Note du test 8.5/10En conclusion :

Somerville est une nouvelle pépite de l'indé. Premier d'une longue série que nous espérons pour ce jeune studio. La Direction Artistique, le pitch, la musique très éparse mais jouée aux moments opportuns, la bande son général font de Somerville un jeu à découvrir. Alors oui la fin alambiquée peut perdre le joueur mais elle nous fait réfléchir et laisse part à l’interprétation. Bravo, un superbe moment passé !

Les plus

La patte graphique
Gameplay prenant et simple
Mixte entre énigmes et fuites
le message passé
La mise en scène
L’ambiance

Les moins

La fin alambiquée
Des petits soucis de visibilité par moment

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    rédacteur
    Pilou


  • ps5

    Somerville
    Editeur et Developpeur : Jumpship Limited
    Genre : Aventure
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 31 Août 2023
    Trophées : Oui
    Support

    Disponible aussi sur : ps4

    Test Somerville

    Publié le Vendredi 25 Août 2023 à 16:10 par Pilou
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    Somerville est la première réalisation sur la sphère du jeu indépendant du studio Jumpship Limited. Disponible depuis la fin 2022 sur PC et Xbox, le portage arrive enfin sur PlayStation 4 et 5. Le 31 août prochain, il vous sera possible de vous essayer à cette création. On vous donne notre avis sur PSMag.

     

    La Guerre des Mondes


    Pour situer Somerville, il prend ses racines du côté d’Another World sur certains points comme sa patte graphique mais il se rapproche surtout des jeux indé incontournables que sont Limbo et Inside.
    Le studio anglais de Jumship se compose de Chris Olsen et de Dino Patti, l’ex-cofondateur de Playdead. Playdead n’est autre que le studio qui a créé les deux cités juste avant. Si vous les connaissez, vous retrouverez sans aucun doute quelques similitudes avec Somerville.
    Le jeu débute par une scène de nuit, comme dans un générique de film, la caméra suit en contre-plongée une voiture roulant en pleine campagne. Après le générique, le tout orchestré par une magnifique musique, la voiture s’arrête dans une maison en pleine campagne. On fait la connaissance avec une famille composée d’un couple, de leur fils en bas âge et de leur fidèle chien rentrant tranquillement chez elle. Tous endormis devant la télévision, des lueurs étranges venant de l’extérieur éclairent le salon. Après quelques pérégrinations, notre famille est le témoin d’une invasion extraterrestres de grande envergure. Le ciel est plein d’astronefs et de drôles de structures tombent au sol.
    De fil en aiguille, notre famille se réfugie dans la cave, un vaisseau traverse de part en part la maison et notre bon père de famille décide de porter assistance au pilote. Un blackout pour notre héros se produit, il se réveille, sa femme et son fils ont disparu. Il décide alors de partir à leur recherche… Première étape, quitter la maison envahie de structures étranges.
    Le scénario fait référence à des productions cinématographiques comme la Guerre des Mondes et la sauce prend plutôt bien.

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    Un monde qui a changé, sombre et désert

    A la recherche de sa famille


    Notre père de famille part donc en quête de sa famille. Cette avancée toujours en avant marque le fer de lance du gameplay. Comme les productions précédentes de Dino Patti, Somerville propose un gameplay simple. Le joueur traverse des zones variées où des énigmes relativement faciles permettent de les traverser. Pour d’autres passages, le joueur doit fuir purement et simplement la zone en pleine course poursuite contre les entités sillonnant la campagne.

    La touche X gère toutes les interactions avec l’environnement. Pousser une benne à ordures, tirer sur un levier, on actionne cette touche et on donne la direction avec le stick multidirectionnel. Diablement simple !
    La gâchette R2, dans un premier temps, permet d’utiliser le pouvoir qu’a obtenu le père en touchant le pilote extraterrestre déchu. Plus tard, il en acquiert un second et c’est cette fois-ci la touche L2 qui permet de l’activer.
    Sans trop gâcher ces phases, ces pouvoirs sont liés aux sources de lumière et aux structures aliens Il faut faire preuve d’observation pour résoudre les puzzles environnementaux à franchir et les scènes de fuites à réussir. Comme dans beaucoup de jeux, les éléments du décor avec lesquels on peut interagir sont peints en orange.
    Le Game Over se produit par quelques pièges des biomes traversés ou si notre personnage est rattrapé ou tué par les créatures aliens.
    Dans tous les cas, on s’émerveille à chaque biome à franchir. Le travail du studio, la mise en scène forcent le respect.

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    La lumière violette aspire et génère une tempète sur son passage

    Somerville ne laisse pas indifférent


    Le jeu propose une Direction Artistique magnifique. La patte graphique propose de superbes panoramas dans tous les biomes, nous faisant découvrir les environs de Somerville. Le jeu se veut sombre c’est indéniable mais il permet également de mettre en avant la narration. Les jeux de lumière, les détails de chaque niveau insistent sur ce sentiment de recherche, de peur, de solitude. On s’émerveille à observer au loin, une structure extraterrestre éclairant de sa lumière violette une zone à la recherche d’humains. Ce monde post-apocalyptique est brillamment retranscrit.
    Il arrive parfois que la visibilité ne soit pas au rendez-vous pour certaines actions du fait de la profondeur du champ mais cela reste assez rare.
    Le jeu propose deux modes classiques de rendu visuel : qualité et performance. Pour ce jeu, jouer en qualité permet de profiter du meilleur rendu possible en 4K sans ralentissements notoires.
    Il n’y a aucune voix dans Somerville, toutes les informations, les échanges se déroulent par la gestuel, les cris, la respiration. La musique écrite par Dominique Charpentier et Matteo Cerquone, reste très discrète et rare mais elle nous prend aux tripes lors des passages clés du jeu.
    Cette mise en scène nous transporte, nous fait passer les sentiments de peur, de survie, d’urgence et d’amour du jeu. Le mot FAMILLE se veut très important.
    Côté durée de vie, Somerville se termine en cinq heures pour quatorze chapitres. Il est possible de les refaire via une sélection dans le menu. Quatre fins sont disponibles et c’est peut-être l’élément qui peut rebuter certains joueurs, la fin se veut très alambiquée et selon celle choisie, on reste sur notre faim. Elles prêtent beaucoup à l’interrogation, à sa propre interprétation.

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    Un exemple de panorama post apocalyptique




    Test Somerville - 4 minutes de lecture