Si la série ne propose pas d'énorme évolution depuis l'épisode précédent, Vows of the Virtueness est tout de même un solide Tactical RPG qui offrira de très bons moments aux amateurs du genre. Il peut toutefois se révéler un peu relevé et nécessiter un très bon sens de la stratégie et une compréhension quasi parfaite de ses systèmes.
Les plus
Les moins
Disgaea est une série de Tactical RPG bien établie dans le domaine depuis le premier épisode sur PS2. Et nous voilà aujourd'hui avec l'épisode 7, Vows of the Virtueness. Est-il à la hauteur des précédents ? C'est ce que l'on va essayer de voir aujourd'hui.
Bienvenue dans l'ère Edow
Comme tous les Disgaea, cet épisode 7 prend place dans le monde souterrain des démons. On incarne ici Fuji, un bushi errant, dans un secteur du monde qui vient ouvertement rappeler l'ère Edo et le Japon médiéval. Quand il rencontre la fantasque Pirilika et son fanatisme de l'ère Edo old school, il se retrouve rapidement embarqué à lutter contre le Showgunat qui traite les anciens Bushis comme les derniers des gueux. Et il se cache peut-être également une prophétie en chemin...
Si vous avez déjà touché à un Disgaea, vous ne serez pas surpris côté technique : l'équipe n'a pas vraiment le budget de Square Enix et préfère miser sur l'efficacité et une direction artistique originale, plutôt que sur un choc visuel. Et ça marche : les personnages sont mignons et attachants, et les zones de combat, si elles peuvent paraître vides et austères, permettent de se concentrer sur l'essentiel, à savoir la stratégie à employer.
Les effets sonores sont, de leur côté, particulièrement réussis, notamment les musiques qui s'inscrivent parfaitement dans l'ambiance de Japon féodal et les doublages qui permettent de bien saisir le côté fun des dialogues (qui sont, eux, intégralement traduits en français !).
Il en ressort une ambiance décalée, sans pour autant sacrifier les moments sérieux, comme la série sait si bien le faire depuis le début.
Une arme légendaire sauvage apparaît
Affinez vos stratégies
Comme tous les autres épisodes de la série, Disgaea 7 est un RPG tactique au tour par tour où vous définissez les actions de vos personnages un à un avant de tout lancer d'un coup et finir le tour d'action.
Il vous faudra cependant faire très attention à votre stratégie : si Fuji est un peu cheaté au début, se permettant de one shot la plupart des ennemis normaux, il est très loin d'en être de même pour les autres personnages, qui seront bien plus fragiles et nécessiteront une bonne part de réflexion.
Il peut cependant arriver, et c'est d'ailleurs le cas dès la fin du chapitre 1, qu'un pic de difficulté se dresse devant vous à cause des Géoblocs et de leurs effets sur le terrain et les personnages (renforcement, affaiblissement...).
Ce seront sans doute là vos plus gros obstacles, et le plus gros éléments de gameplay à parfaitement comprendre pour bien maîtriser le champ de bataille (et dans le doute, balancez tout sur l'ennemi, en règle générale, ça fonctionne).
Un niveau du chapitre 1 leur est entièrement dédié et peut être refait à volonté dans ce dessein.
Refaire les niveaux a d'ailleurs une autre utilité : comme bon nombre de Tactical RPG, Disgaea 7 ne délivre pas d'expérience en fin de combat : vos personnages gagnent de l'XP par leurs actions et leurs attaques, avec level up en plein combat. Un excellent moyen d'encourager à utiliser tout le monde et bien tirer parti des différentes compétences pour venir à bout des obstacles devant vous et rétablir le Showgunat tel qu'il était auparavant.
De jolies animations d'attaques spéciales
Et si on se facilitait la vie ?
Comme dans Disgaea 6, vous disposez d'une base où vous pouvez vous retrouver entre les différents niveaux, que ce soit pour vous réapprovisionner en objets et équipement, recruter de nouvelles unités, vous reposer à l'hôpital... Ou aller au Conseil Infernal.
Le concept reste le même : il s'agit de faire passer des lois pour obtenir des bonus permanents. Seulement, pour cela, il faut encore les faire voter, et tous les moyens sont bons : conseils aux membres, lobbying, petits pots-de-vin discrets...
Mais même avec une richesse suffisante pour corrompre tout le monde, la part de hasard reste et rien n'est garanti, faisant tout le sel de la chose.
En quelques mots, si vous avez joué à Disgaea 6, vous ne serez pas dépaysés par cet épisode 7, si ce n'est son ambiance de Japon médiéval de l'ère Edo et de son histoire de samouraïs que n'aurait pas reniée Akira Kurosawa.
Et c'est peut-être cette familiarité qui pourrait le plus desservir le jeu...
Un univers toujours aussi décalé
Un épisode trop posé dans sa zone de confort ?
Disgaea 7 est en effet typiquement le genre de titre qui, s'il n'était pas autant de niche, se verrait attaqué de toutes parts comme God of War Ragnarok ou Spider-Man 2 : comme eux, on se trouve en effet face à un titre qui n'offre quasiment pas d'évolution de gameplay ou de visuel par rapport au précédent, et on sait comment certains joueurs ont réagi face au concept de suite directe...
Disgaea, à cet égard, est un peu comme Dragon Quest : une licence qui reste sur ses bases de forme et offre de grands moments aux joueurs par son fond et ses idées.
Si le fait d'être quasiment un "simple" reskin de Disgaea 6 peut paraître paresseux, il serait cependant dommage de passer à côté de l'épopée de Fuji et Pirilika, bien plus profonde qu'il n'y paraît au premier abord (et juste incroyablement fun et drôle).
Si vous aimez déjà les Disgaea ou comptez vous y mettre, cet épisode sera parfaitement adapté et vous ne devriez pas le regretter, d'autant qu'il est, comme dit plus tôt, intégralement traduit en français !