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Test Chernobylite

Publié le Mercredi 13 Octobre 2021 à 16:00 par Pilou

En conclusion :

Chernobylite est généreux, c’est certain. Le mélange des genres est la bonne surprise. On ressent l’ambiance post-apocalyptique. Le studio a très bien retranscrit les lieux. Côté réalisation, le jeu a forcément subi un downgrade sur PlayStation 4 et des bugs persistent mais c’est pour cela qu’on attend avec impatience la version next-gen dans quelques semaines. Le prix, également, fait pencher la balance. PSMag ne peut qu’encourager ce genre de production.

Les plus

L’ambiance Post-apocalyptique
L’alternance des gameplays
La survie et la gestion de base
Prix léger
Les choix qui influencent la suite
Des panoramas réussis...

Les moins

… mais pas tout le temps
Des gunfights mous du genou
Des bugs
Une IA aux fraises




Le studio polonais The Farm 51, auteur du réussi Get Even sur PlayStation 4 revient avec un nouveau titre, Chernobylite. Direction la région peu accueillante de Tchernobyl pour un RPG mêlant survie et horreur. En avant Igor !!!

 

Welcome back in Tchernobyl


Disponible depuis cet été sur PC en Early Access, il aura fallu attendre quelques semaines de plus pour voir débarquer le nouveau bébé de The Farm 51 sur PlayStation 4.
Si vous n’avez pas suivi le jeu depuis son annonce en 2018, au premier abord, le jeu nous rappelle sans nul doute un certain S.T.A.L.K.E.R. : Shadow of Chernobyl, un FPS de qualité dont le second épisode arrive en début d’année prochaine. Mais détrompez-vous outre le lieu Tchernobyl et sa zone d’exclusion et le character design très inspiré et vu dans la série éponyme ou encore un certain Metro, Chernobylite dispose d’assez d’arguments pour se démarquer des titres traitants de cette catastrophe majeure survenue le 26 avril 1986.

Chernobylite est donc un FPS offrant des aspects RPG, mélangeant de la survie, de l’exploration, de la gestion et une certaine dose d’horreur. Tout un programme pour notre plus grand plaisir.


Tatyana recherchée par Igor

Igor aime Tatyana


Igor Khymynuk, physicien de renom et ancien employé de la centrale, revient trente ans plus tard à Pripyat pour enquêter sur la disparition de sa fiancée, Tatyana. Elle a en effet disparu quelques instants avant l’explosion du réacteur n° 4 mais ne cesse de le hanter.
De retour dans l’oblast de Kiev, le joueur apprend rapidement qu’une certaine substance, la Chernobylite permet de créer des trous de ver, permettant ainsi le déplacement rapide dans diverses lieux du jeu. Mais le NAR, un groupuscule militaire, a pris possession des lieux. Accompagné par deux acolytes dont un certain Oliver, Igor s’introduit dans cette région inhospitalière. Découpé en plusieurs missions principales, notre roméo doit en apprendre plus sur la disparition de sa belle donzelle. Sa mission peut commencer mais il a besoin de bras pour y parvenir...


Tchernobyl, trente années plus tard n'a pas perdu de son charme inhospitalier

Igor à Koh Lanta


Chernobylite est certes un FPS mais il est avant tout un jeu de survie où chaque jour nécessite une gestion de base et de ses troupes.
Igor commence cette aventure avec Oliver mais au gré des jours, d’autres compagnons d’armes pourront venir grossir les rangs.
Chaque journée est découpée en périodes. Après un petit somme, Igor doit s'affairer à la gestion de la base.
Du Crafting est présent et on dépense les ressources récupérées lors de nos virées dans l’amélioration des conditions de vie de notre team. Igor a accès via le pavé tactile à divers éléments. Etablis, sac de couchage, lit d’infirmerie et j’en passe sont au programme. Ils servent à nourrir, soigner, améliorer son équipement pour lui et ses compagnons.
Il faut prendre ce temps pour améliorer la santé, le moral et l’équipement de son équipe.
Notre base sert à affecter les missions à ses alliés et au joueur incarnant Igor ingame. Autant bien choisir ses sbires envoyés au charbon pour maximiser la réussite des missions.
Des missions de récupération de munitions, vivres, médicaments se mêlent donc à celles faisant avancer l’histoire.
Herbes, pièces mécaniques, combustibles et j’en passe sont à ramasser dans les zones de missions. Elles sont obligatoires pour améliorer son confort.
Munitions, crochets, armes plus puissantes, amélioration du moral des troupes, potager peuvent ainsi être confectionnés grâce à ces denrées. Igor dispose d’un scanner sélectif pour les débusquer plus facilement. Il met ainsi en surbrillance les consommables disséminés. Igor peut, également, se préparer des plats lorsqu'il trouve des feux de camp.

Les niveaux évoluent au fur et à mesure de la journée. Il faut faire attention aux troupes du NAR, aux créatures peuplant la zone et aux zones de radioactivités.
N’oubliez pas également de dépenser des points de compétence pour améliorer notre Igor.
The Farm 51 propose également une aventure où les choix du joueur lors des dialogues influencent la suite de l’aventure. RPG oblige, cet élément permet une immersion accrue.


Igor doit se reposer après chaque mission

Une IA de b’IGOR’neau


Les gunfights sont passables et manquent cruellement de punch. C’est mou et l’IA des membres du NAR ne brille pas. Mieux vaut privilégier l’infiltration et le Sam Fisher qui sommeille en vous pour avancer plus sereinement.
Répétitif certes, le concept de Chernobylite mixant les missions de Survie à celles faisant avancer le schmilblick tout en gérant ses troupes et sa base sont une des réussites du jeu.
Le portage sur console propose également une bonne prise en main de la manette : construction, gestion de son inventaire (très RPG) et raccourcis via les flèches directionnelles de certains éléments de son inventaire (armes, scanner, …), tout est clair et facilement accessible.


Les gunfights sont malheureusement oubliables dans Chernobylite

 

Pripyat rev’IGOR’é


Comme pour Get Even, The Farm 51 a utilisé la technique Thorskan pour scanner les lieux réels et les modéliser dans le jeu. On a ainsi un level design plus réaliste.
C’est réussi mais étrangement plus en extérieur qu’en intérieur. La végétation, les structures abandonnées offrent de beaux panoramas alors qu’en intérieur, c’est moins joli. La météo, les effets de lumière, les mouvements de végétation m’ont surpris dans leur rendu pour un jeu PlayStation 4.
Le jeu reste bloqué à 30fps sur PlayStation 5 en mode rétrocompatibilité. On attend avec impatience cette version next-gen pour coller plus à la version PC. Le jeu devrait être plus confortable avec des textures supérieures et du 60fps appréciable.
Prévue en fin d’année, la mise à jour PS5 sera gratuite pour les possesseurs de cette version.
Proposé à 30€, Chernobylite souffre de quelques soucis techniques (corruption de sauvegardes, chutes de framerate) mais les développeurs de The Farm 51 ne se reposent pas sur leurs lauriers et améliorent sans cesse l’expérience de jeu. Il serait dommage de s’en passer à ce prix !

Une fournée de DLC gratuits et payants sont également prévus dans les prochains mois.
Côté bande son, le jeu ne propose les versions russe et anglaise. On recommande la première, plus convaincante et améliorant l’immersion. Davaï !!!


Un stalker !