T’as pas une gueule de porte-bonheur ! 

Premier point: pour se familiariser avec le gameplay du Predator qui varie un peu du jeu en tant que commando, un tutorial hors ligne est disponible. Il propose toutes les approches du gameplay avec ce personnage. 

Créature immense, le Predator peut se mouvoir au sol mais mieux vaut utiliser les arbres de la jungle pour se déplacer. Les développeurs nomment cela le “PredKour”. Les arbres le permettant apparaissent en rouge et la touche X permet de monter dessus. La créature s'agrippe alors au tronc et aux branches tout en se déplaçant d’arbre en arbre selon des tracés signalés en rouge. R1 permet également de faire des super sauts. 

Notre chasseur dispose d’une barre de santé et d’une autre destinée à l’énergie. Cette dernière permet de tirer des salves de canon à plasma ou d’activer le camouflage optique. D’autres objets de mort vus dans les films se débloquent au fil des niveaux : disque, lance-filet, épée… sont autant d’armes vicieuses à utiliser pour éradiquer la vermine humaine.

Notre E.T. dispose de compétences à débloquer : oeil de lynx, avantage de la taille, réserve d’énergie (entre autres) et de quatre classes. Pour la démo, seule la classe “chasseur” est présente mais traqueur de la jungle (1987), éclaireur et berserker seront jouables dans la version définitive. Chaque classe a bien évidemment ses forces et faiblesses (meilleur combat au corps à corps, meilleure furtivité…)

Aiguise-moi ça !

A côté de notre créature bodybuildée, une équipe de quatre commandos tentent de terminer une mission. Moins agile et surtout moins furtif, chaque membre de l’équipe dispose d’un arsenal qui évolue au fil des parties. Au début de cette démo, fusil d’assaut et pistolet sont l’équipement de base. Un peu plus tard, fusil de précision et fusil à pompe peuvent être sélectionnés. Des atouts sont, à l’instar de ce qui se fait pour le Predator, de la partie et améliorent certains aspects du gameplay : rechargement plus rapide, discrétion accrue...

Quatre classe sont disponibles : assaut, ranger, éclaireur et soutien. Tout n’est bien évidemment pas accessible dès le départ. Assaut est la première classe disponible et il faut attendre le niveau 11 pour débloquer la seconde, “éclaireur”.

Le jeu d’équipe est au coeur de la mission. Soigner, ranimer, fournir des munitions, donner des indications sont autant d’éléments à utiliser pour ainsi développer le Team Play. Être rapprochés (mais pas trop) pour éviter les tirs de canon plasma, ne pas s’isoler et risquer de se faire découper en pièces par notre chasseur d’un autre monde: les différentes stratégies sont à définir entre coéquipiers. Même si incarner le Predator est grisant, faire évoluer et jouer entre amis avec les personnages humains l’est tout aussi. 

S’il peut saigner, on peut le tuer.

Une seule map était jouable pour cette démo : Prolifération. C’est une carte où la jungle luxuriante alterne avec des villages, bases de la guérilla locale, et ruines de temple de civilisations oubliées. Une aire de chasse tout à fait indiquée pour notre Predator.

Le commando se voit affecter à des missions différentes à chaque partie : récupérer des informations sur la cache d’argent, pirater des ordinateurs, détruire une base, trouver la source de pollution… les objectifs sont variés et le briefing permet de choisir la zone de déploiement du commando.

D’un autre côté, notre chasseur Predator ne dispose que d’une seule mission : annihiler ce commando! Il peut, s’il le souhaite, refroidir certains membres de la milice locale gérée par l’I.A. qui au passage est aux fraises et n’a pas évolué depuis la Paris Games Week. Mais les laisser vivre offre une bonne diversion pour mettre tranquillement au point sa stratégie en tant que Predator. A vous de voir.  

La partie se termine de plusieurs façons. Soit le commando remplit sa mission et s'exfiltre, soit il tue le Predator. De l’autre côté, le Predator remporte la partie en éradiquant tous les joueurs adverses ou en activant son système d’autodestruction, synonyme d’explosion nucléaire si ça vie tombe à zéro.

 

On a aussi les flingues, des gros joujous qui vont de l’arme de poing à la grosse sulfateuse de pépé qui peut détruire une forêt entière.

Dans Predator: Hunting Grounds, le but est simple, que l’on soit Predator ou Marine, il faut monter de niveau et gagner de la monnaie du jeu, le veritanium. Le passage de niveau permet de débloquer de nouvelles armes, classes et atouts alors que le veritanium se dépense dans la cosmétique de son personnage : tenues, skins d’armes, peintures… 

Cette monnaie permet aussi d’acheter des valises tactiques, un autre moyen de débloquer de la cosmétique. On en gagne aussi en jeu et certains objectifs de missions secondaires en offrent.
Nous sommes face à une progression des plus classiques et qui mérite une étude plus approfondie lors du test final.

Dernier point, outre le fan service évident avec une ambiance qui colle au premier film où  musiques et bruitages nous replongent dans l’oeuvre de John McTiernan, la réalisation pèche un peu: elle fait le café mais elle est datée. On dispose d’une immersion correcte sans pour autant nous décoller la rétine. C’est varié et détaillé mais le moteur a quelques limites. On peut faire par exemple exploser des barils mais un tir de canon à plasma dans un véhicule ne génère aucun dégât...
Dommage qu’il n’y ait pas de destruction comme dans le métrage: on pense bien évidemment à la scène culte où Schwarzy et son commando vident leurs chargeurs et détruisent la jungle plutôt que le Predator! (https://www.youtube.com/watch?v=dK1B9b_0Z2Y)

 

En conclusion : On veut en voir plus
 

Predator: Hunting Grounds ne s'annonce pas comme le jeu de l'année avec avant tout une technique datée mais il saura trouver son public. Les premières heures nous permettent de comprendre la machinerie mise en place où le fan service est indéniable. Ce jeu multijoueur asymétrique doit encore faire ses preuves en proposant un contenu au lancement conséquent et varié mais également fidéliser les joueurs dans les prochains mois. On a hâte d'aller plus loin pour rendre notre décision finale.