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Test Atelier Marie Remake: The Alchemist of Salburg

Publié le Lundi 07 Août 2023 à 18:54 par Lonewolf

En conclusion :

Atelier Marie Remake offre la possibilité de découvrir les débuts d'une série appréciée. Si les idées ont un peu vieilli, surtout après avoir découvert les suivants, ça reste un solide RPG cozy fantasy, accessible, mignon, et qui fera plaisir aux amateurs de la série et du genre.

Les plus

Le premier épisode des Atelier
Le portage Atelier Marie Plus en bonus dans l'édition Deluxe
Un gameplay simple et efficace
Techniquement simple mais réussi

Les moins

Quelques éléments ont vieilli
Le chrono : une heure minimum pour chaque action, ça part vite...
Le mode Illimité qui limite le contenu




Si la série Atelier commence à avoir une certaine renommée en Occident, il ne faut pas oublier que, comme Fire Emblem et d'autres sagas bien connues, la localisation n'a pas commencé avec le premier épisode. Pour fêter les 25 ans de la série, Guts nous propose donc un retour aux sources avec un remake du tout premier épisode : Atelier Marie.

 

La dernière chance


Atelier Marie débute sur un postulat simple : Marie est littéralement nulle comme élève alchimiste, au point qu'elle pourrait bien rater son diplôme. L'administration, tenant à ses chiffres, ne voit pas ça d'un très bon oeil et son instructrice lui offre une dernière chance de se rattraper : passer directement à la pratique et gérer seule un vrai atelier d'alchimie pendant un an en examen continu et avec des requêtes de temps à temps à gérer. Ce ne sera qu'à l'issue de cette épreuve qu'elle pourra peut-être enfin avoir son diplôme.

Voilà le point de départ de la vie estudiantine difficile de Marie.
Et pour en parler, on va commencer par le commencement : l'aspect technique.

Je vous préviens tout de suite, si vous n'aimez pas le Chibi, passez votre chemin (ou achetez l'édition Deluxe, vous pourrez jouer à la version Atelier Marie Plus en bonne vieille 3D isométrique, elle est incluse dedans).
En effet, à part les portraits qui sont bien détaillés et offrent de superbes fanarts des persos, le style Chibi est totalement à l'honneur.
Au-delà de ça, ne vous attendez pas à un monstre technique comme on a pu en avoir avec FF VII Remake, les Yakuza Kiwami, et bien d'autres remakes de gros titres : Gust reste une petite compagnie, et le fond passe toujours avant la forme.
Cela dit, même si le graphisme est relativement basique, la direction artistique fait le boulot de belle manière et offre des visuels agréables qui nous entraînent dans le monde du jeu, tout comme les doublages et la musique (et comme souvent, petite mention à la musique de la forge).


Chibi style !

De l'alchimie, des requêtes, des combats


Vous vous en doutez, Atelier Marie pose toutes les bases de ce que sera la série comme on la connaît : on trouvera donc en vrac de la recherche d'ingrédients, de l'alchimie, des requêtes à résoudre, et quelques combats.

Cependant, premier épisode oblige, et malgré le côté remake, tout est beaucoup plus simple que ça ne le sera par la suite. Pas besoin de récupérer certains outils spécifiques pour les opérations, tout se fait avec la seule touche Croix. Attention, cependant : la moindre récolte prend pas moins d'UNE HEURE sur votre planning !
Autant vous dire que les journées passent très vite, surtout si vous récupérez beaucoup de matériaux. Vous avez toutefois la possibilité d'activer un mode Illimité, mais il bride une partie du contenu et vous interdit certains événements. Il ne tient qu'à vous de savoir ce que vous voulez.

Les événements, d'ailleurs, parlons-en un peu : vous allez devoir remplir des requêtes et synthétiser des objets pour les voir, mais aussi soigner vos relations sociales. Pour résumer simplement, à part sa meilleure amie, Marie n'a personne à intégrer dans son groupe au départ, il vous faudra donc engager des mercenaires et les payer pour le compléter et avoir une certaine puissance de frappe. Et plus vous passerez du temps ensemble, plus vous vous rapprocherez, et plus d'événements seront accessibles (et moins le tarif sera élevé).


Des portraits bien détaillés

On récolte et on mélange


Côté combats, il n'y a rien de bien spécial à dire : c'est du tour par tour classique, avec objets et compétences, je pense que tout le monde connaît le principe. Il est cependant bon de noter qu'ils peuvent vite être difficiles car les ennemis tapent fort et que les HP et MP de notre équipe descendent très rapidement... Un peu de stratégie ne fera pas de mal.

Concernant la récolte, elle est simple, mais demande tout de même une heure par action, la journée passe donc très rapidement. Cela dit, ce temps est compensé par un système d'alchimie encore extrêmement simple : on récupère les ingrédients, on les met dans le chaudron, et on obtient notre objet. Pas de puzzle, pas de réflexion, juste des ingrédients et le temps nécessaire, sachant que chaque retour à l'atelier vous fait passer immédiatement au lendemain (et vous permet de vous reposer, mais il vous faudra éventuellement plusieurs jours de repos pour récupérer totalement selon votre état...).

Vous aurez compris, peu de réajustements ont été faits sur le fond : Atelier Marie Remake reste un jeu assez exigeant, qui nécessite de bien gérer son temps et ses actions pour espérer en venir à bout. Bien sûr, il reste l'option de passer en mode Illimité pour avoir moins de pression, mais n'oubliez pas, comme dit plus tôt, que cela vous prive de certains événements.


Des personnages hauts en couleur

Une intéressante découverte des origines


Malgré sa difficulté et ses exigences, Atelier Marie Remake reste cependant assez accessible et permet de découvrir les origines d'une série de plus en plus reconnue et appréciée.
S'il faut un peu de temps et d'effort pour trouver son rythme, la récompense est là avec un jeu bien actualisé, qui vous permettra de vous détendre de belle manière devant une histoire assez simple, loin de la pression d'aller sauver le monde d'un grand méchant qui veut accomplir une prophétie.

Et c'est bien là l'essentiel. Le jeu forme donc un bon point d'entrée dans la série, et permettra à ses amateurs d'en découvrir un peu plus, d'autant qu'il n'est pas excessivement cher.
Seul éventuel bémol, comme souvent : désolé, amis anglophobes, il reste en anglais, comme le reste de la série.