Star Wars Outlaws ne révolutionne pas l'Open World mais nous propose une aventure immersive à souhait dans l’Univers de Lucas. Tous les ingrédients sont là et le souci du détail force le respect. Le jeu est doté d’un gameplay classique mais qualitatif, d’un scénario simple mais efficace et de personnages attachants. Un jeu fait par des fans pour des fans. Bravo.
Les plus
Les moins
Pour cette fin d’été, Star Wars Outlaws débarque sur notre chère PlayStation 5. Plusieurs questions nous taraudent : est-ce un énième monde ouvert dont le classicisme nous fait vite perdre l'intérêt ? Est-ce que le Lore de cette saga culte qu’est Star Wars est assez bien retranscrit pour nous immerger comme il se doit ? On vous répond dans notre test.
Bienvenue dans Star Wars Outlaws
On a toujours en tête les deux excellents Star Wars Jedi nous faisant découvrir la vie de Cal Kestis, une jedi traqué par l’ordre 66. Ici, c’est un autre pan qui est abordé par les équipes de Massive Entertainment, on partage ainsi la vie d’une hors-la-loi en devenir, Kay Vess et de son fidèle compagnon Nix. Nous sommes ici entre les épisodes V (L'Empire contre-attaque) et VI (Le Retour du Jedi), une période propice à l’émergence des syndicats.
Kay a soif de liberté et souhaite quitter son quotidien dans les quartiers de Canto Bight sur la planète Cantonica où elle a été abandonnée à l'âge de 12 ans.
Dix ans plus tard, elle participe au braquage qui va changer le cours de sa vie. Rapidement très mal engagé, le hold-up tourne mal mais Kay réussit à s’enfuir in extremis en volant le Trailblazer, un vaisseau légendaire à Sliro, le chef de l’un des plus puissants syndicats de la Galaxie, le Zerek Besh,.
Rapidement, la tête de Kay est mise à prix. Bienvenue dans Star Wars Outlaws !
Le pitch et globalement le scénario de Star Wars Outlaws restent au demeurant très classiques. Mais premier bon point, le jeu nous fait découvrir un pan génial du lore de Star Wars. La construction des personnages y est pour beaucoup. De nombreux rebondissements, les personnages croisant le chemin de notre héroïne en passant par quelques flashbacks sur la vie passée de Kay sont autant d’ingrédients nous faisant apprécier le jeu. Le credo de Kay est certes classique et clair à suivre mais on aime la construction du jeu.
Star Wars Oultaws est renversant
Un monde ouvert découpé
L’une des questions que l’on se pose est : comment le monde ouvert se présente dans Star Wars Outlaws ? Lié au scénario et sans trop rentrer dans les détails, Kay doit constituer une équipe de choc pour effectuer le braquage du siècle. Chaque membre est présent sur une planète différente, vous l’aurez compris, chaque planète constitue une partie du monde ouvert du jeu. Le joueur va donc pouvoir se rendre sur la cultissime Tatooine, la planète glacière Kijimi et Akiva, beaucoup plus luxuriante afin d’y recruter la parfaite équipe. Kay fera ses armes sur la planète inédite, Toshara. Notre fan service est forcément titillée !
Chaque planète permet donc de découvrir un biome propre, une ville principale, des villages et ses activités. Elles proposent toutes une trame principale à suivre mais également une multitude de tâches à réaliser. Il est possible de participer à des événements aléatoires, à des missions annexes permettant d’améliorer les équipements mais également à des contrats de syndicats.
Kay Vess et son protecteur ND-5
Un monde ouvert vivant
Les biomes grouillent de vie, d'éléments qui attirent notre curiosité. Un autre bon point.
La gestion de sa notoriété auprès des syndicats ajoutent du piment à l’aventure.
Au nombre de quatre, Kay peut réaliser des contrats pour ses factions. Une jauge pour chaque syndicat est ainsi disponible dans les menus, offrant bonus et malus.
Le plus souvent, un contrat vous octroie les bonnes grâces auprès d’un clan mais fait baisser la notoriété pour un autre. Cette confiance accordée facilite ou non la vie de joueur. En bons termes, Kay dispose, par exemple, de réductions auprès des marchands ou encore accéder aux zones interdites du syndicat. Dans le cas contraire, Kay se retrouve pourchassée par des chasseurs de prime et elle se voit interdite d'accès dans certains lieux.
Ajoutons à cela des mini-jeux dont le jeu de cartes du Sabac, il est possible de s’égarer de la trame principale avec un intérêt certain.
Cerise sur le gâteau, chaque planète dispose d’une zone dans l’espace proposant de piloter le vaisseau de Kay. Explorations et combats sont ainsi disponibles. Immersion garantie avec les magnifiques transitions nous faisant entrer ou sortir de l’atmosphère de chaque planète.
S'infiltrer dans une base de l'Empire, Star Wars Outlaws le permet
Un gameplay classique mais solide
Les missions restent très classiques et misent sur des phases de TPS. Kay use de son blaster aux différents modes pour palier à toutes les situations. Tir concentré, en rafales, ionique, Kay améliore son arme principale via son établi dans le Trailblazer (servant de Hub à notre héroïne) et la récupération de modules.
Elle peut également ramasser les armes des ennemis (fusil à lunettes, …) mais elle ne les conserve pas. Un mode adrénaline permet de ralentir le temps et de cibler plusieurs adversaires. Red Dead Redemption n’est pas loin.
Le monde ouvert de Star Wars Outlaws peut se faire à pied mais le speeder reste le moyen de transport à privilégier. Il peut être amélioré. Chose étrange, Kay ne peut pas tirer avec son blaster sur son véhicule hormis en mode adrénaline.
Le jeu propose des phases de plateforme. Kay s'agrippe aux rebords, saute sur les pans de mur ou utilise son grappin pour traverser des obstacles. Lara ou Drake ne sont pas loin également.
L’infiltration est également un élément de gameplay important. S’introduire dans des bases ennemis peut se faire à la manière forte mais pour certaines missions, il est impératif de se la jouer Snake sous peine de Game Over très frustrant. Il est également très difficile de mener à bien une mission si l’alarme est déclenchée. Le mode Wanted finit par submerger notre belle donzelle.
L’IA ne brille pas dans Star Wars Outlaws. Si le joueur est repéré, un ennemi n’hésite pas à vous passer devant sans tirer pour aller déclencher l’alarme.
Notre petit compagnon Nix propose quelques atouts bienvenus dans ces situations. Il peut distraire les ennemis ou tout simplement les attaquer pour que Kay vienne les mettre K.O.
Il peut également passer dans certains conduits pour activer un interrupteur ou rapporter des objets. Ce duo fonctionne plutôt pas mal.
Certains éléments de gameplay comme le piratage peuvent être plus accessibles ou désactivés dans les menus du jeu. On y perd un certain pan du jeu mais chacun joue comme il souhaite.
Les séquences de Gunfight sont réussies
Le Lore de Star Wars mis en valeur
Pour terminer notre test, nous aborderons la réalisation.
L’immersion est possible grâce au travail réussi du studio. Le jeu transpire les films de la saga. Se balader dans les cantinas, visiter les villes, se balader en speeder ou en vaisseau, Star Wars Outlaws offre de splendides panoramas aux jeux de lumières poétiques. Le cycle jour/nuit, la météo changeante, on est dans un monde ouvert aux couleurs de l’Univers imaginé par Georges Lucas. Trois modes de rendu sont proposés sur PlayStation 5 (qualité, performance et qualité limitée à 40fps). J’ai toujours ma préférence pour le mode performance et ses 60fps.
Malheureusement, les animations faciales sont en deçà, des bugs de collision et du clipping jalonnent l’aventure. Rien de bien méchant en soit et n’entachant pas l’immersion.
Côté bande son, le jeu propose de jolis thèmes, une version française réussie et des bruitages nous renvoyant aux films. L’immersion est vraiment excellente.
Un mode Photo permet de prendre de somptueux clichés du jeu.
Le jeu propose de splendides panoramas