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Test Senua's Saga: Hellblade II

Publié le Jeudi 14 Août 2025 à 12:00 par Pilou

En conclusion :

Senua’s Saga : Hellblade II en version Enhanced sur PlayStation 5 est la version ultime et la plus aboutie. Les équipes de Ninja Theory (et Microsoft) offrent la possibilité aux joueurs PlayStation de découvrir ce jeu doté d’une narration excellente, d’un écrin fantastique magnifié par le moteur Unreal Engine 5 et l’ajout d’un mode Performance augmentant le nombre d’images par seconde. L’ambiance sonore est incroyable et on le répète, le jeu au casque pour en profiter est de mise. Melina Juergens nous subjugue malgré une durée de vie assez courte et une rejouabilité limitée. Le jeu est un must have à posséder sur PlayStation ! Petite aparté, quelle joie de découvrir les hits Microsoft sur PlayStation 5.

Les plus

Une direction artistique et sonore de haut vol
Une narration immersive
Un film plus qu’un jeu avec l’excellente prestation des acteurs
Un mode photo qui claque
Un prix léger pour une œuvre magistrale

Les moins

La durée de vie courte mais justifiée
Un gameplay trop simpliste qui peut rebuter
L’absence de VF




Hellblade: Senua’s Sacrifice avait marqué les esprits sur PlayStation 4 lors de sa sortie en 2017. Direction artistique, vitrine technique et héroïne atypique sont autant de qualificatifs pour cette nouvelle production vidéoludique par les créateurs talentueux que sont Ninja Theory. On garde en tête des jeux tels que Heavenly Sword, Enslaved : Odyssey to the West ou encore DmC : Devil May Cry qui ont fait le renom du studio. Huit années après le premier opus, Senua’s Saga : Hellblade II arrive avec une certaine impatience sur PlayStation 5, un an après les versions PC et Xbox (suite au rachat du studio par Microsoft en 2018). PSMag vous donne donc son avis sur cette version Enhanced, disponible depuis le 12 août.

 

Une attente de longue haleine


Il aura fallu attendre sept ans et même huit pour les joueurs PlayStation, pour découvrir la suite des aventures de Senua dans l’Islande Viking du Xème siècle. On ne va pas se le cacher mais les premières images de cette suite nous happent, nous titillent. Premier constat, que c’est beau ! Nous reviendrons un peu plus bas sur la technique mais quelle claque visuelle.
Senua est toujours habitée par les voix qui l’accompagnent tout au long de son épopée. Après un bref pitch du premier opus, on retrouve Senua à bord d’un bateau d’esclaves bien décidée à libérer son peuple de l’oppression. Malheureusement, une tempête éclate et Senua échoue sur une île maudite, seule survivante ! C’est ainsi que le joueur débute son aventure…
 


Senua interprétée par Melina Juergens

Le gameplay a peu changé et la corruption est de retour


Comme son prédécesseur, le jeu tient plus de l’expérience cinématographique que du jeu d’action pur et dur. Le jeu se veut très dirigiste, “couloirisé” mais cet aspect se comprend tant le studio a travaillé sur l’immersion et la narration qui poussent le respect. On suit avec grand intérêt notre héroïne.
Niveau gameplay, en plus de l’exploration magnifique, le jeu propose des énigmes environnementales calquées sur le premier Hellblade. Pas de grandes surprises de ce côté-là mais les combats gagnent en intensité avec une mise en scène grandiose et sanglante où chaque ennemi est à affronter en solo. Alors oui, ces combats restent scénarisés mais on tient plus de l’œuvre cinématographique que du jeu d’action pur et dur. Si vous adhérez à cela, vous ne serez pas déçus.

Disponible dans le premier opus mais absent dans sa suite, le mode Corruption débarque dans cette édition Enhanced et ajoute une bonne dose de défi à l’aventure. Cette difficulté élevée s’apparente au Permanent Death des autres jeux. A chaque combat raté, le corps de Senua se recouvre progressivement de cette corruption. En atteignant sa tête, c’est la mort définitive de notre héroïne et synonyme pour le joueur d’un Game Over cinglant de recommencer l’histoire au départ. Petit bémol, il faut avoir terminé le jeu une première fois pour débloquer ce mode de difficulté.


Des combats viscéraux

Une technique toujours aussi aboutie et améliorée


La version Enhanced de Senua’s Saga : Hellblade II propose un mode Performance. Lors de sa sortie l’année dernière sur Xbox, le jeu était bridé à 30 fps, un choix voulu par le studio pour conserver l’expérience cinématographique mais qui avait suscité quelques critiques à l’époque.
Un mode Performance à 60 fps est ainsi disponible pour cette édition. Il permet une fluidité accrue et une expérience plus viscérale de l’aventure surtout lors de phases de combat. Il suffit de tester les deux modes : qualité et performance pour se rendre compte que ce dernier est la petite pépite tant réclamée par les joueurs.
A côté de cela, la version PlayStation 5 Pro propose un upscaling soit maison par le PSSR (PlayStation Spectral Super-Resolution) soit directement avec le moteur Unreal Engine 5, le TSR (Temporal Super Resolution). Il peaufine encore plus le rendu magnifique du jeu en mode Performance.
Clairement, Senua’s Saga : Hellblade II est l’un des plus beaux jeux de la PlayStation 5 avec des textures et des environnements photo réalistes et un rendu des visages bluffants. La Motion Capture magnifie toujours autant les jeux qui l'utilisent et ajoute ce côté cinématographique immersif. Ninja Theory coche toutes les cases de ce côté-là.

Pour terminer sur la technique, on ne peut pas passer à côté de l’ambiance sonore. Petit conseil, il faut faire l’Aventure au casque (compatible Tempest 3D AutioTech de préférence) pour profiter de Senua’s Saga : Hellblade II à son plein potentiel. Les voix tournent autour du joueur, les environnements, le vent, tout est intense, réaliste. Encore une fois, la technique nous immerge dans cette épopée cinématographique.
Petite déception, après un an, pourquoi ne pas avoir proposé dans cette édition la version française, on aurait gagné encore plus en intensité dans l’expérience cinématographique.


Un jeu magnifique

D’autres nouveautés sont présentes


Sur PlayStation 5, la DualSense n’a pas été oubliée et les vibrations haptiques et les gâchettes adaptatives immergent un cran en plus le joueur dans l’Aventure de Senua.
Autre nouveauté, en terminant le jeu une première fois, il est possible d’activer les narrateurs alternatifs et les commentaires des développeurs. On gonfle ainsi la durée de vie pour les fans mais on en apprend également sur le travail colossal des quatre-vingts développeurs de Ninja Theory. Car ne l’oublions pas, ce chef d’œuvre a été réalisé par une équipe de moins de cent personnes.
Le mode Photo a subi quelques ajouts dont la possibilité de créer des séquences dynamiques offrant une évolution jamais vue dans le partage de contenu en plus des photos ingame. Bravo !
Niveau durée de vie, l’aventure se boucle une première fois en 6-8 heures et la rejouabilité est certes limitée mais entre le mode Corruption et les commentaires des développeurs, il est possible de faire un ou deux runs de plus.


Non ce n'est pas un film mais bien Senua’s Sage : Hellblade II