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Test Untitled Goose Game

Publié le Lundi 13 Janvier 2020 à 21:42 par Pilou

En conclusion :

Si vous voulez passer quelques heures en compagnie d'une oie taquine, spécialiste en infiltration, Untitled Goose Game est un petit bijou indé à découvrir. Malgré le new game plus, incarner notre oie est un peu trop court mais pour le prix et le concept aguicheur... foncez! Surtout lorsque le jeu est aussi soigné et grisant.

Les plus

Un concept simple mais grisant : enquiquiner son monde
De l’infiltration
La bande son
Une Direction Artistique réussie
Des réactions

Les moins

Trop court
Quelques soucis de collision




Présenté lors du dernier State of Play en date, Untitled Goose Game débarque sur Playstation 4: l’occasion de découvrir une nouvelle expérience vidéoludique imaginée par un petit studio talentueux australien. Après le million de téléchargement, découvrez notre avis sur ce jeu atypique.

 

Une petite équipe que l'on compte sur les oies de la main


Untitled Goose Game est un jeu indépendant développé par l’équipe de House House constituée par quatre membres. En 2016, ils sortaient sur PS4 (et d’autres supports) le jeu récompensé, Push Me Pull You, où deux équipes s’affrontent dans la possession du ballon. Petite subtilité, les deux comparses d'une équipe sont liés à la taille et cris, ordres, prises de tête sont les maîtres mots de ce jeu compétitif.

Mais revenons à Untitled Goose Game, un jeu où le concept est ultra simple mais ô combien jubilatoire : pourrir la vie des gens d'un village paisible aux commandes d'une oie.
Celle-ci débute l'épopée cynique dans sa mare à proximité de la ville où elle va commettre tous ses méfaits. Cet interlude permet de se familiariser avec les facultés d'infiltration de notre chère bécasse.


Le jardinier, la première cible de notre oie

Plumer l’oie sans la faire crier


Mais comment mener la vie dure à cette communauté ?
En réalisant des objectifs plus ou moins simples répertoriés sur un calepin pour chacune des cinq zones du jeu, cinq tableaux pour divers lieux allant du potager du fermier au pub du village où notre anatidé doit faire vivre un calvaire aux autochtones.

Chaque situation prête à se creuser les méninges pour mettre en place une stratégie, où infiltration et diversion sont de mise. S'y reprendre à plusieurs fois est souvent nécessaire pour réaliser un objectif bien précis.
Notre chère petite diablesse à plumes peut se cacher, ramper, carcader pour faire diversion, courir, s’accroupir ou encore agiter ses ailes pour arriver à ses fins. Plus important, son bec permet de saisir ou d’ouvrir les portes.
Dérober une radio pour attirer et la déposer plus loin pour récupérer un autre objet est un des exemples de gameplay.
Il y a bien évidemment des tâches beaucoup plus complexes à réaliser mais on prend une palme pas possible dans leur achèvement.
Lorsque la majorité de ces besognes sont atteintes, il reste à réaliser l'ultime défi pour passer à une autre zone.
Il n'y a pas de game over dans Untitled Goose Game. Les habitants peuvent chasser l'animal à coups de balai et l'obliger à recommencer certaines actions.
Sachez que réaliser toutes ses actions a une raison que le joueur découvre.


Une petite embuscade!

Couleur caca d’oie


En terme de réalisation, la Direction Artistique est parfaitement maîtrisée et les animations de notre personnage plumé sont criants de vérité tout comme les habitants, dénués de parole mais qui nous font comprendre leur frustration et leur agacement avec une grande précision.

L'univers british très caca d’oie et pastel offre une ambiance réussie et bourrée de détails.
On déplore juste le manque de lisibilité lorsqu’il faut zoomer/dézoomer avec les gâchettes.

Dénuée de parole, la musique au piano est pour beaucoup dans l'ambiance et la restitution des sentiments. Elle ajoute du grotesque à la partie. Les notes composées par Dan Golding qui adapte les thèmes des Préludes de Debussy changent de rythme en fonction des situations. Avoir le sourire en incarnant une oie déambulant dans les rues d’un village anglais, c'est possible et délectable !

Enfin, parlons durée de vie: proposé à vingtaine d’euros, Untitled Goose Game est assez court malgré le new game + et une faible rejouabilité. Mais quatre heures pour cette expérience valent le coup!


Cacarder, une faculté grisante