Note du test 7/10En conclusion :

Si VGM propose une expérience rétro complète, il risque malheureusement de ne parler qu'à la frange du public qui a connu les années 90. Si la maniabilité est plus agréable qu'à l'époque, la difficulté et les codes, eux, n'ont pas bougé, et risquent de perdre une partie des joueurs. Si vous aimez le rétro et les défouloirs, il peut en tout cas susciter votre intérêt.

Les plus

Un platformer old school
Une maniabilité au top
De l'action bien défouloir

Les moins

Peut-être trop rétro
Difficulté au diapason de l'idée

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    rédacteur
    Lonewolf


  • ps5

    Vengeful Guardian: Moonrider
    Editeur : The Arcade Crew
    Développeur : DotEmu
    Genre : Action | Plates-formes
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 12 Janvier 2023
    Trophées : Oui
    Support

    Disponible aussi sur : ps4

    Test Vengeful Guardian: Moonrider

    Publié le Lundi 30 Janvier 2023 à 09:35 par Lonewolf
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    Vous aimez le rétro ? Le Die and Retry ? Les jeux bien old school avec des vies limitées et rien pour vous faciliter la vie ? Dotemu vous a entendus et a préparé Vengeful Guardian : Moonrider rien que pour vous. Sortez la DeLorean, on retourne dans les années 90 !

     

    Des cyborgs samouraïs au service de l'ordre


    Vengeful Guardian : Moonrider (et on va l'appeler VGM dès maintent histoire d'être tranquille) débute ans une société dystopique manifestement gérée par un dictateur ou un appareil fasciste, et où des samouraïs cybernétiques suréquipés servent à maintenir l'ordre. Et c'est là que vous débarquez puisque vous êtes l'un de ces samouraïs, qui décide subitement de se trouver une morale et se retourne contre l'ordre établi.

    Voilà pour le scénario de base, si vous cherchez plus poussé, rappelez-vous qu'on est dans un jeu d'action et plateforme, pas un RPG, et que le genre n'a jamais brillé, dans les années 90, par son écriture, l'histoire étant plus souvent un prétexte qu'autre chose.
    Ici, c'est pareil, et à peine le premier niveau passé (sans tuto, parce que on fait dans le old school de A à Z), il ne vous reste plus qu') choisir dans quel ordre vous allez défoncer vos anciens collègues, façon MegaMan.

    Mais on verra ça après, passons d'abord rapidement sur la technique : si vous avez connu la Super NES, vous ne ferez pas la différence et pourrez même croire qu'il s'agit d'un portage d'un jeu de l'époque tant c'est réussi.
    Il en est de même pour la musique, qui ressort les sonorités 16 bits de l'époque Super NES. L'équipe a poussé le détail jusqu'à intégrer, pour les jusqu'auxboutistes, la possibilité de jouer avec un filtre RCT pour dire adieu à la HD et retrouver les sensations de la bonne vieille télé cathodique qui prenait la moitié du meuble à elle seule.

    Bref, nous avons là un excellent travail pour les nostalgiques et les anciens.

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    Il a pas l'air commode...

    MegaMan à la sauce samouraï


    Côté gameplay, le studio a décidé de mélanger les genres et influences.

    On choisit donc, une fois le premier niveau passé, l'ordre dans lequel on va affronter les différents boss, à la façon d'un MegaMan classique. Chaque niveau propose alors une expérience différente pour arriver au boss : action et plateforme, tir à moto... Si un passage vous pose problème, tentez-en un autre jusqu'à arriver au bout.

    Et des problèmes, vous allez en avoir...
    VGM ramène en effet non seulement le style des années 90 et des jeux 16 bits, mais il en ramène aussi la difficulté. Si c'était en bonne partie dû aux limitations techniques à l'époque, il s'agit ici d'un choix assumé : vous allez régulièrement souffrir devant certains choix de game design ou certains passages.
    Heureusement, les développeurs ont intégré un choix de difficulté, mais ça s'arrête là : pas de vies infinies, pas e mode Rewind à utiliser, rien que la pure expérience des années 90, et c'est bien là que le jeu risque de faire le plus mal.

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    Pourquoi on l'appelle le Moonrider

    Un jeu trop rétro ?


    VGM va en effet tellement loin dans le rétro qu'il ne propose aucune concession. Il ne fait pas que reprendre les codes des années 90, il est conçu comme s'il en sortait tout droit, et l'impression de jouer à un portage plutôt qu'à un jeu original ne tient pas qu'à la technique, mais aussi aux sensations éprouvées.

    C'est là qu'on se demande si le jeu ne va pas trop loin et ne risque pas de se limiter à ceux qui ont connu la période, tant il pourrait bien sembler aride aux autres. Certes, niveau difficulté et Die and Retry, From Software est venu occuper le terrain, mais ils adoucissent un minimum l'expérience avec des codes modernes (notamment le retour au checkpoint à la mort).
    Ici, rien : on meurt, on recommence le niveau. Les vies sont limitées. La moindre erreur est quasiment synonyme de mort. Apprendre les patterns des boss est un prérequis, mais ne vous sauvera pas nécessairement. Bref, tout sort des années 90, et ça pourrait bien rebuter du monde.

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    Du shoot à moto

    Un jeu d'action efficace


    Ceci étant, VGM sait être un jeu intense et efficace. Si les anciens du jeu vidéo seront sans doute les plus réceptifs à sa proposition, tout le monde trouvera son compte dans l'action frénétique et la jouabilité fort agréable.
    On est là dans un pur hommage aux années 90, avec les forces, faiblesses, et limites que cela implique, mais on le fait d'assez belle façon pour que tout le monde puisse au moins essayer d'y trouver une place.

    Dans tous les cas, si on aime le rétro, VGM offrira une excellente expérience à côté de laquelle il serait idiot de passer.

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    Test Vengeful Guardian: Moonrider - 4 minutes de lecture