Test Mafia : The Old Country

Hangar 13 revient pour cet été avec un nouvel épisode de sa franchise phare, Mafia, débutée par le studio en 2016 avec Mafia III. Mafia The Old Country est disponible depuis le début du mois sur PlayStation 5. Ce retour aux sources vaut-il le détour ? Avez-vous envie de vivre les aventures d’Enzo Favara ? En tout cas nous oui et on vous donne notre avis.

Bienvenue dans la famille

Mafia The Old Country est une préquelle à la saga Mafia. On oublie les Etats Unis, Empire Bay, New Bordeaux ou encore Lost Heaven pour la Sicile du début du XXe siècle. On incarne Enzo Favara, un « carusu », jeune mineur vendu par son père, qui, par chance, se retrouve enrôlé dans la famille Torrisi. Mafia The Old Country nous raconte son ascension au sein de cette famille mafieuse et autant le dire tout de suite, le scénario est d’une écriture, certes classique, mais prenante à la mise en scène soignée et solide. Pendant les trois premiers chapitres, la mise en place est un peu longue mais on dévore les chapitres suivants. On sent le souci du détail dans chaque plan et dialogue. Chaque début de chapitre nous propose un plan fixe et un titre nous annonçant le thème. Les personnages sont attachants, aux personnalités fortes.
Le jeu traite des thèmes de loyauté, de la Famille, de l’Amour mais également de l’horreur, des origines de la Mafia, de l’ascension sociale, de la corruption. Un pur régal tant la réalisation tend vers un film du genre. On ne voit pas le temps passé durant la dizaine d’heures que propose le jeu et ses quinze chapitres (compter entre 10 et 13h selon la difficulté).

Voici Enzo bien décidé à monter les échelons dans sa nouvelle famille

Comme un air de Sicile

Pour accompagner cette écriture aux petits oignons, Hangar 13 a modélisé grâce au moteur Unreal Engine 5, une Sicile du début du XXe siècle criante de vérité. Notre œil est toujours attiré par un détail comme une croix posée sur un rocher, un village au milieu de champ. On adore, par exemple, les longs dialogues dans le bureau de Bernardo Torrisi, notre parrain, où le passage des rayons du soleil au travers des stores donnent une ambiance magique de la scène. La mise en scène inspirée donne des plans lors des cinématiques dignes des grands films du genre. Le tout est ponctué par de jolies mélodies composées par Brian Transeau et la version française immerge encore plus le joueur.
Les décors sont magnifiques tout comme les éclairages et la modélisation des personnages. Mention spéciale aux champs de lavande et aux détails de ci, de là, juste magnifique !
Sur PlayStation 5, le jeu est globalement stable même si on observe du popping sur certains éléments du décor surtout lorsque l’on est en voiture. Mais c’est franchement pinailler tant vous ne serez pas déçu par la réalisation et le spectacle. Les personnages font transiter les émotions grâce au moteur, la Motion Capture et les détails.
Seul regret, le mode Photo est absent et aurait permis de partager les plus beaux clichés du jeu.

Une ambiance exceptionnelle

Un gameplay classique

Mafia The Old Country est un jeu d’action aventure où chaque chapitre, qui rappelons le, est scripté et linéaire, met Enzo dans différentes postures et phases de gameplay relativement classiques mais bien amenées.
Mafia The Old Country propose un monde ouvert avec une carte relativement bien fournie mais il est impossible de l’explorer durant les chapitres. Si le joueur s’éloigne trop de l’objectif, un compte à rebours nous invite à retourner dans le feu de l’action. Pas de panique, il est possible de la découvrir dans un mode dédié, l’exploration libre, une bonne occasion de récupérer les collectibles disséminés et gonflant la durée de vie du jeu. Mais oubliez les missions secondaires et autres quêtes annexes : il n’y en a aucune mais le mode "Free Ride" devrait corriger cette lacune dans les prochaines semaines.
Heureusement, chaque chapitre nous fait voyager à dos de cheval et un peu plus tard en voiture. Les sensations sont excellentes ! Ces passages sont toujours l’occasion de discuter avec ses compagnons et d’en apprendre un peu plus sur le passif des personnages et des faits. On peut également passer la conduite pour arriver directement au lieu de la mission.

L'un de lieux à visiter pendant l'aventure

De l’action pur et dur

Un bon jeu Mafia n’est rien sans ses séquences de combats. Et pas de panique, les différents chapitres proposent des gunfights mais également une phase de gameplay inédite : le combat au couteau.
Dans ce duel, Enzo dégaine avec classe son arme blanche et se retrouve face à un ennemi important. Le focus est ainsi fait sur l’ennemi et Enzo, comme son adversaire, disposent de coups et mouvements à déclencher au bon moment. Parade, esquive, taillade et j’en passe, proposent un petit vent de fraîcheur au gameplay. Je ne trouve pas personnellement que ce soit une mauvaise chose.
Certains passages offrent au joueur d’arriver à son objectif dans une zone sécurisée soit par l’affrontement soit par la discrétion. Hormis certains passages obligatoires, j’ai souvent usé des pétoires du jeu pour parvenir à mes fins. Premièrement, le feeling est assez bon et l’arsenal, même s’il se limite aux pistolets, fusils à pompe et fusils (et leurs variants) de l’époque, permet de passer un bon moment. A contrario, l’infiltration est vite rébarbative, entachée par une IA pas folichonne. Caché un corps est ennuyeux et Enzo pousse un cri insupportable. On conseille tout de même de fouiller les corps pour récupérer de précieuses munitions, pansements, grenades et argent.
Enzo peut également, par simple pression d’un bouton passer en vision d’aigle et voir où se situent les ennemis.
Pour terminer, comme ses aïeuls, Mafia The Old Country propose des moyens de transport, on débute ainsi avec le cheval et ses accélérations pour passer rapidement aux débuts de l’automobile. Les sensations sont très bonnes mais sous exploitées. On dispose d’un garage mais la plupart du temps, le chapitre nous impose son moyen de transport. Qui dit début du XXe siècle, dit absence de radio comme aimée tant dans les précédents opus.

On retrouve un bon feeling avec les phases de shoot