Test Octopath Traveler 2

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En 2018, Octopath Traveler avait redorer le blason du RPG old school en sprite de l’air des consoles 16 bits. On pense évidemment aux premiers titres comme Final Fantasy ou Zelda. Cinq années plus tard, une suite était évidente au vue des millions vendus du premier opus. Que vaut cette seconde itération de Octopath Traveler, on vous donne notre avis dans ce test.

Une suite ?

Octopath Traveler II n’a que le nom suivi d’un numéro 2, entendez par là qu’il n’est pas obligatoire d’avoir fait le premier pour se frotter à cet épisode. On repart de zéro. Premièrement le jeu se déroule sur un nouveau continent, Solistia. Deuxièmement parce qu'il s’attarde sur huit nouveaux personnages.
Sur ce point, on est un terrain connu puisque le premier épisode utilisait déjà ce concept.
La première chose à faire dans le jeu est de se balader sur la carte de Solistia et de survoler chaque personnage qui débute à des lieux différents. Après ce choix, l'aventure débute avec le premier chapitre du dit protagoniste.
Solistia propose deux continents avec un océan central. En plein essor industriel grâce aux technologies à vapeur, ce monde profite à certains alors que d’autres subissent guerres, maladies et pauvreté.
Chaque personnage offre son histoire et sa vision de ce monde en évolution.

L'un des lieux de Solistia

Huit personnages qui se rejoignent

Dans Octopath Traveller II, le premier personnage restera dans l’équipe jusqu’à la fin du jeu.
Si vous êtes curieux avant d’acheter le jeu, il est toujours possible de se lancer dans la démo du jeu sachant que le personnage choisi et sa progression peuvent être importés dans le jeu original.
L’Épéiste Hikari, La Danseuse Agnéa, Le Marchand Partitio, L’Érudit Osvald, La Voleuse Throné, La Chasseresse Ochette, Le Prêtre Temenos, L’Apothicaire Castti sont les huit protagonistes de ce second épisode.
Chaque héros propose une trame propre plus ou moins profonde qui est intéressante à suivre. L’histoire d’Osvald V. Vanstein, par exemple, propose un récit attachant sur fond de vengeance. Un certain Harvey est dans les songes de notre héros prisonnier mais on vous laisse découvrir la suite de son épopée personnelle dans ses chapitrés dédiés qui sont très prenants.
En gros, si on aime le gameplay, on aura aucun problème à suivre les huit récits différents. Ils sont de toute façon obligatoires pour terminer la totalité du scénario principal du jeu. Le chapitre “Voyage vers demain” nécessite l'achèvement des huit histoires mais également les histoires croisées qui se déroulent avec deux des huit personnages. Ces histoires croisées permettent à deux des huit compagnons de vivre une quête commune.
Tout cela, couplé aux quêtes annexes, offre une durée de vie énorme. Au passage, ces quêtes secondaires (aidant les villageois) ne fournissent pas énormément d’indications mais grâce aux compétences des héros, il est possible de les réaliser de plusieurs façons.
L’une des grosses nouveautés du jeu est l’ajout de voyage sur l’eau. La topographie de Solistia l’oblige. Un bateau à personnaliser ? Octopath Traveller II le permet mais attention, naviguer est synonyme de combats.

Nos héros en pleine exploration

Huit personnages qui se rejoignent

Après avoir terminé les deux premiers chapitres de son premier personnage, plus de liberté est offerte au joueur pouvant se déplacer sur les terres de Solistia à sa guise. Une limite de niveau est tout de même indiquée sur chaque zone de la Map et mieux vaut la respecter.
Sur la carte, chacun des sept autres compagnons y est matérialisé. En allant à la rencontre de l’un d’eux, notre personnage peut sympathiser. Il est possible ou non de suivre ses premiers chapitres dédiés à ce nouveau membre de l’équipe ou de les reporter à plus tard. Les auberges permettent par la suite de les reprendre. Cette liberté offre au joueur de créer sa propre trame scénaristique, de dévier d’une histoire personnelle pour laquelle on a pas forcément envie de la faire immédiatement.

Une autre nouveauté est le cycle jour/nuit et sa possibilité de passer d’un cycle à l’autre par simple pression d’une touche. Nuit comme jour, le paysage change, les villes et lieux également. Le marché d’une ville n’est ,par exemple, accessible que la nuit. Ennemis, PNJ varient également. Nos voyageurs (héros) disposent d’une capacité diurne et une autre nocturne. Attention à votre réputation en usant trop de ces aptitudes.

La direction artistique est toujours aussi magistrale

Un système de combat prenant

Outre l’exploration et l’aventure par elle-même mixant dialogues et déambulation dans l’univers de Octopath Traveler II, les combats font partie intégrante du jeu. Un petit conseil, sauvegarder régulièrement, comme tout bon RPG qui se doit, des combats inéluctables jalonnent l’aventure mais l’exploration est synonyme de combats aléatoires.
Cela tombe bien, il faut farmer pour être le plus serein face aux boss et autres combats imposés par l’histoire.
Les affrontements se déroulent au tour par tour.
Chaque personnage du joueur et les ennemis jouent dans un certain ordre lors de chaque tour.
Le but est de terrasser les ennemis mais en cas de mauvaise posture, il est possible de fuir.
Ce système se veut très stratégique et grisant. Il reste certes classique, coup de son arme, sorts passifs ou agressifs, regain de santé, de points de magie, … Le joueur habitué au RPG ne sera pas dépaysé.

Les combats et leurs effets somptueux

Un système de faille

On cherche via les compétences de ses personnages les faiblesses des ennemis. Certaines capacités en révèlent d’ailleurs un certain nombre au début du combat. Il faut donc alterner entre sorts, attaques à l’arme pour faire apparaître les points faibles. Lorsqu’elles sont trouvées, à force d’asséner des attaques, les points de protections arrivent à zéro et c’est la faille.
Cet état empêche l’ennemi d’attaquer et les dégâts en sont ainsi décuplés.
Cet élément de gameplay est excellent.

Couplé à l’exaltation, les rixes sont encore plus jouissives. A chaque tour, chaque membre de l’équipe gagne un Point d’Exaltation (PE). Le joueur peut grâce à ces PE répéter jusqu’à trois fois l’attaque principale (une répétition par PE).

Pour terminer, la réserve d’énergie se remplit en réalisant les failles et/ou en subissant des dégâts, cette jauge permet de déclencher une aptitude ultime. En exemple, Osvald peut lancer un sort ciblé à l’un des ennemis mais de manière décuplée. Habituellement ses sorts touchent tous les ennemis.
Chaque personnage dispose de ce qui s’apparente aux limites de Final Fantasy.

En plus de la classe de base de chaque personnage, il est possible d’adjoindre une classe secondaire qui s'obtient via les guildes et licences associées. Ces guildes sont présentes en ville, d'autres demandent plus de recherches.

Cette opportunité permet de maximiser les compétences sur le champ de bataille.
Cette partie du gameplay d'Octopath Traveler II permet encore de personnaliser son équipe à la convenance du joueur.

On peut voir la vulnérabilité de chaque ennemi

Une DA et OST de haut vol

Octopath Traveler II utilise toujours les graphismes HD-2D mêlant les sprites rétros à la 3D qui ont fait la renommée du premier opus. Le jeu est tout bonnement magnifique. C’est à mon sens le plus gros point positif du jeu. Sa réalisation force le respect.
Le studio a revu les proportions des personnages, leurs gammes de mouvement sont plus nombreuses. Ils sont plus expressifs. Éclairages, particules, on adore s’arrêter quelques instants pour admirer le panorama.
Le jeu offre un look très bande dessinée avec des bulles transmettant énormément de sentiments au joueur. Le jeu est doublé en anglais ou japonais. L’un comme l’autre sont excellents.
La bande son est toujours l'œuvre de Yasunori Nishiki ayant déjà officié sur le premier opus ou encore Final Fantasy VII Remake. Autant vous dire, la playlist tourne souvent dans mon casque.

Une belle épopée