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    Kiapadnom


  • ps3

    Ar nosurge : Ode to an Unborn Star
    Editeur : Tecmo Koei
    Développeur : Gust Co. Ltd
    Genre : RPG
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 25 Septembre 2014
    Trophées : Oui
    Trophée Platine 1 Trophée Or 5 Trophée Argent 14 Trophée Bronze 6 | Trophée Secret 10
    26 trophées au total

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    Test Ar nosurge : Ode to an Unborn Star

    Publié le Dimanche 12 Octobre 2014 à 14:10 par Kiapadnom
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    Dans la famille des jeux à succès de Gust, la série Atelier vous viendra sans doute en premier à l’esprit. Mais il est aujourd’hui question d’un J-RPG qui tente de faire une percée sur nos PS3 européennes : Ar nosurge : Ode to an Unborn Star. Le titre se place comme la suite d’un épisode Vita (Ciel nosurge) uniquement sorti au Japon en 2012. Il reprend également l’univers fantasy/SF et certains mécanismes déjà présents dans Ar tonelico, une série tout autant méconnue dans nos contrées. Cette greffe tentée par Koei Tecmo a-t-elle la moindre chance de prendre ? Notre réponse dans ce test.

    Il faudra choisir son Chant avant de se lancer dans un combat

    To sing, sang, sung

    Tentons tout d’abord de cerner les fondations (assez diffuses) d’un scénario qui nous conte l’histoire d’une civilisation, errant dans l’espace depuis 2000 ans à la recherche d’une nouvelle planète. Le cheminement se fait au travers de deux duos de protagonistes, dont Delta et Casty, avec lesquels vous ferez vos premiers pas dans Ar nousrge. Casty (ou Cass), qui a la particularité d’utiliser la magie des Chants, fait partie de l’unité d’élite Plasma (Delta aussi avant qu’il n’en soit révoqué), un groupe luttant contre la menace Sharl qui pèse sur l’humanité. Leur aventure débutera en portant secours à une certaine Sarly, partie en mission au-delà de la barrière magique de Felion.

    Après quelques heures passées dans le jeu, vous découvrirez le second groupe composée d’Earthes et Ion. Plus énigmatique que l’autre binôme (Earthes est un robot dont on ne connaît pas l’origine), vous devrez aider Ion à rejoindre la Terre en s’échappant d’une dimension dans laquelle elle est prisonnière. Ce récit dichotomique de l’intrigue sera parfois complémentaire ou se croisera à certains moments, mais l’ensemble reste très laborieux à se mettre en place, d’autant qu’il s’appuie sur des éléments narratifs issus de Ciel nosurge rendant les contours scénaristiques du titre très flous.

    Planifier ses attaques pour venir à bout des vagues ennemies

    To fight, fought, fought (a little)

    Pour rompre cette monotonie latente, tout changement de rythme sera donc salvateur. Le passage d’une équipe à l’autre bien sûr, mais surtout les phases de combats qui, d’apparence simplistes, renferment une mécanique bien huilée et plutôt originale pour un J-RPG. Que l’on incarne l’un ou l’autre des duos, les affrontements répondent aux mêmes principes. Un attaquant/défenseur (Delta ou Earthes) qui devra s’occuper de plusieurs vagues d’ennemis en ligne de front tout en protégeant sa coéquipière (Casty ou Ion) entonnant un Chant magique que vous aurez préalablement choisi. La finalité étant de pouvoir en libérer le pouvoir et ainsi déclencher un combo dévastateur.

     

    Durant votre tour, plusieurs actions sont possibles pour défaire la vague qui vous fait face : attaquer (plusieurs mouvements mais limités en nombre), utiliser des items (que vous pouvez créer et synthétiser durant le jeu, à la manière de la série Atelier) ou déclencher certaines capacités (Friend Skills). Si vous avez bien gérer votre affaire, vous gardez la main en attaque et passez à la vague suivante. Sinon, vous laissez la place au tour de l’adversaire et devrez défendre. Plus vos actions en combat sont efficaces, plus nombreux et puissants seront les bonus qui vous seront conférés grâce à une jauge de synchronisation (Harmonics Level). Enfin, la rapidité (car il y a un temps limite) et la manière selon lesquelles vous remportez la victoire auront une incidence sur le taux de probabilité des combats. Important si vous voulez explorer peinard une zone sans avoir un duel toutes les dix secondes.

    To talk, talk, talk (a lot)

    Mais au contraire des J-RPG plus conventionnels où le combat et l’exploration restent les outils principaux de gameplay dans la progression du jeu, Ar nosurge : Ode to an Unborn Star préfère se focaliser très nettement sur le relationnel et l’évolution des rapports qu’entretiennent les personnages entre eux, et plus particulièrement au travers de deux architectures de jeu dites « passives » : la génométrie et la purification. D’ailleurs, un indicateur immanquable vient illustrer cette dominante qui compose le jeu : c’est l’aspect graphique qui est totalement relégué au second plan, voire au troisième…même au dernier, là, près du radiateur. Hormis pour le character design, le jeu souffre d’un « désintérêt volontaire » tant au niveau de la qualité des environnements que celle de l’animation ; les efforts des développeurs étant concentrés ailleurs.

    Pour le rituel de purification, petite tenue de rigeur

    Car avec Ar nosurge, on touche à un thème vidéoludique qui est totalement étranger à une large majorité d’entre nous : le visual novel. Le principe général est d’assister à de longues séquences de dialogues où la seule latitude d’action se limite au choix correct de certaines réponses. Dans le jeu, ce schéma est repris par des sortes de longues plongées psychologiques (Dive) où l’on explore l’esprit de Casty et Ion. La finalité étant, si vous ne commettez pas d’impair (choix des réponses coûtant des Dive Points), de récupérer des chansons plus puissantes ou des cristaux.

    Et là encore, l’utilisation des ces derniers fait l’objet d’une drôle de mise en scène avec le rituel de purification cité précédemment. Il s’agit d’une phase qui, dans la continuité conceptuelle du visual novel, donne lieu à des séquences intimistes entre les deux membres du duo. Ce côté ero-game un brin « voyeuriste » typique du genre (appelé etchi) est présenté dans des proportions très soft -car le terme qualifie aussi des contenus plus mâtures- et met de nouveau au cœur du jeu la notion de lien. Vous devez placer les fameuses gemmes sur certaines parties du corps pour renforcer les attributs/capacités du binôme en combat. Plutôt déstabilisant comme manière de procéder.

    Trailer de lancement
    Note du test 7/10En conclusion :

    En conclusion, et pour faire écho à la question « botaniquo-interrogatoire » du départ, Ar nosurge : Ode to an Unborn Star est un jeu qui sait se démarquer du J-RPG traditionnel. Cependant, sa structure inédite reste très (trop ?) éloignée des standards auxquels nous avons l’habitude, rendant l’expérience de jeu continuellement instable. La localisation en anglais rajoute à la difficulté de compréhension et de lisibilité globale. Le parti pris -courageux- de Koei Tecmo de nous proposer une série quasi inconnue et sans repères préalables abouti à un choix d’édition mal calibré. Ar nosurge est un jeu atypique avec de nombreuses qualités, mais qui aurait mérité un meilleur accompagnement promotionnel.

    Les plus

    Un J-RPG qui sort des sentiers battus
    Un système de combat original
    Un character design sympa
    Une grande durée de vie
    Une excellente bande-son
    Des mécanismes de jeu typiquement japonais…

    Les moins

    …mais pouvant rebuter le public européen
    Une narration à rallonge et un scénario ésotérique
    Sortez votre Harrap’s du placard
    Les graphismes laissés à l’abandon


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