Test Coffin Dodgers

Aaaah, Sunny Pines… Un petit coin de paradis sur terre. Quoi de plus normal que de vouloir y finir ses jours tranquillement. C’est sans compter que la mort vient frapper à la porte de 7 personnes et leur dit que dans 3 jours, elle viendra faucher leur âme.

Ces 7 petits vieux ne sont pas du tout d’accord et décident de défier la Faucheuse dans une série de courses à travers Sunny Pines. Et on peut dire qu’ils sont motivés à gagner coûte que coûte.

Coffin Dodgers est donc un jeu de courses avec des personnes du troisième âge, développé par le studio MilkyTea. Point de départ plutôt original, on est encore plus surpris lorsque l’on découvre les bolides que vont utiliser nos 7 vaillants vieillards, leurs scooters !!! On en a tous croisé dans les supermarchés, dans les villes ou sur la route d’ailleurs, ces engins plutôt lents sont ici le moyen de défier la mort dans une course pour la vie.

Super Gerio Kart

Le jeu nous propose plusieurs modes de jeu. Plusieurs modes sont disponibles pour les joueurs en solo. Tout d’abord un mode histoire, classique dans lequel le joueur incarnera un des 7 vieux au choix et enchaînera les courses pour défaire les plans de la mort. Il y a aussi un mode contre la montre et un mode en Open World. Ce mode là proposera au joueur de parcourir Sunny Pines afin de récupérer des objets disséminés dans la ville dans un temps imparti.

Le mode histoire est le mode principal. Une fois lancé, le joueur devra choisir entre les 7 personnages principaux. Petite déception, le choix n’influe en rien sur les caractéristiques du bolide ou le déroulement du bolide. En effet, quelque soit le personnage, le scooter est identique en puissance et le pilote n’a pas de traits qui diffèrent autre que son apparence et son histoire qui tient en quelques lignes.

Ensuite, 4 championnats et un affrontement final se dérouleront en tout sur 13 courses. Les environnements sont tous centrés autour de la bourgade de Sunny Pines, à savoir le village, la ville, la ferme et le cimetière. L’ultime course fera traverser les quatre univers qui sont tous connectés.

Le mode en monde ouvert se déroule sur l”intégralité de Sunny Pines sans limites cette fois ci. Ce mode est une course d’orientation dans la ville, à la recherche d’objets à obtenir avant la fin du chrono. Sans grand intérêt.

Le jeu propose également de s’amuser à plusieurs sur les circuits. En effet, un mode multi en écran partagé est proposé. Jusque 4 joueurs pourront s’affronter sur les circuits de Sunny Pines.

Plus c’est vieux, plus c’est vicieux

L’intérêt du jeu réside dans l’emploi de vieilles personnes comme pilote et de leurs scooters comme bolides de courses. On le sait tous parce qu’on l’a tous vécu, les anciens, c’est hargneux. Déjà, de un, on sait qu’ils mettent papa et maman en colère à cause d’une histoire de pipe qui ne veut pas casser, du coup, c’est toujours les enfants qui prennent. Ensuite, tout simplement, parce qu’ils sont parfois (souvent) mauvais. Entre les coups de canne, les pichenettes sur les joues et les queues de poissons dans la file de la caisse du supermarché, rien n’est assez vil. Et dans Coffin Dodgers, nos sept comparses vont se tartiner la gueule à coup de canne, club de golf et autre et s’armer de missiles, de défibrillateurs ou encore de Uzi pour s’assurer la place en tête.

Le joueur pourra aussi booster le scooter en achetant, avec les sous gagnés en championnat, de meilleurs pièces ou bien en achetant des emplacements supplémentaires pour les armes ramassées durant les courses.

Bref, de quoi donner lieu à de sacrés mêlées tout au long des circuits.

Pour qui sonne le glas…

Malheureusement, le jeu de MilkyTea est un peu décevant pour plusieurs raisons. La première étant un manque de défi flagrant. En une heure et demie, le championnat est plié et encore c’est sans avoir boosté son engin. Effectivement, dès lors que l’on rajoute les meilleurs pièces (qui sont les plus chers mais que l’on obtient très vite), on caracole en tête sans aucun soucis, ni même être inquiété par les autres concurrents.

Les circuits sont d’ailleurs minuscules, peu variés et une course ne doit pas prendre plus de 4 minutes.  

Graphiquement, le jeu ne casse pas non plus des briques et on se retrouve quelque part entre des graphismes entre la PS2 et la PS3. C’est coloré, voir criard, très anguleux et on sait que pour les studios indépendants, les finances ne permettent pas forcément de gros développements (d’ailleurs le jeu est vendu moins de 12€) mais cela gâche un peu le plaisir. La physique rag-doll (poupée de chiffon) n’est pas assez exploitée, même s’il est sympa de voir valser les autres candidats comme des poupées désarticulées, le résultat ne reste pas assez enthousiasmant.

La bande son plutôt jovial accompagne bien le délire du jeu mais les bruitages sont plutôt moyens et très répétitifs.