Dragon Age : The Veilguard peut déplaire aux fans de la première heure mais le coup de polish moderne dans le gameplay était à mon sens nécessaire. Le tout est sublimé par une DA et une réalisation aux petits oignons. Les lieux, le character design, les dialogues et les musiques nous immiscent un peu plus dans cet univers riche où l’écriture est magnifique. Le savoir faire de Bioware est toujours là.
Les plus
Les moins
La fin d’année nous propose un calendrier bien fourni en termes de sorties. Depuis le 31 octobre, Dragon Age : The Veilguard, ancien nom de code Dreadwolf avant d’avoir été renommé en juin dernier, est disponible sur PlayStation 5. Rejoint-il la liste des hits de 2024 ? PSMag vous donne sa réponse !
Bienvenue à Thédas
Les fans auront dû attendre une bonne décennie, une attente très longue pour voir enfin éclore le quatrième opus de l’une des sagas phares de Bioware. Alors, oui le développement n’a pas été de tout repos mais Dragon Age: The Veilguard était très attendu au tournant, surtout lorsque le troisième épisode, Inquisition, a reçu le titre de meilleur jeu de rôle aux Games Award de 2014.
Premier constat, Dragon Age: The Veilguard opère un virage dans son gameplay mais nous y reviendrons un peu plus loin.
Le jeu est la suite de Dragon Age Inquisition et il se déroule 10 années plus tard (au même titre de la longue attente que les fans ont eu).
Le joueur est uniquement aux commandes de Rook, un personnage entièrement personnalisable et garde du voile. Rook a pour mission (au début du jeu), de stopper Solas, une divinité elfe, apparu dans Inquisition. Ce dernier souhaite déchirer le rideau séparant le monde physique à celui des Dieux. De fil en aiguille, tout ne se passe pas comme prévu et deux dieux anciens arrivent à s’échapper. Le prologue du jeu met dans l’ambiance.
Pas de panique pour ceux se demandant s’il faut avoir fait les trois premiers Dragon Age, la réponse est non, même si les quatre titres se suivent chronologiquement, il n’est pas nécessaire de les avoir terminés. On perd bien évidemment du lore de la franchise et certaines références y sont faites mais le studio drive bien le joueur.
L'une des divinités échappées
Une création de personnage façonnant son aventure
Avant le prologue, la première tâche qui incombe au joueur est de créer son Rook.
Le créateur de personnage est le plus complet jamais vu dans un jeu. Il est possible de façonner son avatar en jouant sur tous les aspects physiques. Quatre races sont disponibles : qunari, naine, elfe et humaine.
Le joueur doit choisir parmi les trois classes plutôt habituelles que sont guerrière, mage et voleuse.
Il faut ensuite choisir sa faction parmi un nombre de six, influençant certaines de nos capacités mais également les choix dans l’aventure.
Cette customisation très complète permet une certaine rejouabilité. Un autre bon point, surtout que des ajouts sont possibles dans un futur plus ou moins proche.
Pour un premier run, il faut compter une cinquantaine d’heures pour boucler l’aventure principale et un bon contenu annexe. Il faudra en ajouter une trentaine supplémentaire pour viser le platine.
Voici la pause et le choix des pouvoirs à lancer par le héros et ses compagnons
Un action RPG plus qu'un RPG
Tout au long de l’aventure, le joueur se sent impliqué par le biais des dialogues, des choix cornéliens mais également dans les quêtes proposées. Chaque biome de Dragon Age: The Veilguard offre une exploration, une ambiance et des quêtes spécifiques en plus de la trame principale. L’exploration est très souvent récompensée, des énigmes plus ou moins complexes jalonnent l’aventure et même si certaines missions secondaires s’orientent vers le Fedex, elles apportent des avantages non négligeables pour la suite de l’aventure.
Le contenu annexe sert bien évidemment au lore du jeu, une réelle plus-value, on oublie ce sentiment comme dans certains jeux où le contenu additionnel est là pour gonfler la durée de vie.
Sept compagnons sont disponibles mais Rook ne peut être accompagné que par deux acolytes. Chaque personnage a son histoire brillamment écrite par Bioware.
On les découvre, on s’y attache par le biais de quêtes de héros dédiées. Des romances sont bien évidemment possibles.
Le système de combat a été revu, rajeuni par rapport à Inquisition. Le jeu opère donc un virage en tendant plus vers l’action RPG. C’est assez grisant et ce passage au temps réel avec esquive, contre donne un aspect plus hack ‘n slash que j’apprécie énormément.
Il est possible d’affecter 3 sorts aux compagnons et à Rook dans le menu rapide, réaliser des patterns, changer son style. Le mage peut par exemple passer de son bâton et de ses attaques à distance, au combat plus corps à corps avec ses dagues magiques.
Le jeu peut toujours être mis en pause pour planifier les prochaines attaques. Alors oui, on perd un peu du côté tactique qu’on avait dans les premiers opus et une certaine répétitivité peut s’installer.
La partie RPG n’est pas en reste. Notre héros améliore ses compétences uniques de classes grâce à un sphérier à l’image de Final Fantasy. Cette évolution permet de spécialiser notre avatar. Chaque classe dispose de ses propres branches donnant accès à trois spécialisations.
Au même titre, nos compagnons peuvent être équipés et personnalisés via des arbres de compétences. Ils sont bien évidemment moins étoffés et les points de compétences se débloquent au fur et à mesure du niveau de relation.
Le sphérier et les spécialisations de Rook
Un jeu à la réalisation soignée
Dragon Age: The Veilguard utilise le moteur maison d’Electronic Arts, le Frosbite propose un rendu encore excellent. Les panoramas sont magnifiques, les différents royaumes de Thédas, le monde des Dragon Age, offrent des biomes nous renvoyant vers la pâte d’un certain Tolkien. Le Character Design est également de la même veine et la gestion des cheveux est criante de réalisme. Le fait de modeler en début de partie son Rook apparaissant et prenant la parole immerge un peu plus le joueur dans cet univers magnifique.
Classique, le jeu dispose des deux modes classiques sur PS5. Sur la PS5 Pro fraîchement sortie, le jeu intègre le PSSR, du Ray Tracing à 60fps.
La version française est également de grande qualité. On retrouve des voix plus ou moins connues du cinéma et du jeu vidéo français.
Les multiples thèmes du jeu ont été écrits par Hans Zimmer et Lorne Bafle, deux grandes références, un réel engouement pour cet OST.
On pourra juste reprocher quelques soucis de caméra.
La direction artistique est spendide