Note du test 9.5/10En conclusion :

Final Fantasy VII Remake est le parfait exemple d'un portage réussi. Difficile de ne pas mettre le maximum à cette épopée fantastique, ce renouveau magistral: tout est là pour faire chavirer le cœur du novice comme de l'aficionado de la première heure. La nostalgie remise au goût du jour nous transporte à nouveau dans cet univers. Les combats frôlent l'excellence, tout comme la mise en scène qui est tout bonnement exceptionnelle. Les graphismes sont à tomber et l'OST viscérale. Mais la production de Square Enix dispose de quelques défauts, certes minimes, mais ne permettant pas d’atteindre la note ultime. Alors oui on ne nous propose qu'une petite partie de l'oeuvre originale mais cela augure du très bon pour le ou les épisodes suivants. On attend au tournant la suite et on a hâte de la voir arriver!

Les plus

La réalisation aux petits oignons
Le côté cinématographique
L'OST sublime
La VF au top
Les personnages profonds
Le système de combat repensé
La mise en scène de certains affrontements
Les boss: un challenge toujours différent

Les moins

Le côté linéaire
Les quêtes moins intéressantes
Quelques longueurs

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    rédacteur
    Pilou


  • ps4

    Final Fantasy VII Remake
    Editeur et Developpeur : Square Enix
    Genre : Action | RPG
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 10 Avril 2020
    Trophées : Oui
    Support


    version éditeur

    Test Final Fantasy VII Remake

    Publié le Mercredi 22 Avril 2020 à 15:54 par Pilou
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    On arrête tout! Attendu depuis son annonce lors de la conférence de Sony à l’E3 2015, Final Fantasy VII Remake est disponible depuis le 10 avril en exclusivité sur PlayStation 4 et il est bien décidé à nous faire revivre ou découvrir l’univers de l’un des épisodes les plus populaires de la franchise. PSMag vous donne son avis sur la relecture de ce monument vidéoludique, oeuvre de Tetsuya Nomura et de Square Enix.

    La série Final Fantasy accompagne les différentes générations de joueurs et ce depuis la NES. J-RPG dans sa ligne directrice, la franchise s’est essayée à d'autres genres : MMO RPG, jeux mobiles, beat'em up et même tower defense. Chaque joueur a son FF fétiche: Final Fantasy 8 pour certains, le 9 opérant un retour aux sources pour d'autres ou encore les épisodes 5 et 6 sur Super Nintendo. Mais Final Fantasy 7 reste globalement le plus apprécié et connu par la majorité et cela pour diverses raisons. De plus, il est le premier Final Fantasy à débarquer dans nos contrées sur PlayStation 1, avec des personnages en 3D baignant dans des décors précalculés magnifiques pour l’époque mais aussi en proposant des personnages emblématiques et une musique de Nobuo Uematsu toujours aussi culte.

    Le Saviez-vous ?
    Final Fantasy VII Remake dépasse les 3,5 millions de ventes mondiales physiques et numériques en 3 jours. Son aîné de 1997 ainsi que ses multiples versions talonnent les 12,3 millions de copies vendues!

     

    Midgar 1, Avalanche 0


    Final Fantasy 7 Remake est prévu en format épisodique et bien évidemment pour les aficionados, la période consacrée dans la ville de Midgar ne représente même pas une dizaine d’heures. Rassurez-vous! La durée de vie de la nouvelle monture dépasse aisément les 35 heures et dispose de contenu post-game qui sera abordé en fin de test.

    Final Fantasy 7 Remake propose un univers très Cyberpunk où la Mako est l'essence de toute vie. Le jeu raconte l'histoire d’Avalanche, un groupuscule rebelle qui s'oppose à la Shinra, une multinationale qui exploite cette énergie vitale via d’énormes réacteurs, drainant sa vitalité pour leur profit et ne reculant devant rien.
    Comme vu dans la démo, l'aventure débute par l'arrivée en train de cette entité “terroriste” aux abords du premier réacteur Mako. Leur mission est simple: détruire cette sangsue qui pompe inlassablement l'énergie vitale de la planète. Barett, le leader d’Avalanche, est accompagné de Jessie, Biggs, Wedge et d’un certain Cloud Strife pour mener à bien la mission.

    Cloud est un ancien membre du SOLDAT et s’est reconverti en mercenaire.
    Pas de révélation et de fuite de notre part sur le scénario que les anciens connaissent et dont la trame principale ne dévie pas de celle d’il y a 23 ans. On a le droit à quelques ajouts comme un certain motard et l’apparition d’entités étranges mais l’essence de l’original est conservé.
     

    Le Saviez-vous ?
    Sephiroth est rencontré rapidement dans ce Remake, un choix des développeurs pour présenter la véritable menace des épisodes suivants. Yoshinori Kitase, le producteur, nous explique que le méchant, apparu plus tardivement dans la trame principale de la première version, n’a plus la même portée dans le remake. En effet, tout le monde connaît le méchant Sephiroth dorénavant!


    Pour continuer sur les personnages, le travail de Square Enix est magnifiquement orchestré. Découvrir (ou redécouvrir) les héros charismatiques que sont Barett, Cloud, Aerith, Tifa est extraordinaire, et les auteurs nous proposent une grande profondeur dans leur histoire et les sentiments véhiculés.
    Même les personnages secondaires de l’équipe d’Avalanche ont le droit à un coup de polish. Les lieux, leur passé, leurs craintes, leur peine... il y a énormément à découvrir dans cet opus même si certains chapitres proposent quelques longueurs et des traits d'humour gras... tout comme certaines situations qui ne seront pas du goût de tous.

    L’univers de Midgar et plus largement du monde de Final Fantasy 7 s’offre aux joueurs. Barett, le grognon au grand coeur, Cloud qui s’ouvre peu à peu ou encore Tifa qui vit dans des interrogations, cette construction est magnifique, particulièrement approfondie et ouverte pour la suite dans cet opus. L’occasion pour l’ancien joueur d’ajouter des bribes qui manquaient en 1997.

     

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    Sephiroth, le grand méchant du jeu

    Midgar dans le Cloud mais sans Strife


    Tout comme le début de l’aventure originelle, Final Fantasy 7 Remake fâchera sûrement certains joueurs en raison de la linéarité du soft. On ne le cache pas: l’immensité de la ville de Midgar pousse notre âme de vagabond à vouloir explorer ce lieu, surtout en 2020 où l’accent de ce genre est voué au monde ouvert.
    Alors oui le jeu est ultra dirigiste et ne nous emmène que dans certains lieux de la ville. Succession de couloirs, de bidonvilles, d’égouts... les seuls égarements autorisés sont pour quitter quelques secondes la boussole de l’objectif principal afin de trouver un coffre ou une matéria facultative.
    Même si le trop dirigiste peut rebuter, la vision de la disparité entre les riches vivant en haut de Midgard et les pauvres délaissés dans les bas fonds de cette ville circulaire à deux niveaux est très bien retranscrite. On le répète: Midgar est une infime partie de l’univers de Final Fantasy 7 mais elle est constitue une brique obligatoire pour l’appréhender.


    Mises en avant par l’éditeur, les quêtes secondaires, facultatives, sont également accessibles lors de chapitres bien précis. Pas toujours intéressantes, ces quêtes au nombre de vingt six proposent tout de même de faire connaissance avec certains personnages, d'approfondir les us et coutumes de l’univers et de booster son équipement. Un choix optionnel mais recommandé car d'emblée le jeu propose trois modes de difficulté et le normal est déjà bien balancé: mieux vaut se préparer un minimum.
    Des mini jeux sont également de la partie: jeu de danse, de fléchettes, les médailles mog à trouver et certains éléments de gameplay proposés varient l’exploration et l’aventure en général.
    Les marchands sont également présents et les bancs situés à côté des distributeurs automatiques permettent de se reposer pour recouvrer PV et PM et acheter quelques objets pour les combats à venir. On peut également vous inviter à collectionner les différentes musiques de Jukebox.

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    Midgar, le lieu où se déroule Final Fantasy VII Remake

    Avalanche de coups


    Le combat est l’une des pièces maîtresses d’un J-RPG et Final Fantasy au fil des années a été force de proposition. Les combats au tour par tour du premier FF7 ont été remplacés par un nouveau système en temps réel qui s’avère être l’un des plus aboutis à ce jour.

    Chaque battle se déroule en mettant en scène de un à trois personnages et s’intègre en cours d’exploration. Des ennemis jalonnent les chapitres et bien évidemment les boss sont de sortie!
    Chaque personnage dispose d’une palette d’attaques normales assénées avec la touche carré. Un système de lock est présent et plutôt bien géré. La touche Triangle active le mode compétence spéciale du héros. A titre d’exemple, Cloud martèle de coups d’épée les ennemis avec carré et passe en mode “Bravoure du Soldat” avec triangle. Cet état génère plus de dégâts au corps à corps mais en contrepartie, les attaques à distance lui font plus de mal.

    Un système d’esquive géré avec rond et de garde avec R1 dynamise encore plus les choses.
    Chaque personnage a son affinité et Barett est clairement le Tank de l’équipe.
    Brillamment gérés, les alliés combattent à vos côtés et il est possible de switcher avec les flèches multi directionnelles droite et gauche d’un personnage à l’autre. La stratégie est au coeur des affrontements. Lancer Cloud au corps à corps tout en obtenant une barrière physique de la part de Tifa et un sort Soins d’Aerith est une stratégie parmi tant d’autres.
    La jauge ATB est découpée en deux barres (et plus si affinité), elle se remplit au fil du temps et lorsque le joueur utilise son attaque principale. Une compétence, un sort, un objet consomme une ou deux barres d’ATB, il faut donc bien gérer cet aspect.
    Toutes les actions possibles des deux autres personnages non contrôlés peuvent être lancées via les touches L2 et R2. Lors de l’accès aux commandes de chacun, le temps se ralentit pour permettre de choisir au mieux l'attaque ou l’action adéquate.
    Quatre raccourcis de compétences, sorts ou objets sont paramétrables et accessibles via la touche L1 dans les réglages de combats du menu et à affecter aux boutons X, Rond, Carré et Triangle de la manette.

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    L'Etat de Choc en action

    Transcende moi


    Chaque ennemi dispose de forces, de faiblesses, d'affinités qu’il faut exploiter au mieux. La matéria Analyse est vitale. Chaque ennemi dispose d’une barre de PV mais aussi une dédiée à sa fragilité. Il est impératif de jouer avec cette dernière pour remporter le combat.
    La jauge de fragilité se remplit peu à peu en fonction des attaques et de l’utilisation des altérations efficaces. Lorsqu’elle est remplie, l’adversaire entre en état de choc et subit au minimum 160% de dégâts par rapport aux blessures normales. C’est à ce moment là qu’il faut déchainer coups, sorts et compétences puissantes!

    En plus des attaques de bases, chacun dispose d’une technique de Transcendance qui peut être lancée sans avoir besoin d’un segment de la jauge ATB. Cette technique ultime se déclenche lorsque sa jauge attitrée se remplit suite à de nombreux dégâts ou à la réalisation d’état de Choc et propose un enchaînement imparable différent pour chaque acolyte de la bande.

    Nos héros peuvent monter jusqu’au niveau 50 dans ce premier épisode du remake. Chaque montée octroie des PA, des Points d’Aptitude servant à ajouter des caractéristiques à l’arme sélectionnée dans le menu “Améliorations des armes”. Chaque arme dispose de son panel de bonus et notre bon Chadley, un nouveau pnj, peut réinitialiser les points si le joueur fait une boulette. Il a également d'autres talents comme les rapports de combat permettant d'obtenir de nouvelles materias.
    Une répartition automatique des points peut également être activée selon des profils.
    Chaque arme est différente et propose une compétence propre qui, une fois maîtrisée à 100%, est utilisable même si le personnage ne fait plus usage du matériel en question.

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    Les combats sont exceptionnels

     

    On “Espers” de la Matéria!


    Comme dans l’original, chaque personnage dispose d’un équipement propre pour les armes mais partagé pour les protections et accessoires. Chaque élément gonfle les statistiques des protagonistes : PV, PM (pour les sorts), force, constitution, esprit, chance, rapidité et affinités offensives et défensives.

    Héritées de la première version, les matérias font leur retour et s’encastrent dans les armes et les protections. Sorts offensifs, défensifs, soins, barrière, compétences, améliorations de la constitution... les matérias sont diverses et variées.
    Pour parler à nouveau des affrontements: les développeurs ont eu la bonne idée de revenir juste avant le combat en cas de mort, occasion judicieuse de choisir au mieux son équipement et les matérias les plus appropriées.
    Tout comme nos héros qui gagnent de l’expérience après chaque baston, les matérias utilisées obtiennent de précieux points de compétences, les PC. Ces derniers correspondent au rang de la matéria. Chaque rang offre un effet supplémentaire. Pour le soin par exemple, on passe de “Soin” à “Extra soin” puis “Récupération” et enfin “Mega soin”. La sélection des différents paliers se fait dans le menu de commandes.

    Final Fantasy 7 n’est rien sans les matérias rouges, ces invocations spectaculaires qu’on nomme “Espers” dans ce remake.
    Chaque arme dispose d’un logement à matéria spécial pour intégrer une invocation.
    Lors de certains combats coriaces (les boss en résumé), une jauge d’invocation se remplit peu à peu. Lorsqu’elle est pleine, il faut choisir l’entité à faire apparaître. Cette dernière combat aux côtés du joueur pendant un certain laps de temps. Elle assène d’elle-même des coups mais chaque membre du groupe peut utiliser sa jauge ATB pour lui faire exécuter des attaques spéciales. C’est grisant, magnifique et efficace, surtout lorsque notre invocation quitte le combat avec un dernier coup ultime.

    Pour terminer la partie combat, on parlera des boss qui jalonnent des moments clés du jeu. D’une grande réussite, ces ennemis disposent de patterns et de stratégies propres.
    Ils peuvent jouer avec le décor, modifier certains éléments, détruire des passages. Chaque affrontement est différent et grisant. Les faire entrer en Choc est primordial et certains boss demandent un certain temps et le bon choix d'équipement pour être vaincus.

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    Ifrit, le démon et adepte du feu

    T’as le look Chocobo, chocobo t’as le look


    L’une des autres forces du jeu est la réalisation de haut vol, frôlant la perfection.
    Alors oui, il y a quelques textures en basse résolution, des personnages qui “popent” dans les villes à notre venue, des affichages tardifs de texture(s) et certains passages sont clairement là pour permettre de charger la suite du chapitre. Personnellement, sans la conférence sur la PS5 de sieur Cerny, je n’aurais pas relevé certains de ces éléments auparavant. Car oui le remake sur PS5 risque d’être le summum de la vision de Square Enix! En attendant, la version PlayStation 4 offre un des jeux les plus beaux de la génération.

    La Direction Artistique est toujours aussi éblouissante. Les personnages sont criants de vérité. Intonation, oeil qui brille, mimiques, grain de peau, veines qui ressortent, la modélisation des protagonistes est splendide. Le bestiaire l’est également et que l’on soit en version originale ou française, le jeu des acteurs est réussi. On retrouve des voix bien connues de l’univers cinématographique, tout comme certains plans qui en héritent.

    Le Saviez-vous ?
    L'acteur Keiji Fujiwara, bien connu du monde du jeu vidéo pour ses interprétations dans Bioshock Infinite (Booker DeWitt), la série Kingdom Hearts (Axel), Final Fantasy XV (le chancelier Ardyn Izunia) et Reno, dans Final Fantasy VII Remake est décédé très récemment.


    Déjà culte, l’OST prend aux tripes et propose de superbes passages avec les airs éternels qui ont fait la renommée de l’opus de 1997. Toujours là pour nous accompagner, les compositions de Nobuo Uematsu, Masashi Hamauzu et Mitsuto Suzuki jouent sur nos émotions et se prêtent parfaitement aux différents passages du jeu tout en s’adaptant à l'action. Tristesse, camaraderie, flirt, humour et j’en passe, tous ces éléments transitent avec cette bande son enivrante.

     

    Le Saviez-vous ?
    L’OST arrive en édition physique à la fin du mois de mai (le 27 plus exactement) sur 7 CD.
    Si vous vous posez des questions sur le casting français, Cloud est doublé par Tanguy Goasdoué (Rick Grimes), Barett par Frédéric Souterelle (la voix de Dany Glover), Sephiroth par Bruno Choël et Tifa par Jessica Barrier.


    Square Enix joue habilement avec les données techniques de la PlayStation 4 et offre le plus beau jeu de la console en proposant une optimisation magistrale. Aucun ralentissement malgré les multiples effets lors des combats. Certains lieux comme Wall Market, la maison d’Aerith, sont à découvrir!

     

     

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    Cinématique ou séquence in-game ?

    Un Barett en plus ?


    A l’issue des 18 chapitres de l’aventure dans Midgard, le New game + permet de retraverser chacun d’entre eux en mode difficile, histoire de combler certains oublis du premier RUN. Les objets (potion, ether…) disparaissent de ce mode et le regain des PM est à oublier.

    Les ennemis sont évidemment plus forts et les boss disposent de nouvelles caractéristiques d’attaque. C’est maigre mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un faible pourcentage du jeu original qui est exploité.

    Note du testeur : On peut parler longuement de ce remake: il y a bien évidemment le fan qui s’exprime au travers de ce test mais j’ai essayé d’être le plus droit possible. En résumé, si vous voulez approfondir l’univers imaginé il y a plus de 23 ans tout en profitant d’une réalisation d’orfèvre, d’un système de combat optimal, d’une narration intéressante et d’un univers riche, il ne faut pas passer à côté. En tant que fan de la première heure, je peux vous dire que le retour dans cet univers qui a bercé mon adolescence est toujours autant chargé d’émotion et d’amour. Une réussite indéniable et une référence pour les 20 prochaines années!

     

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    Wall Market by night!

     

     




    Test Final Fantasy VII Remake - 12 minutes de lecture