Lara Croft... Pas besoin d'en dire plus pour de suite s'imaginer la belle aventurière endurcie, addict des explorations toutes plus tumultueuses les unes que les autres. Une femme solide comme un roc, parfois même froide, dure. Même si ce n'est pas la première tentative de reboot de la saga, on avait jamais eu réellement l'occasion de connaître le parcours « initiatique » de la demoiselle. Pour ce nouvel épisode de la licence, Crystal Dynamics a tout remis à zéro. Lara est jeune, très jeune et surtout pas préparée à vivre ce qui l'attend.
Les débuts sont difficiles pour la jeune aventurièreL'Endurance et son équipage sont au large du Japon à la poursuite d'une civilisation ancienne, les Yamatai. Chapeautée par le Dr. Whiteman, en manque de succès, Lara est à bord, jeune, inexpérimentée, la tête pleine de rêves de découvertes, d'aventures... Le navire est pris dans une tempête dévastatrice et le bateau ne tarde pas à sombrer. L'équipage échoue sur une île... Mais ils ne sont pas seuls... L'apprentissage de la survie peut commencer.
Lara se réveille, kidnappée, ligotée, pendue par les pieds, entourée de cadavres plus tout frais tout frais... Se libérer... Une chute, une première blessure et une fuite dans une grotte qui s'effondre, poursuivie par les habitants de l'île. Le tout servi à l'aide de QTE efficaces, Lara « mange méchamment » dès le début de son aventure qui va la pousser jusque dans ses derniers retranchements. Les Solarii, les habitants de l'île, sous le joug d'une croyance ancestrale et d'un « gourou » dément, vont lui en faire des misères et ses camarades ne seront pas épargnés.
Ca fait mal si j'appuie là...?Lara est seule, séparée de ses amis, blessée, frigorifiée. La voir ainsi, aussi fragile, bouleverse l'image que l'on a habituellement de l'exploratrice aguerrie, voire blasée des précédents épisodes. La modélisation du personnage transcrit parfaitement bien les émotions de la jeune fille. On voit la peur et le doute l'assaillir. Son parcours va la pousser très vite à se faire du feu, à trouver un arc et à commencer à tuer des animaux pour se nourrir, puis finalement, des ennemis pour survivre.
L'aspect survie du jeu passe énormément par la gestion des équipements et des compétences. Les feux de camps seront là pour ça. Lorsque Lara fera une halte à un feu, elle pourra soit utiliser l'expérience cumulée dans des catégories comme les compétences de Survivant (S'orienter, fouiller les cadavres, agilité) , de Chasseur (maniement des armes) ou de Castagneur (Endurance, techniques de combats), ou bien utiliser les matériaux trouvés pour améliorer son équipement. Certains feux de camps proposeront aussi des voyages rapides pour parcourir les différentes zones de l'île plus facilement.
Un brin "allumés" les habitants de cette île inhospitalièreLe reste de l'évolution de Lara va se faire tout au long de l'histoire. D'abord à peine capable de courir et sauter, elle va vite apprendre à utiliser piolet, arc et armes. La jeune fille sera avant la fin de l'aventure, transformée, transcendée par la suite des événements.
Admettons le, Tomb Raider est superbe. Le joueur qui tracera sans s'arrêter ne le remarquera peut-être pas. Si on prend son temps pour tout explorer et s'en mettre plein les mirettes, on ne peut que s'incliner devant la beauté des décors de montagne, ou encore en bord de mer. Mention spéciale à la scène dans la grotte/charnier digne de The Descent (frisson garantie). Les dimensions de chaque zone de l'île sont énormes, que ce soit en hauteur ou en largeur, regorgeant de coins et recoins dans lesquels sont cachés trésors et autres documents ou balises gps.. Les effets de lumière; les explosions, les textures des personnages, tout est travaillé, on sent que Crystal Dynamics s'est vraiment donné à fond.
Côté gameplay, c'est nerveux et efficace. Le système de tir, pour les détracteurs est effectivement très proche de celui de Uncharted, mais en même temps celui-ci reste une référence. Les combats en sont d'autant plus plaisants et dynamiques même si l'IA est un peu flemmarde parfois. Lors des phases de plateformes et explorations, le gameplay évoluera en fonction de l'équipement que se dégotera la belle Lara. Les puristes de la série iront de leur critique quand à la simplification des énigmes/puzzles du jeu. Plus simples que dans les précédents épisodes, ils ne gâchent pas pour autant le plaisir.
Même désavantagée, il faudra ruser pour survivreNouveauté qui peut faire grincer des dents, le multijoueur a fait son apparition dans Tomb Raider. A percevoir plus comme un bonus qui prolonge un peu le plaisir de jeu que comme un mode complet à part, il bénéficie de 4 modes de jeu et 5 maps.
Au niveau des modes de jeu, le traditionnel Team Deathmatch, et le chacun pour soi sont présents. Le mode Rescue, une capture de drapeau un peu particulière (il faudra récupérer des valises de soins), et le Cry For Help (une personne de l'équipe à secourir) se démarquent. Les maps sont bien conçues même si elles ne sont pas énormes. Les éléments peuvent se déchaîner et des pièges sont activables un peu partout. A noter que le mode multi a lui été développé par Eidos Montréal. On jouera donc à ce multijoueur pour prolonger l'aventure.
Bande-annonce REBORN pour voir la belle Lara en action
Tomb Raider signe le retour en grande forme de Lara Croft sur nos consoles. Les créateurs du jeu ont su prendre ce qu\'il y avait de bon dans beaucoup de titres récents (oui, il y a une touche d\'Uncharted), mais le soft prend au fur et à mesure son envol, évolue avec son héroïne, pour finalement finir dans la pure tradition des anciens jeux de la licence, mais surtout se bâtit sa propre identité. Lara n\'est pas un Drake au féminin. On regrettera juste peut-être des personnages secondaires trop en retrait, et oui, une aventure un peu courte. Mission accomplie donc pour ce jeu qui nous donne vraiment envie de passer à nouveau du temps avec notre belle aventurière.
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