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Test Call of Duty: Black Ops 7

Publié le Lundi 01 Décembre 2025 à 22:02 par Romi

En conclusion :

Call of Duty : Black Ops 7 ne réinvente pas la licence et fait malheureusement moins bien que son prédécesseur. Le mode multijoueur se montre correct, avec quelques bonnes idées comme le mode Surcharge et le saut mural, bien que ce dernier soit mal exploité (cartes non pensées pour, délai de mort trop rapide en ligne, etc.). Les sensations de tir restent solides, assurant un gameplay agréable. La campagne reste notre plus grande déception, son seul vrai intérêt se limitant à la possibilité d’y jouer en coopération. Malgré tout, le titre se montre généreux en contenu, notamment avec son mode Zombies, offrant plusieurs expériences variées. Nous attendions malgré tout un peu plus de ce nouvel opus de la licence Call of Duty.

Les plus

Un contenu dense
Les différents modes Zombies, complémentaires
Le saut mural, une bonne idée…
De bonnes sensations en multijoueur...

Les moins

Une campagne terriblement décevante
Un mode Endgame un peu terne
… mal exploitée, notamment à cause des maps
… ternies par un « time to kill » trop rapide et des aides à la visée toujours présentes




Sorti le vendredi 14 novembre, Call of Duty : Black Ops 7 est le 22? opus de la célèbre licence de FPS et le septième épisode de la sous-série Black Ops, toujours développé par Treyarch. Faisant directement suite aux événements des deuxième et sixième volets, il sort un an après ce dernier. Ce nouveau titre apporte-t-il suffisamment de nouveautés par rapport au précédent opus et saura-t-il convaincre les fans de la franchise ? La rédaction vous donne son avis.

 

Une campagne décevante…


La campagne de ce nouveau volet prend place en 2035 après les événements des épisodes Black Ops II et 6. Elle adopte, pour la première fois dans la série, une structure entièrement en ligne pensée pour des équipes de quatre joueurs. Chaque participant y incarne un personnage important de l’histoire. Hélas, lorsque l’on choisit de jouer seul, l’IA ne prend pas en charge les autres membres de l’escouade, ce qui nuit à la cohérence des cinématiques et donne l’impression d’une équipe incomplète. De plus, la difficulté ne s’adaptant pas au nombre de joueurs, certains passages deviennent inutilement ardus en solo. L’impossibilité de mettre la partie en pause ajoute une dose de frustration supplémentaire, d’autant qu’une connexion permanente reste obligatoire. À noter que pour la première fois, avancer dans la campagne fait également monter votre niveau.

Sur le plan narratif, le jeu commence par la diffusion d’un message télévisé menaçant de Raul Menendez, le très bon antagoniste de Black Ops II supposé mort. David Mason, héros iconique de la saga, est rapidement envoyé pour enquêter avec son escouade d’élite. Ils découvriront rapidement que le moteur de la guerre sera grandement impacté par une nouvelle drogue psychotique exploitant les peurs de ses victimes. Malgré un concept de base intéressant, le scénario reste assez générique et peine à maintenir l’attention. Les 11 niveaux, en zone semi-ouverte, manquent d’inspiration, de rythme et d’originalité, qui faisaient la force des meilleures campagnes de la saga. Les objectifs sont, dans l’ensemble, extrêmement classiques. Le jeu ajoute malgré tout des combats de boss, mais ceux-ci s’avèrent assez anecdotiques. Au final, la campagne enchaîne des missions ternes, loin de l’intensité que nous espérions.


La campagne est très (trop) orientée coopération

...qui permet de débloquer le mode Endgame


Le mode Endgame est accessible une fois la campagne terminée. Il propose une expérience exclusivement PVE jouable en escouade de quatre joueurs maximum. L’action se déroule sur de vastes cartes où l’on enchaîne différents objectifs avant de décider soi-même du moment idéal pour procéder à l’extraction. Chaque zone correspond à l’un des quatre niveaux de difficulté disponible, et la réussite des missions permet de gagner des niveaux… à condition de survivre. En effet, mourir avant l’extraction signifie perdre toute la progression accumulée lors de la session, ajoutant une certaine tension.
Bien que les escouades soient limitées à quatre joueurs, plusieurs équipes évoluent simultanément sur la carte. Il est donc possible de coopérer pour affronter les boss les plus coriaces. Le concept est intéressant et possède un vrai potentiel, mais il est malheureusement desservi par des zones et objectifs un peu trop classiques, ainsi que par quelques bugs qui, espérons-le, seront corrigés prochainement.


Le personnage principal de la campagne incarné par Milo Ventimiglia

Un mode multijoueur en dents de scie


Le multijoueur reste fidèle aux bases de la licence et propose d’emblée les modes classiques attendus, auxquels s’ajoutent deux nouveautés : Surcharge et Engagement. Le premier oppose deux équipes qui doivent s’emparer d’un dispositif de sabotage puis le déposer dans l’une des zones ennemies pour marquer des points. Un concept simple mais efficace qui nous a globalement convaincus. Le second, pensé pour des affrontements en 20 contre 20 sur de grandes cartes, met en avant divers objectifs à accomplir. Séduisant sur le papier, il se révèle rapidement brouillon une fois en jeu.
Le lancement du titre s’accompagne de 18 cartes, dont 16 destinées au 6v6 et 2 spécialement conçues pour le 20v20. Parmi les cartes traditionnelles, trois proviennent de Black Ops II, un clin d’œil appréciable pour les vétérans de la série. Les sensations en jeu restent globalement réussies : déplacements fluides, tirs satisfaisants, et le saut mural, ajouté dans cet opus, apporte une mobilité accrue. Malheureusement, les cartes ne semblent pas conçues pour exploiter pleinement cette mécanique, ce qui limite son intérêt. De plus, le délai pour tuer un ennemi est très court : dans la majorité des affrontements, c’est le joueur qui repère l’adversaire en premier qui l’emporte. Le fait de bien maîtriser le saut mural a donc peu d’impact en combat, réduisant son utilité. Avec les aides à la visée toujours présentes, il devient de plus en plus difficile de se démarquer pour les très bons joueurs.
Côté arsenal, on retrouve une trentaine d’armes mélangeant reprises de Black Ops II et nouveautés. Le système de progression reste proche de celui de Black Ops 6, avec les 10 niveaux de prestige suivis du maître prestige, auxquels s’ajoute désormais la possibilité de faire grimper également le prestige des armes. Cet ensemble forme un multijoueur correct, les nouveautés paraissent toutefois un peu trop anecdotiques pour véritablement le distinguer du précédent opus.


Un multijoueur solide mais classique

Un mode Zombies globalement convaincant


Le mode Zombies revient avec quatre variantes disponibles dès le lancement. Le mode principal permet d’explorer Ashes of the Damned, une nouvelle carte particulièrement vaste, composée de zones denses reliées par de larges espaces ouverts où l’on se déplace en véhicule. Comme dans le précédent opus, il faudra accomplir plusieurs objectifs tout en résistant aux vagues de zombies, combinant exploration et action.
À côté de cette expérience étendue, un mode Survie propose une approche plus classique, concentrée sur une petite portion de la carte. Sans objectifs scénarisés, il consiste simplement à tenir le plus longtemps possible face à des vagues de plus en plus coriaces.
Pour ceux en quête de défi, le mode Maudit offre une version plus hardcore rappelant les premiers Black Ops : les joueurs débutent avec un simple pistolet, sans équipement prédéfini ni mini-map, et un système de points à l’ancienne. L’objectif est de collecter des reliques qui procurent à la fois des bonus et des malus, apportant variété et tension à chaque partie. Ce mode ravira particulièrement les nostalgiques des premiers épisodes.
Enfin, cet opus marque le grand retour du Dead Ops Arcade. Toujours aussi frénétique et en vue de dessus, ce mode reste un véritable défouloir, avec une multitude d’ennemis et de power-ups, offrant un retour bienvenu pour les amateurs d’action.
Le Zombies ne réinvente donc pas la roue, mais a le mérite de combiner différentes bonnes idées de la saga, permettant à tout amateur du style de trouver un mode qui lui convient.


Le mode Zombies est la pépite

 

L'avis de Pilou
 
De mon côté, ce Black Ops 7 m’a laissé une impression contrastée. D’un côté, Treyarch démontre une nouvelle fois son savoir-faire : le gunplay est d’une précision redoutable, le rythme global est bien calibré mais certaines missions de la campagne perdent de l'intensité propre à la série Black Ops. On sent une vraie volonté de replonger dans une ambiance plus sombre et plus encadrée, ce qui fonctionne plutôt bien mais l'orientation coopérative enlève l'aspect pop-corn de l'aventure.

Mais en parallèle, j’ai souvent eu le sentiment que le jeu n’osait jamais dépasser les limites de sa zone de confort. La campagne se suit avec plaisir, mais manque d’instants mémorables, ceux qui te restent en tête longtemps après avoir posé la manette. Le multijoueur est solide, nerveux, efficace — rien à redire — mais il recycle un peu trop ses automatismes sans offrir la petite étincelle qui donnerait envie de s’y investir sur la durée. Quant au mode Zombies, il reste l’un des piliers les plus divertissants de la franchise en proposant quelques bonnes idées.

En résumé, Black Ops 7 est un épisode parfaitement exécuté, carré, maîtrisé, mais qui ne franchit jamais la ligne de l’audace. Un bon cru pour les fans, mais un opus qui, à mes yeux, manque encore d’un vrai parti pris pour renouer avec l’impact des grands épisodes de la saga.