Test Arslan The Warriors of Legend

La bataille d'Atropatene a porté un incroyable coup au royaume de Parse. Son shah, Andragoras III, a en effet été vaincu pour la première fois. L'armée lusitanienne a ensuite déferlé sur le royaume et envahi la capitale. Seul le jeune prince Arslân, accompagné du marzbân Daryûn, a réussi à échapper à l'ennemi, et erre désormais en vue de trouver des alliés et de libérer sa patrie, tout en résolvant bien d'autres questions...
Tel est le point de départ du manga et de l'anime The Heroic Legend of Arslân, dessiné par Hiromu Arakawa sur un scénario issu de la série de romans de Yoshiki Tanaka. Sachez aussi qu'il y avait déjà eu des adaptations mangas et animées de la saga dans les années 90. Mais ce n'est pas ce qui nous intéresse aujourd'hui, puisque nous sommes là pour parler du jeu, nouveau représentant du genre Musô.

Du Musô ! Mais survolté !

N'y allons pas par quatre chemins : ce jeu est en effet un Musô de plus, dans la lignée de ceux commandés à Tecmo Koei pour appliquer la recette à diverses autres licences (Gundam, One Piece, Hokuto no Ken, etc...). Donc, si vous n'aimez pas le genre, inutile d'aller plus loin, vous allez détester ce jeu. Pour les autres, il sera l'un des meilleurs du genre, tant il est fabuleusement beau, nerveux, et avec un gameplay impeccable.

Visuellement, en effet, on plonge dès la scèene d'intro directement dans l'anime. Les personnages sont bien ceux d'Arakawa au détail près, les environnements sont bien retranscrits, et les effets visuels sont très beaux, de même que les expressions des personnages. Bref, du très bon boulot.
Côté combats, on se lance dans de grandes batailles épiques où l'on ressent bien la puissance des coups portés, sur des champs de bataille plutôt imposants, comme à chaque fois avec le genre, avec beaucoup de monde à l'écran et une fluidité sans faille.
Le gameplay, quant à lui, reprend bien les principes de base en les agrémentant de quelques nouveautés bienvenues et adaptées à l'univers.

Chaque personnage dispose également d'un mouvement unique qu'il exécute avec R1 quand sa barre d'attaque spéciale n'est pas encore tout à fait remplie, et il peut disposer de 3 armes, qui gagnent de l'expérience à mesure qu'on s'en sert. Ceci permet de débloquer les éléments (poison, feu, etc...) et de modifier les combos utilisables. Une petite innovation sympathique, de même que le fait que les officiers supérieurs et autres "boss" disposent d'un bouclier à abattre avant de pouvoir leur faire du dégât (sachant que le bouclier se reforme après chaque combo ou presque). De quoi rendre les combats un peu plus éprouvants par moments.

Le jeu offre également une assez grosse durée de vie, avec pas mal du manga et de l'anime couverts et des environnements détaillés et changés à chaque bataille. Les personnages jouables atteignent environ la dizaine, ce qui est déjà honorable et promet de s'étoffer dans une éventuelle suite qui irait encore plus loin.

Beau, long, efficace... Mais un peu chiche

Bon, bien sûr, si la perfection existait, ça se saurait. Le jeu n'est pas exempt de défauts, malgré d'indéniables et nombreuses qualités. Le plus évident est son absence de traduction française, ce qui en irritera plus d'un et réservera le jeu à un public forcément limité.
Ensuite viendront les scènes cinématiques, qui n'arrivent pas à choisir entre l'image fixe et l'animation, ce qui amène à un résultat moyen et un peu décevant, surtout quand on voit le trailer et la scène d'intro.

Enfin arrive le contenu, limité au strict minimum : l'histoire, le mode libre, le multi online (où trouver une partie est loin d'être facile...), l'Encyclopédie, et les options. Si on peut toujours aller chercher les scénarios "Extra" pour prolonger l'expérience, force est de constater que Omega Force n'a pas cherché loin, alors qu'il y avait moyen de caser encore autre chose, à l'image du mode Rêve de One Piece Pirate Warriors 3, par exemple.

Mais cela reste quand même majoritairement du pinaillage et le jeu reste excellent, s'imposant comme l'un des meilleurs (si ce n'est le meilleur) Musô. Bref, si vous aimez le genre et/ou l'œuvre de base, n'hésitez pas une seconde, vous ne le regretterez pas.