a été fait pour nous faire voyager dans cet univers incroyable.
    L’exploration est basée sur des points d’intérêts à découvrir, détruire une raffinerie pour dépolluer cette si belle planète, mettre fin au braconnage, récupérer une plante, etc … des objectifs au premier abord prenant et ayant un sens mais à trop grande dose.

    J’évoquais plus haut le fait que le joueur n’est pas pris par la main comme on le voit toujours dans les productions Ubisoft en open-world et même ailleurs, ceci n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire mais peut ternir le plaisir du jeu et il est quasi certain que bon nombre de joueurs n’iront pas au bout de l’aventure à cause de la frustration que le jeu peut procurer quand on ne trouve pas un bête objectif (principalement de cueillette). A ceci s’ajoute une difficulté assez relevée (étonnant pour un open-world Ubi), même en facile, si vous n’avez pas le bon niveau pour affronter vos ennemis.

    C’est donc un bilan mitigé mais tout de même positif tant l’immersion est réussie, l’expérience Na’vi est bien là, on se plaît à voler à dos d’Ikran, à découvrir la moindre plante, à sauter de branche de branche et j’en passe. Le jeu procure de belles sensations et c’est bien là ce qu’on attend d’un jeu vidéo. On aimerait au final se dire que le prochain jeu Avatar reprendra tous ces points positifs et améliorera ce qui pêche ici : sa structure.

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    Que c'est beau !




    Test Avatar: Frontiers of Pandora - 7 minutes de lecture