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    Kiapadnom


  • ps3

    Disgaea D2 : A Brighter Darkness
    Editeur : Koch Media
    Développeur : Nippon Ichi Software
    Genre : Jeu de Rôle
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 26 Septembre 2013
    Trophées : Oui
    Trophée Platine 1 Trophée Or 2 Trophée Argent 5 Trophée Bronze 48 | Trophée Secret 55
    56 trophées au total

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    Test Disgaea D2 : A Brighter Darkness

    Publié le Jeudi 17 Octobre 2013 à 13:14 par Kiapadnom
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    Véritable institution au Japon, la série Disgaea, développée par Nippon Ichi Software et par laquelle le studio s’est fait connaître en Europe, fête ses 10 ans avec cet épisode (depuis Disgaea : Hour of Darkness sorti sur PS2). Dès lors, NIS, avec la volonté de fédérer une communauté de fans naissante, nous a offert tous les épisodes de la série avec Disgaea 2 : Cursed of Memories (PS2) puis sur PS3 pour Disgaea 3 : Absence of Justice et enfin Disgaea 4 : A Promise Unforgotten. Malgré ces efforts, et même avec des titres traduits (dans le texte) en français, le succès de la série n’a pas dépassé la sphère un peu « élitiste » de certains connaisseurs. On peut le regretter.

    Flonne, Etna et Laharl dans les premières minutes du jeu

    Do you speak Disgaea ?

    Et ce n’est malheureusement pas avec Disgaea D2 : A Brighter Darkness que la tendance va s’inverser. Ce nouveau jeu, qui (re)met en scène le trio de personnages initial, (Laharl, Etna et Flonne), est un joli clin d’œil que NIS adresse aux fidèles de Disgaea, certainement ravis de revenir aux sources de ce T-RPG. Le souci étant que pour les autres, c’est un peu la double peine. En effet, le jeu s’appuie forcément sur la character story déjà établie dans Hour of Darkness, rendant étranger le quidam à bon nombre de références et de traits d’humour employés notamment dans les dialogues. Des dialogues justement qui, pour une raison étonnante, n’ont cette fois pas été traduits. Un choix qui ne va pas dans la continuité des épisodes précédents et qui renforce du coup l’hermétisme d’un soft plutôt complexe.

    En effet, c’est un périlleux exercice que celui de plonger dans Disgaea, un Tactictal RPG qui fait étalage d’une profondeur de gameplay rarement atteinte pour ce genre de jeu. Quitte à en devenir déroutant pour un joueur qui ferait ses premiers pas dans DD2 : ABD. Tout le contraire de la légèreté dont l’histoire générale fait preuve, ne demandant aucun effort de compréhension pour le coup. Comme évoqué précédemment, on retrouve comme dans Hour of Darkness le jeune Laharl dans le royaume de Netherworld, toujours accompagné d’Angel Trainee Flonne et Etna. A la mort de son père, l’Overlord King Krischevskoy qui régnait sur tous les démons, Laharl décide de prendre sa succession en tant qu’unique héritier. Mais certains sujets ne l’entendent pas de cette oreille et l’Overlord en herbe devra s’imposer, en particulier aux yeux de la jeune Sicily, une fillette qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe et qui prétend être sa sœur.

    C'est parti pour une attaque combinée

    Armez-vous de courage, ça en vaut la peine

    Pour vous lancer dans l’aventure, tout se passe depuis votre base : l’Overlord’s Castle. Vous pouvez y faire et régler vos achats (armes, équipements), ajuster vos tactiques et bien d’autres choses évoquées un peu plus loin dans ce test. Le point qui nous intéresse est avant tout l’accès aux phases de combat que vous déclenchez en parlant au Dimension Guide. A ce stade, une fois la destination choisie, le déroulement du stage répond à la même logique immuable. Au tour par tour, vous déployez votre équipe sur un damier en surbrillance, passez vos ordres d’attaque, lancez leur exécution avant de laisser la main à l’ennemi et ainsi de suite, jusqu’à votre victoire (de préférence). Ça, se sont les grandes lignes. Car un millefeuille de subtilités vient se superposer à ce principe de base. Sans les détailler toutes, ce qui serait d’ailleurs purement inutile, nous allons nous borner aux principales mécaniques de gameplay qui devront être maîtrisées.

    La première d’entre elles est sans doute le Lift & Throw. Un personnage pourra par exemple se saisir de son coéquipier dès lors qu’il se trouve sur une case adjacente à la sienne (Lift) pour ensuite le lancer (Throw) et ainsi étendre son rayon de déplacement. Le principe peut être appliqué aussi bien aux ennemis (pour les repousser) ou à certains objets présents sur la carte. Une autre technique similaire, le Mount/Dismount, permet quant à elle de chevaucher un personnage monstre tout en conservant la possibilité de se mouvoir et d’utiliser des compétences spécifiques (Mounted Skills). L’autre avantage de cette technique étant qu’en cas d’attaque adverse, c’est la monture et non le personnage principal qui encaisse les dégâts.

     

    Une des autres particularités dont il faudra tirer parti, ce sont les Geo Symbols. Il s’agit de petits objets pyramidaux conférant à une zone (délimitée par une couleur appelée Geo Panel), et par définition tous ceux qui s’y trouve dessus, un malus ou un bonus. Selon leur disposition sur la carte et celles des forces alliées ou ennemies en présence, à vous de détruire le Geo Symbol ou de le déplacer (grâce au Lift & Throw) pour prendre l’avantage sur l’adversaire.

    Enfin, si l’on devait faire ressortir une dernière composante importante de Disgaea D2 : A Brighter Darkness, il s’agirait sans doute du principe de Likeability. Dans votre équipe, vous pouvez développer des liens entre vos personnages. Plus ce lien est fort, plus le bénéfice en combat sera grand dans la réalisation de certaines actions, comme des combos d’attaque (Support Attack, Cover Attack) ou défensif (Protect Action). La Likeability se met en place au fil des combats, mais cette « connexion » peut être aussi établie grâce au système de Maître/Apprenti. Une telle relation, à définir dans un menu dédié, permettra de tirer un profit mutuel et réciproque : bonus divers, taux de Team Attack plus élevé, déblocage de compétences Weapon Mastery (qui sont pour ce dernier point en fonction du type d’armes, parmi 8 genres, dont vous êtes équipés).

    Montez à bord des Pirate Ship pour voyager dans l'Item World

    C'est un coup à virer no life

    Voici, mal dégrossi, un résumé de ce qui fait « le socle » de Disgaea. Car encore une fois, on n’effleure ici que la surface d’un jeu dont la dimension tactique et rôliste s’étend de façon gigantesque. En plus de tous les aspects « génériques » à tout RPG : gérer son équipement dans les shops, se soigner (au Netherworld Hospital), s’entraîner (au Demon Dojo) ; on peut ajouter à cela quelques particularités supplémentaires. Depuis l’Overlord’s Castle, vous aurez par exemple accès à la Dark Assembly qui vous permettra de créer des personnages parmi un choix de nombreux jobs et données de personnalisation (comme influer sur les Evilities, qualités spéciales qui sont fonction du caractère). Un autre des points forts de DD2 : ABD sans aucun doute. 

    Ou encore augmenter le niveau des objets avec les voyages dans l’Item World pour en révéler tout le potentiel (principe hérité de Disgaea : Hour of Darkness). On pourra enfin citer le Cheat Shop, qui vous permet d’ajuster certains paramètres du jeu, comme le montant d’EXP ou de HL (la monnaie dans le jeu). Ainsi, à l’issue d’un combat, vous pouvez privilégier le gain d’expérience afin que votre farming soit plus efficace. Rendez vous compte, le level max pouvant être atteint est de 9999 !!! Preuve encore d’un T-RPG quasiment sans limite.

    Ceci étant, malgré ces excellentes dispositions, il y a quand même quelques menus soucis. Comme avec la caméra par exemple. Bien qu’on puisse la contrôler (rotation et zoom), les différentes orientations possibles ne permettent pas toujours d’avoir un angle de vue optimal sur l’action, notamment en fonction de la disposition du stage et son environnement (même constat pour l’intérieur de l’Overlod’s Castle). Un contrôle total aurait été plus efficace et appréciable.

    A défaut, on fini par s’accommoder de ce manque de lisibilité. Par contre, celle des menus est très trouble, car trop fouillie. Une fois de plus, DD2 : ABD regorge d’options, de données, d’informations, de statuts divers et variés sur tout et n’importe quoi. L’interface de navigation (et sa compréhension) est fortement alourdie par cet océan de statistiques.

    Quant à la bande son, elle est d’excellente qualité, quoique manquant de variété sur la longueur. Elle renforce également l’esthétique kawaii présent dans le jeu, dans les graphismes type anime, qui peuvent autant charmer que déplaire, pour nous autres occidentaux. Une histoire de goût et de « tolérance auditive », mais l’ensemble reste harmonieux et en accord avec le côté soft de l’histoire. Par contre, on pourra regretter que la technique du jeu n’a pas ou (trop) peu évolué depuis les épisodes Disgaea 3 et Disgaea 4.

    Aperçu rapide des personnages et de quelques séquences de gameplay

     

    Note du test 7/10En conclusion :

    Si l’on prend un peu de hauteur pour mieux apprécier le jeu, même beaucoup tant Disgaea D2 : A Brighter Darkness est vaste, la formule juste serait de dire que le titre de NIS a les inconvénients de ses qualités. Le fan sera aux anges, retrouvant les origines de la série avec cette suite de Hour of Darkness, un gameplay d’une richesse exemplaire sans qu’on puisse en cerner toutes les possibilités, agrémenté de quelques sympathiques nouveautés. Seulement voilà, pour le joueur lambda (sans une motivation suffisante), le jeu s’écroule sous son propre poids tant il est âpre à décortiquer. Rien n’est fait pour faciliter la prise en main et l’absence de textes en français est un frein supplémentaire à l’ouverture de la série à un nouveau public.

    Les plus

    Tout le talent de NIS en matière de T-RPG
    Un trio de personnages attachant
    Des possibilités de gameplay à foison
    Une durée de vie vertigineuse
    Un éditeur de personnage ultra complet
    Le doublage japonais proposé

    Les moins

    Par sa complexité, s’adresse avant tout aux fans
    Textes en anglais uniquement
    La série végète techniquement
    L’ergonomie des menus
    Une histoire manquant d’épaisseur


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