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En matière de sport sur console, les années se suivent et se ressemblent, avec le cortège habituel de seconde moitié d'année fait de la nouvelle itération de l'une ou l'autre licence. Au menu du jour : F1 2018, donc.
On ne va pas vous faire un dessin, il s'agit comme chaque année du jeu officiel du championnat du monde de Formule 1 sous licence FIA, toujours le seul sur le marché, et toujours signé Codemasters. Comme tous les ans, le moteur ronronne bien, c'est efficace, techniquement au top, et Codemasters prouve que sa maîtrise du jeu automobile est difficile (voire impossible ?) à égaler.
Pour ceux qui veulent juste un avis rapide sur la qualité du jeu par rapport aux précédents, on est bon. Pour ceux qui veulent un peu plus de détails, suivez le guide par ici, on va faire quelques tours de piste.
Elle est belle, ma monoplace, elle est belle !
Des monoplaces, de la vitesse, et un poil de stratégie
Bon, tout le monde connaît le principe de la Formule 1 ici, j'espère. 20 pilotes sur la ligne, 2 par équipe, un titre de champion du monde (individuel) et un titre de champion constructeurs (cumul des points des 2 pilotes de chaque équipe) en jeu, et c'est le plus rapide qui gagne à la fin (et un peu le plus stratégique aussi, le plus gros des dépassements se faisant lors des arrêts aux stands), le tout sur 20 courses pour la saison. Voilà à quoi on a droit en lançant un Championnat du Monde classique ou une Carrière (le mode le plus intéressant, évidemment). Mais ça ne s'arrête pas là. Cela dit, on y viendra plus tard, intéressons-nous à la technique, et c'est un peu la tristesse pour ceux qui ont tâté des opus précédents.
En effet, le jeu est une copie conforme de l'an dernier, graphiquement parlant. Bien sûr, les monoplaces ont connu des évolutions, le championnat a accueilli de nouvelles pistes (on retourne en France !), de nouvelles têtes et s'apprête à dire au revoir à certains anciens (profitez bien d'Alonso, il vient d'annoncer qu'il arrêtait la F1), mais dans l'idée, il n'y a pas grand chose à faire. C'est un jeu de F1 et ça se résume, côté visuel, à modéliser les pistes et voitures pour l'essentiel du jeu. Alors, c'est beau, oui, même assez magnifique pour le genre, mais ça stagne un peu visuellement et on a l'impression de rejouer sans cesse au même jeu. C'est un peu la malédiction des jeux de sport annuels, toutes disciplines confondues, me direz-vous...
Un petit mot sur le son, et notamment le doublage : c'est à pleurer ! Si la doubleuse de Claire, la journaliste qui vous suivra (vous harcèlera, presque) après chaque séance d'essai et course, fait un minimum d'efforts, ça reste peu crédible. La palme revient toutefois aux commentaires, qui sont plats et sans passion, en plus de n'exister que hors course... Comme d'habitude, la musique est quasi inexistante, et il ne reste que les ronflements des moteurs pour profiter d'une ambiance sonore.
Scuderia Ferrai, le rêve.... Et les grosses exigences aussi : le titre ou rien !
Entre le championnat et le reste, la conduite est à l'honneur !
Niveau contenu, alors là, il n'y a pas grand-chose à redire. Si le plus gros et le plus intéressant se passe dans le mode Carrière, il y a également bien d'autres possibilités : un Championnat du Monde hors Carrière, des championnats rétros, avec des règles spéciales, des épreuves uniques variées.... Et, bien sûr, les classiques courses simples, contre la montre, et Multijoueur. Bref, le contenu est au rendez-vous et ça fait plaisir.
Le mode Carrière égrène toujours la même routine d'essais, qualifications, et course, mais se trouve agrémenté de la présence de Claire, une journaliste qui sera là à quasiment chaque séance. Vos réponses à ses questions auront une influence sur la suite des événements. Allez-vous mettre l'équipe en avant ou vous ? Arriverez-vous à meintenir votre réputation, à prouver votre valeur à l'équipe, etc.... Les questions ont tendance à très vite se répéter, mais la mécanique est toujours intéressante, d'autant que, plus votre réputation et votre valeur sont élevées, plus vous pourrez négocier un bon contrat pour la saison suivante. Notez que les émaliorations de la voiture sont conservées si vous décidez de jouer la carte de la loyauté avec votre écurie.
Les améliorations, justement, parlons-en. Cette année, vous aurez droit à un arbre digne d'un RPG, représentant les 4 branches de la R & D. Vous pouvez mettre en route jusqu'à 4 améliorations à la fois (une par branche). Certaines prennent plus de temps que d'autres et, surtout, sont plus coûteuses. Il vous faudra accumuler les points pour vous tailler une monoplace digne de ce nom. Et c'est relativement simple : faites du bon boulot ! Réussissez les exercices des essais, obtenez des bons temps aux qualifications, arrivez aux places demandées, et la récompense sera à la hauteur, vous permettant d'avancer assez vite dans la R & D. Une belle carotte pour rouler souvent.
Les anciennes sont là aussi, et ça fait du bien.
Au bout du compte, F1 2018 est un très bon jeu de F1. On regrettera juste le manque de choix de voitures rétro, les commentaires plats, et le fait que Codemasters ronronne quand même un peu tranquillement du fait d'être seul sur le marché. C'est que ça commence à beaucoup se ressembler d'une année sur l'autre, même s'il y a quelques changements par petites touches.
Dans l'ensemble, c'est en tout cas un très bon investissement pour les amateurs du genre, et accessible à tous grâce aux aides entièrement paramétrables. Codemasters reste le maître du sport mécanique et le prouve encore une fois.
Toujours techniquement au top et à la pointe de la simulation, F1 2018 satisfera sans problème les amateurs du genre. Si la base reste la même d'année en année, la multitude d'épreuves et les ajouts du mode Carrière font le boulot pour amener l'intérêt.
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