Divers : Stratégie de rentabilité de la PS4 : le pari risqué de Sony

Le constructeur japonais rogne volontairement sur sa marge...

Posté le Jeudi 21 Novembre 2013 à 14:46 par Kiapadnom
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Un récent rapport du cabinet d'étude IHS décompose le coût de production d'une PS4 et la marge brute que réalise Sony sur chacune de ses ventes. Un bénéfice très limité si l'on se réfère à l'analyse puisque la console coûterait 381$ à produire pour un prix de vente fixé à 399$. On apprend ainsi que le CPU (100$) associé à la mémoire électronique DRAM (88$) représentent quasiment la moitié du coût, le reste se répartissant pour les principaux composants entre le disque dur (37$), le bloc de lecture optique (28$) ou l'alimentation (20$). Rajoutez à cela le prix de la DualShock 4 (18$), le packaging et divers autres frais, vous avez vous-même fait le calcul : une chétive plus-value de 18$. Et encore, il est expliqué qu'en prenant en compte la marge de chacun des détaillants et distributeurs, la PS4 se vendrait même à perte pour l'instant.

Mais là est toute la subtilité de la stratégie commerciale de Sony : rogner sur ses marges pour gagner des parts de marchés. Un pari osé mais qui se veut volontairement agressif vis à vis de Microsoft et sa Xbox One vendu 20% plus cher (499$). Une différence assez énorme qui avait d'ailleurs fait beaucoup parler lors de la présentation des deux machines à l'E3. Mais pour s'en sortir, Sony compte sur un facteur capital : atteindre le plus rapidement possible le seuil de rentabilité. A titre de comparaison, IHS rappelle qu'à l'époque de la sortie de la PS3, celle-ci était vendue 599$ alors qu'elle en coûtait 805$ à produire. A moyen terme donc, et en comptant sur la diminution des coûts de production dans le temps, Sony pourra réajuster sa marge et gagner de l'argent.

Et l'argument d'un prix voulu résolument attractif permet également à Sony de rafler le plus de part de marchés possible, comme l'illustre son excellent démarrage en Amérique du Nord avec plus d'un million d'unités écoulées en 24 heures. Une stratégie risquée mais qui pourrait s'avérer payante si l'on en croit l'analyse d'un autre cabinet de conseil, Futuresource Consulting, qui tabule sur un volume de 36 millions de PS4 vendues contre seulement 30 millions de Xbox One d'ici 5 ans.

Mais le prix n'est pas le seul argument. D'ailleurs, Andrew Rassweiler, l'analyste de chez IHS le souligne bien dans le rapport : "En ce qui concerne les profits, les jeux feront une fois encore toute la différence". Et concernant le catalogue de jeux justement, la Xbox One a de sérieux arguments à faire valoir. Un constat que nous avions déjà pointé du doigt à l'issue du dernier E3.

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